Stéphanie Balme élue directrice du Centre de recherches internationales (CERI)

Stéphanie Balme élue directrice du Centre de recherches internationales (CERI)

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Paris, le 10 janvier 2024

Stéphanie Balme, directrice de recherche à Sciences Po et référente Liberté Académique de l’institution, a été élue directrice du Centre de recherches internationales de Sciences Po (CERI). Première directrice de cette unité mixte Sciences Po - CNRS, elle a pris ses fonctions le 2 janvier 2024, succédant à Alain Dieckhoff (CNRS) qui occupait ce poste depuis 2013.

A la tête du CERI, Stéphanie Balme poursuivra une politique d’excellence scientifique en relations internationales et en politique comparée, en travaillant en priorité à l'insertion professionnelle des jeunes chercheurs, au développement des grands projets de type ANR et ERC, à l’intégration du laboratoire au sein de réseaux académiques nationaux et internationaux innovants et à une véritable stratégie de médiation scientifique. Fidèle aux principes fondateurs du laboratoire, elle souhaite également que le CERI demeure à l’avant-garde en ce qui concerne l’accueil des réfugiés scientifiques.

“Je suis sincèrement reconnaissante envers mes collègues, Sciences Po et le CNRS, pour leur confiance. J’aborde ce mandat avec l’enthousiasme et le sens de l’engagement qu’ils me connaissent, tout en étant consciente des défis liés à l'exercice du métier de chercheur sur l’international dans un espace mondial déchiré. Pour promouvoir l’excellence du CERI, je me réjouis de pouvoir compter sur l'intelligence collective exceptionnelle de l’équipe ainsi que sur le soutien des deux directeurs adjoints scientifiques, Laurence Louër (FNSP) et Hugo Meijer (CNRS)”, commente Stéphanie Balme.

Spécialiste de renommée internationale des systèmes politique et judiciaire de la Chine post-Mao et des relations sino-européennes, Stéphanie Balme bénéficie d’une trajectoire  professionnelle de premier plan, marquée par une vaste expérience internationale. Ayant travaillé sur trois continents et résidé pendant treize ans en Chine, elle détient un doctorat en science politique et une HDR (habilitation à diriger des recherches) en droit. Elle a occupé divers postes de chercheure et professeure dans des institutions telles que la Chinese University de Hong Kong (CUHK) et Tsinghua University à Pékin. Elle a également été professeure invitée à l'UQAM (Montréal), Ashoka (New Delhi), UBC (Vancouver) et à l'école de droit de Columbia University (New York). Par ailleurs, elle a agi en qualité de consultante pour plusieurs organisations internationales et européennes. A partir de 2017, elle a élargi son champ d’expertise à la diplomatie scientifique lors d'une mission au ministère de l’Europe et des Affaires étrangères. De 2018 à 2023, Stéphanie Balme a occupé les fonctions de doyenne du Collège universitaire de Sciences Po. Elle s'y est distinguée par son engagement en faveur de l'innovation pédagogique, en œuvrant au rapprochement entre les humanités, les sciences sociales et les sciences dures, et en renforçant les liens entre l'enseignement et la recherche. Professeure à PSIA depuis 2012, elle siège aux conseils scientifiques de l’IHEDN et de l’IRSEM et vient d’être nommée chercheure associée au Conseil international des sciences.  

Le CERI a occupé une place centrale dans son parcours intellectuel depuis sa thèse sous la direction de Guy Hermet, politologue et ancien directeur du CERI (1976-1985), éminent spécialiste de l'Amérique latine et des transitions démocratiques des régimes autoritaires. Sous l'influence de Guy Hermet, les premières recherches de Stéphanie Balme se sont concentrées sur l'analyse des régimes communistes en Asie. Actuellement, elle travaille sur l'affirmation de la puissance scientifique et technologique chinoise. Ses objets de recherche incluent l’impact de la diplomatie scientifique de la Chine sur les relations internationales, contribuant ainsi aux travaux sur la place de la science dans les relations internationales ainsi que sur la gouvernance mondiale de la science. C'est ainsi qu'en 2019, elle a cofondé l'ESDI (European Science Diplomacy Initiative) avec Pierre Lemonde et Enrico Letta.

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