22/03/2024
09:00 18:30
L’expression italienne “furbetto del reddito di cittadinanza”, que l’on peut traduire par le “petit malin du revenu de citoyenneté” fait référence à un type de bénéficiaire particulièrement stigmatisé en Italie,véhiculant un ensemble de stéréotypes profondément enracinés. Il est désormais également utilisé pour désigner l’individu considéré comme oisif par excellence, profitant des aides publiques sans chercher à (ré)intégrer le marché de l’emploi, parasitant autant le contribuable, l'ensemble de la communauté des travailleurs et de travailleuses que celles et ceux à qui le système d’aides sociales serait destiné.… Lire la suite

L’expression italienne “furbetto del reddito di cittadinanza”, que l’on peut traduire par le “petit malin du revenu de citoyenneté” fait référence à un type de bénéficiaire particulièrement stigmatisé en Italie,véhiculant un ensemble de stéréotypes profondément enracinés. Il est désormais également utilisé pour désigner l’individu considéré comme oisif par excellence, profitant des aides publiques sans chercher à (ré)intégrer le marché de l’emploi, parasitant autant le contribuable, l'ensemble de la communauté des travailleurs et de travailleuses que celles et ceux à qui le système d’aides sociales serait destiné. De l’autre côté de l’Atlantique, l’équivalent du petit malin dans le contexte de l’État social américain revêt plutôt les traits d’une petite maline, sous le nom désormais bien connu de la Welfare Queen. 


Cette journée d'étude, qui se tiendra à Sciences Po le 22 mars prochain réunit des communications de chercheurs et chercheuses de pays et de disciplines différentes, cherchant à questionner, cette figure du petit malin, ses variations, en ne se limitant pas nécessairement au seul périmètre des allocations. Aussi, cette journée sera l'occasion d'interroger les rapprochements et les écarts, à partir de la mobilisation d’autres secteurs et champs de l’État (minimum social, allocation adulte handicapé, chômage, etc.) mais aussi à réfléchir aux similitudes et aux contrastes qui peuvent exister avec d'autres figures et pratiques analogues. Dans quelle mesure cette figure est-elle le résultat de l’évolution des systèmes de protection sociale ? Comment influence-t-elle les dispositifs de protection, de surveillance et de répression, ainsi que les interactions entre les bénéficiaires et les agents sociaux ? Que nous apprend cette figure sur l'expérience de l'assistance, les attentes à l'égard de ceux qui en bénéficient, leur rapport au droit et leurs marges de manœuvre ?

Formulaire pour vous inscrire 

Organisateurs :

H. BOUHIRED-LACHERAF (GEMASS-Sorbonne Université)
F. GRAZIANO (Dispes - Università della Calabria)
J. OUDOT (CSO - Sciences Po)

Organisé par : CSO/GEMAP/DISPES
Évènement en Français