Auteur(s): 

Kathy Rousselet, directrice de recherche au CERI – Sciences Po Paris

Date de publication: 
December 2017

LES ETATS DU CAUCASE DU SUD

Source : atelier de cartographie de Sciences Po 

Auteur(s): 

Silvia Serrano, professeur des universités – Paris Sorbonne, Eur’Orbem & Cercec

Date de publication: 
December 2017

LES ETATS DU CAUCASE DU SUD

Source: atelier de cartographie de Sciences Po

Auteur(s): 

Observatoire International du Religieux

Date de publication: 
April 2017

Dans le bulletin n°5 du mois de février 2017, nous attirions l’attention de nos lecteurs vers la collection d’ouvrages en anglais, spécialisés dans les rapports entre religion et politique, édités chez Palgrave.

Auteur(s): 

Observatoire International du Religieux

Date de publication: 
January 2017
Illustration

Depuis juillet 2016, la vallée du Cachemire indien est de nouveau en proie à l’insurrection violente, après une relative accalmie de six ans. Elle met aux prises la population cachemirie, dont 99% est musulmane, face à l’Etat indien, par l’intermédiaire de la sa police et de son armée. Près de 100 civils ont perdu la vie, tandis que 15 000 ont été blessés dans les échauffourées avec les forces de l’ordre.

Résumé 

Dans un contexte européen marqué par une forte dynamique national-populiste, le retour au pouvoir d’une tradition nationale-catholique autoritaire invite à complexifier les paradigmes de la transition par la prise en compte des singularités historiques ainsi que celle des conflits de cultures politiques. En Pologne, la religion, plus exactement sa politisation, est au cœur même de cette conflictualité, opposant la poussée anti-libérale de l’ethno nationalisme religieux à une démocratie, plus soucieuse de pluralisme, d’autonomie du politique et d’Etat de droit. 

Bibliographie 

Baniak Józef, Religia katolicka i Kościół rzymskokatolicki w opiniach polskiej młodzieży. Od akceptacji do kontestacji, Cracovie, Nomos, 2015.

Borowik Irena et Babinski Grzegorz (eds), New Religious Phenomena in Central and Eastern Europe, Cracovie, Nomos, 1997, p. 81-92.

Grott Bogumił, Dylematy polskiego nacjonalizmu. Powrót do tradycji czy przebudowa narodowego ducha ?, Varsovie, Wydawnictwo von Borowiecky, 1993.

Jelenski Konstanty, « Paradoxes of Polish Nationalism », Survey, 26 (4), 1982, p. 176-183.

Kula Marcin, Naród, historia i… duzo kłopotów, Cracovie, Universitas, 2011.

Lipski Jan Józef, Idea Katolickeigo Państwa Narodu Polskiego. Zarys ideologii ONR « Falanga », Varsovie, Wydawnictwo Krytyki Politycznej, 2015.

Michel Patrick, « L’église et le catholicisme polonais à l’épreuve du pluralisme », Pouvoirs, 118, 2006, p. 89-100.

Michel Patrick, « Les réémplois politiques du stéréotype “Polonais = catholique” et leurs limites dans la Pologne postcommuniste », Critique internationale, 51, 2011, p. 75-91.

Mink Georges, « L’Europe centrale à l’épreuve de l’autoritarisme », Politique étrangère, 2, 2016, p. 89-101.

Mink Georges, La Pologne au cœur de l’Europe. De 1914 à nos jours, Paris, Buchet-Chastel, 2015.

Pankowski Rafal, The Populist Radical Right in Poland: The Patriots, Londres, Routledge, 2010.

Pawłowska Beata, « “Polak-katolik” – czyli o religijnosci współczesnych Polaków », Władza sądzenia, 6, 2015, p. 77-92.

Pomian Krzysztof, « Les Particularités historiques de l’Europe centrale et orientale », Le Débat, 63, 1991, p. 26-39.

