Les ultra-riches face à la crise climatique

À l'heure de l'urgence climatique, les ultra-riches sont pointés du doigt pour leurs modes de vie fortement émetteurs de carbone. Or, ils sont loin d'être détachés des enjeux liés au changement climatique.

Dans son livre Fin du monde et petits fours. Les ultra-riches face à la crise climatique (La Découverte, 2022), Edouard Morena (University of London Institute in Paris) montre que les élites économiques sont des acteurs clés du débat climatique international, qu'elles orientent vers les solutions du capitalisme vert comme unique horizon bas carbone.

De leur côté, Bruno Cousin, Associate Professor en sociologie à Sciences Po, et Nikolaj Schultz, qui a été chercheur invité au CEE, décrivent dans un article (en anglais) le séparatisme de ces ultra-riches qui préparent leur migration climatique en acquérant des propriétés dans les régions du monde les moins menacées. A la suite de Bruno Latour, ils avancent que ce survivalisme des ultra-riches doit être analysé à la lumière d'une reconfiguration des classes (géo-)sociales, les conflits de classe ne se structurant plus seulement autour de facteurs économiques et culturels mais aussi de l'habitabilité de la Terre.

Hasard du calendrier, cet article de Bruno Cousin et Nikolaj Schultz est paru la semaine où nous recevions Edouard Morena à notre séminaire général.

• Lire l'article publié dans la revue Ephemera par Bruno Cousin et Nikolaj Schultz (en anglais) : "A bunker of one’s own: The super-rich and the mansions for the end of the world".
• Réécouter le séminaire général du CEE du 24 octobre donné par Edouard Morena et intitulé "Fin du monde et petits fours. Les ultra-riches face à la crise climatique" (en français) :