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Dominique Boullier
Professeur émérite des universités
Centre d'études européennes et de politique comparée (CEE)
École Polytechnique Fédérale de Lausanne
Thème(s) de recherche : sociologie du numérique ; économie de l'attention ; réseaux sociaux ; propagation et influence ; ville numérique, enjeux socio-politiques des architectures numériques ; sciences sociales et Machine Learning, méthodes numériques ; réplications numériques (sciences sociales de troisième génération)
Discipline(s) : Sociologie
Langue(s) : Anglais
Biographie
Dominique Boullier, sociologue et linguiste, est professeur des universités en sociologie à l’Institut d’Etudes Politiques de Paris (Sciences Po) depuis 2009. Il y enseigne à l’Ecole du Management et de l’Innovation (« innovation et numérique : concepts et stratégies »), à l’Ecole des Affaires publiques (« Pluralism of Digital Policies » et « Networks propagation and events management ») et à l’Executive School où il est responsable du module de sciences sociales du master Digital Humanities. Pendant les années 2015-2019, il a été professeur à l’EPFL (Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne) où il a enseigné l’UX (User Experience) et dirigé le Social Media Lab.
A Sciences Po, il a été en charge de la coordination scientifique du médialab avec Bruno Latour de 2009 à 2013, et il dirigé le programme d’innovation pédagogique centré sur les controverses Forccast de 2012 à 2015. Il a été conseiller spécial de Richard Descoings sur les stratégies numériques de Sciences Po. Dominique Boullier a aussi piloté plusieurs MOOCs à Sciences Po et créé le premier MOOC universitaire sur mobile, sur les enjeux sociopolitiques du numérique, toujours accessible sur sa chaine You Tube. Il avait été aussi le créateur du premier diplôme universitaire en ligne en 1997 à l’Université de Technologie de Compiègne (Dicit pour les ingénieurs en documentation technique).
Il a dirigé ou créé plusieurs laboratoires de recherche : Costech (UTC où il a été professeur de 1996 à 2005), le user lab Lutin à la Cité des Sciences de Paris (Lutin de 2004 à 2008), le Lares à l’Université Rennes 2 où il a été professeur de 2005 à 2009. Il avait aussi créé son entreprise dans la documentation technique et les interfaces homme-machine dans les années 90. Dans ses métiers précédents, il a été aussi éducateur de jeunes délinquants et soignant en centre de psychanalyse institutionnelle et enfin adjoint au maire de Rennes chargé du numérique et de l’environnement de 1995 à 2001.
Il est l’auteur de plusieurs ouvrages sur les questions urbaines (L’urbanité numérique, L’Harmattan, 1999 ; La ville-événement, PUF, 2010 ; Evénements et sécurité, Presses des Mines, 2013), sur les questions numériques (Sociologie du numérique, Armand Colin, 2019, 2eme édition ; Opinion Mining et Sentiment Analysis, Open Edition Press, 2012) ou sur les questions de conversations et de médias (La télévision telle qu’on la parle, L’Harmattan, 2004 ; Le livre-échange, C&F éditions, 2018) ainsi que de plus de cent articles académiques. Il a créé et dirigé la revue Cosmopolitiques de 2002 à 2012.
Ses travaux de recherche actuels portent sur les conditions techniques et institutionnelles de survie dans les univers numériques : Habiter le numérique (Théorie de l’habitèle) (à paraitre), Lutter contre le réchauffement médiatique (à paraitre). Il est soucieux d’équiper les sciences sociales avec les méthodes de la data science, en se focalisant sur les traces numériques, sur les réplications à haute fréquence qui circulent sur les réseaux sociaux et sur leur pouvoir d’agir. Cette théorie des réplications s’inscrit dans un nouveau moment de quantification des sociétés permis par le Machine Learning (publication à paraitre). Cela oblige à compléter les approches des sciences sociales qui se sont appuyées jusqu’ici avant tout sur les structures sociales et sur les préférences individuelles pour rendre compte du social. Il se situe dans la lignée de la théorie de l’acteur-réseau, qu’il a utilisée avant tout en anthropologue des techniques, pour la rendre désormais computationnelle en suivant à la trace les énoncés et les objets. Ses travaux empiriques l’ont conduit à développer un « meme tracker » et à étudier les processus de propagation à haute fréquence sur les réseaux sociaux ( et Twitter en particulier) et sur les sites de production de mèmes.
VIDEO - Enjeux éthiques des recherches participatives, une éthique calculable ?
Pour en savoir plus
Publications
- Dominique Boullier. Tout le mal que la viralité fait à la démocratie. Comprendre son temps, 2024, 2, pp.18-25. ⟨hal-05266794⟩
- Dominique Boullier. Social Media Reset Redesigning the infrastructure of digital propagation to cut the chains of contagion. 2024, pp.38. ⟨hal-04617037⟩
- Dominique Boullier. A New Era for Commensurable Comparative Urban Research? Machine Learning and/or Propagations. The Routledge Handbook of Comparative Global Urban Studies, Routledge, pp.246-259, 2023, 9780367254667. ⟨hal-04404630⟩
- Dominique Boullier. Propagations - Un nouveau paradigme pour les sciences sociales. Armand Colin, pp.320, 2023, Collection U. ⟨hal-04019087⟩
- Jessica Pidoux, Dominique Boullier, Natalya Avanesova, Thibaut Soubrié. Report on Test and Final Development of the Cooperation Analytics. EHESS. 2022. ⟨hal-04102124⟩
- Dominique Boullier. Internet des objets : pour une stratégie médiologique. Analyse Opinion Critique, 2021. ⟨hal-03489409⟩
- Samy Cohen, Nonna Mayer, Dominique Cardon, Dominique Boullier, Justine Brisson. Comment mesurer l’antisémitisme sur les réseaux sociaux ?. 2021, 14 p. ⟨hal-04724352⟩
- Dominique Boullier. Il est temps de réguler les réseaux sociaux. 2021. ⟨hal-03391698⟩
- Dominique Boullier. Quel débat public sur la 5G pour quels usages ?. Conférence « La 5G en question. Vers une société de l’hyperconnectivité », Feb 2021, Bruxelles, Belgique. ⟨hal-03566457⟩
- Dominique Boullier. Quand la pandémie révèle la médiocrité de nos enveloppes d’urbanité : habit, habitat, habitacle, habitèle. Revue Internationale d’Urbanisme, 2021, L’urbain en ses objets, 9.