Rudnicki Szymon, Obóz Narodowo-Radykalny. Geneza i działalność, Varsovie, Czytelnik, 1985.

Szacki Jerzy, Liberalism After Communism, Oxford, Oxford University Press, 1995.

Zaręba Sławomir, Socjologia życia religijnego w Polsce, Varsovie, Wydawnictwo Uniwersytetu Kardynała Stefana Wyszyńskiego, 2009.

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Résumé 

L’hindouisme, qui n’a pas de tradition de prosélytisme, s’est diffusé par le biais de diasporas pacifiques avant de s’affirmer, dans un contexte colonial, comme porteur lui aussi de valeurs universelles. Créé sur le concept de l’hindouïté, qui fonde l’identité nationale sur le sang et la culture hindoue plus que sur l’adhésion à des rites, l’hindouisme a pris un tour nouveau avec l’arrivée des nationalistes hindous au pouvoir. La promotion du yoga et les références au bouddhisme indien servent ainsi désormais une stratégie d’émergence, qui rêve de voir l’Inde redevenir « le gourou du monde ».

Bibliographie 

Anonyme, « Le yoga, entre nationalisme hindou et mondialisation culturelle », Géoconfluences, 23 juin 2015.

Badrinath Chaturvedi, Dharma, India and the World Order, Édimbourg, Saint Andrew Press, 1993

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Dejouhanet Lucie, « L’Ayurveda. Mondialisation d’une médecine traditionnelle indienne », EchoGéo, 10, 2009.

Giri Ananta Kumar, « Globalization of Hinduism. Swadhyaya in England and Sai Baba in Bali », IIAS (International Institute for Asian Studies) Newsletter on line, 23, 2000.

Hoyez Cécile, « L’Espace-Monde du yoga », L’Information géographique, 72 (1), 2008, p. 100-108.

Jaffrelot Christophe, Les Nationalistes hindous. Idéologie, implantation et mobilisation des années 1920 aux années 1990, Paris, Presses de Sciences Po, 1993.

Jaffrelot Christophe et Therwath Ingrid, « Le Sangh Parivar et la diaspora hindoue : Royaume-Uni, États-Unis et Canada », Questions de recherche, 22, Paris, CERI, 2007.

Modi Narendra, Prime Minister’s Address to UNESCO, 10 avril 2015.

Nanda Meera, The God Market. How Globalization Is Making India more Hindu, New York (N. Y.), Monthly Review Press, 2011 [2e éd.].

Neufeld Ronald, « Reflections on Swami Vivekananda’s Speeches at the World Parliament of Religions, 1893 », Journal of Hindu-Christian Studies, 6, 1993, p. 1-3.

Rolland Romain, La Vie de Vivekananda et l’évangile universel, Paris, Stock, 1929.

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Savarkar Vinayak Damodar, Hindutva. Who is a Hindu? (1923), New Delhi, Hindi Sahitya Sadan, 2009.

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Résumé 

L’arrivée au pouvoir en 2014 du Parti du peuple indien (BJP), une formation nationaliste hindoue, ne s’est pas traduite à ce jour par des modifications constitutionnelles. Les seules remises en cause du sécularisme d’ordre juridique sont intervenues au niveau des Etats de l’Union indienne récemment conquis par le BJP. En revanche, le nouveau pouvoir a laissé se développer des milices nationalistes hindoues à l’origine d’une police culturelle dont les minorités musulmanes et chrétiennes sont les premières victimes. L’Inde acquiert ainsi certaines caractéristiques d’une « démocratie ethnique ».

Bibliographie 

Bhargav Rajeev (ed.), Secularism and its Critics, Oxford, Oxford University Press, 1998.

Crossman Brenda et Kapur Ratna, Secularism’s Last Sigh ? Hindutva and the (Mis)Rule of Law, Oxford, Oxford University Press, 1999.

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Jaffrelot Christophe (ed.), Hindu Nationalism. A Reader, Princeton (N. J.), Princeton University Press, 2007.

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Jaffrelot Christophe, « Le BJP (Parti du peuple indien), un parti ethno-religieux modéré ou radicalisé par la démocratie ? », dans Denis Lacorne, Justin Vaïsse et Jean-Paul Willaime (dir.), La Diplomatie au défi des religions. Tensions, guerres, médiations , Paris, Odile Jacob, 2014, p. 129-148.

Jaffrelot Christophe, « Les (re)conversions à l’hindouisme (1885-1990) : politisation et diffusion d’une “invention de la tradition” », Archives de sciences sociales des religions, 87, décembre 1994, p. 73-98.

Jaffrelot Christophe, « The 2002 Pogrom in Gujarat : The Post-9/11 Face of Hindu Nationalist Anti-Muslim Violence », dans John R. Hinnels et Richard King (eds), Religion and Violence in South Asia : Theories and Practices, Londres, Routledge, 2006, p. 173-192.

Jaffrelot Christophe, « The Modi-centric BJP 2014 Election Campaign: New Techniques and Old Tactics », Contemporary South Asia, 23 (2), juin 2015, p. 151-166.

Jaffrelot Christophe, « The Muslims of India », dans Christophe Jaffrelot (ed.), India since 1950 : Society, Politics, Economy and Culture, New Delhi, Yatra Books, 2011, p. 564-580.

Khilnani Sunil, « Secularism: Western and Indian », dans Kurt Almqvist (ed.), The Secular State and Islam in Europe. Perspectives from the Engelsberg Seminar 2006 , Stockholm, Axel and Margaret Ax:son Johnson Foundation, 2007.

Sen Ronojoy, Articles of Faith. Religion, Secularism and the Indian Supreme Court, Oxford, Oxford University Press, 2010.

Smith Donald E., India as a Secular State, Princeton (N. J.), Princeton University Press, 1963.

Résumé 

Dans un contexte de libéralisation « post-junte », le militantisme bouddhiste renaît en Birmanie. A la différence des manifestations non-violentes de la « révolution safran » de 2007, il n’est plus question pour cette mouvance radicale de simplement dénoncer les (in)actions et l’autoritarisme de l’Etat. Il s’agit désormais d’adopter des logiques proactives et combatives, dans lesquelles la violence peut s’exprimer, afin de défendre la foi et la communauté bouddhiques, perçues comme déclinantes et menacées par une trop rapide ouverture du pays au monde. Guidé par quelques courants doctrinaires marginaux de la communauté monastique birmane, ce renouveau militant cherche à se fabriquer des ennemis, identifiant ainsi certaines communautés non-bouddhistes, principalement musulmanes, comme « sources du mal ».

Bibliographie 

Aung-Thwin Michael, Of Monarchs, Monks and Men : Religion and the State in Myanmar, Singapour, ARI Working Paper Series, 127, décembre 2009.

Brac de la Perrière Bénédicte, « A Generation of Monks in the Democratic Transition », dans Renaud Egreteau et François Robinne (eds), Metamorphosis : Studies in Social and Political Change in Myanmar, Singapour, NUS Press, p. 320-345.

Brac de la Perrière Bénédicte, « La question religieuse dans la Birmanie en transition, Paris », IFRI Asies Visions, 73, novembre 2014.

Egreteau Renaud, Histoire de la Birmanie contemporaine : le pays des prétoriens, Paris, Fayard, 2010.

Faure Bernard, Bouddhisme et violence, Paris, Le Cavalier Bleu, 2008.

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Rozenberg, Guillaume, Renoncement et pouvoir : la quête de la sainteté dans la Birmanie contemporaine, Genève, Olizane, 2005.

Schonthal Benjamin et Walton Matthew J., « The (New) Buddhist Nationalisms? Symmetries and Specificities in Sri Lanka and Myanmar », Contemporary Buddhism, 17 (1), 2016, p. 81-115.

Smith Eugene D., Religion and Politics in Burma, Princeton (N. J.), Princeton University Press, 1965.

Tambiah Stanley J., Buddhism Betrayed? Religion, Politics and Violence in Sri Lanka, Chicago (Ill.), Chicago University Press, 1992.

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Walton Matthew J., « Monks in Politics, Monks in the World : Buddhist Activism in Contemporary Myanmar », Social Research, 82 (2), été 2015, p. 507-530.

Résumé 

Durant la phase de jeunesse d'Israël (1948-1967), l'Etat, alors dominé par la gauche sioniste, mit en œuvre une politique d'intégration vigoureuse des nouveaux immigrants qui venaient pour l'essentiel d'Europe orientale et des pays d'islam. L'Etat fut l'agent central de construction de la nation juive reterritorialisée, mais sous les auspices d'un patriotisme séculier. La guerre des Six jours (juin 1967) constitua un tournant : en permettant un contact renouvelé avec certains hauts lieux du judaïsme (Jérusalem, Cisjordanie), elle fait émerger un nationalisme religieux qui voit dans le développement de la présence juive un impératif religieux indiscutable. Ce nationalisme religieux n'a pas épargné certains cercles ultra-orthodoxes et, surtout, les milieux traditionnalistes sépharades. Cette valorisation forte de la judéité de l’Etat ouvre la voie à une relativisation de la démocratie, la loi religieuse étant censée être supérieure à la loi civile.

Bibliographie 

Dieckhoff Alain, « Nationalisme d’État et intégrisme nationaliste : le cas d’Israël », dans Pierre Birnbaum (dir.), Sociologie des nationalismes, Paris, PUF, 1997, p. 145-162.

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Elizur Yuval et Malkin Lawrence, The War within : Israel’s Ultra-orthodox Threat to Democracy and the Nation, New York (N. Y.), Overlook Duckworth, 2013.

Feige Michael, Settling in the Hearts : Jewish Fundamentalism in the Occupied Territories, Detroit (Ill.), Wayne State University Press, 2009.

Friedman Robert, Zealots for Zion. Inside Israel’s West Bank Settlement Movement, New York (N. Y.), Random House, 1992.

Heilman Samuel, Defenders of the Faith : Inside Ultra-orthodox Jewry, New York (N. Y.), Schocken Books, 1992.

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Juergensmeyer Mark, The New Cold War ? Religious Nationalism Confronts the Secular State, Berkeley (Calif.), University of California Press, 1993.

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Kriegel Maurice, « Religieux et laïques : entre confrontation et transaction », dans Alain Dieckhoff (dir.), L’État d’Israël, Paris, Fayard, 2008, p. 175-188.

Lehmann David et Siebzehner Batia, Remaking Israeli Judaism : The Challenge of the Shas, Londres, Hurst, 2006.

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Tzidkiyahu Eran, « “God Cannot Keep Silent”. Strong Religious-Nationalism – Theory and Practice », Questions de recherche, 47, octobre 2015.

Résumé 

Issu de l’islam politique, Recep Tayyip Erdoğan s’est considérablement éloigné de l’idéologie des Frères musulmans dès son arrivée au pouvoir et a entrepris des réformes qui ont fait de la Turquie un « pays modèle » où islam et démocratie semblaient parfaitement coexister. Ainsi, jusqu’en 2011, l’action du gouvernement était guidée par les principes de dialogue et de démocratie. Pourtant, enivré par ses successives victoires électorales et piégé par la crise syrienne dans laquelle le pays s’est enlisé, le pouvoir a vite oublié la démocratie pour promouvoir une « nouvelle Turquie » où islamisme et nationalisme font bon ménage.

Bibliographie 

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Tugal Cihan, Passive Revolution : Absorbing the Islamic Challenge to Capitalism, Stanford (Calif.), Stanford University Press, 2009.

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Zürcher Erik J., Turkey: A Modern History, Londres, I. B. Tauris, 2004.

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