Prologue I : L'immigration européenne dans l'Etat de São Paulo, un phénomène de masse

Écrit par Claire Bénard ; Alice Martin-Prével ; Marie-Aimée Prost

L’histoire de l’immigration européenne dans l’Etat de São Paulo est révélatrice des ambitions d’un Brésil qui, récemment émancipé, aspire à devenir un Etat moderne, compétitif et respecté des puissances occidentales. Elle est le fruit de confrontations entre des idées conservatrices héritées d’un système où le pouvoir est imbriqué à la terre, et l’introduction de nouveaux courants libéraux, républicains et positivistes. Elle est enfin une clef de lecture importante pour comprendre les grands changements économiques et politiques qui, jusqu’à la Deuxième Guerre Mondiale, ont marqué la société brésilienne.

  • 1822-1880, les prémices de la Grande Emigration au Brésil

Lorsqu’en 1822, le Brésil se déclare indépendant, les élites ont les idées claires quant au chemin à prendre pour diriger leur économie. En accord avec le libéralisme de leurs alliés britanniques, elles sont convaincues que le Brésil doit se focaliser sur son avantage comparatif, c’est-à-dire sur l’exportation de matières primaires. Aucun effort n’est donc mis en œuvre pour faire naître une industrialisation domestique et, jusqu’au début du XXe siècle, l’économie du pays est exclusivement basée sur une production extensive de produits agricoles destinés à l’exportation. Le Brésil s’impose ainsi comme le premier fournisseur mondial de caoutchouc puis, à partir des années 1840, de café.

Cette économie essentiellement rurale repose sur deux piliers fortement hiérarchisés. Elle suppose tout d’abord une importante main d’œuvre qui est puisée de manière quasiment illimitée dans le trafic d’esclaves. A la tête de ce système esclavagiste, les rênes de la production sont ensuite concentrées dans les mains d’une poignée de fazendeiros – grands propriétaires terriens très influents dans la sphère politique – qui, en  1822, ne représentent environ que 1% de la population.

Le maintien de l’esclavage jusqu’en 1888 explique pourquoi, jusque dans les années 1880, l’immigration européenne au Brésil passe presque inaperçue. Il serait toutefois erroné d’affirmer qu’il n’y eut pas de tentatives des pouvoirs publics pour mettre en place des politiques de colonisation ou d’immigration.

Dès les années 1820, le Gouvernement impérial multiplie en effet les initiatives pour attirer les populations européennes en promouvant la création de noyaux coloniaux et en offrant des terres aux immigrés. L’exemple le plus connu est certainement celui de Georg Anton Schäffer, un négociant et militaire allemand qui, envoyé par la Couronne brésilienne, stipule à Brenne le premier contrat pour l’introduction d’immigrants dans la province de São Paulo. Entre 1824 et 1828, plus de six milles individus issus des Etats méridionaux de la Confédération Germanique débarquent ainsi à Santos, le port de São Paulo.

Les Allemands constituent dès lors le premier « convoi » migratoire européen à fouler les terres du Brésil. Néanmoins, jamais ils ne s’incluront dans le phénomène de masse caractéristique de l’immigration italienne, portugaise ou espagnole. En 1859, une brutale diminution de l’immigration allemande est enregistrée suite à une loi prussienne qui, réagissant aux conditions épouvantables de travail de ses citoyens dans les fazendas brésiliennes, interdit l’émigration vers le Brésil. A la fin du XIXe siècle, l’élévation de l’Allemagne au rang de grande puissance européenne découragera finalement toute velléité migratoire.

 D’une manière générale, toutes les initiatives consacrées à encourager l’immigration européenne se solderont jusque dans les années 1870 par des échecs. Les fazendeiros étaient en effet très réticents à l’idée d’employer une main d’œuvre libre et salariée qui pouvait mener à des révoltes ou, sur le plus long terme, à l’émergence d’une classe moyenne. Lorsqu’en 1851 le Gouvernement impérial interdit la traite d’esclaves, la riche classe rurale des Etats de São Paulo, de Rio de Janeiro et du Minas Gerais entame un trafic interne d’esclaves, en achetant leur main d’œufazenda_cafvre aux régions les pauvres du Brésil. Aussi, apparaît-il évident que les propriétaires des immenses plantations de café, bien trop attachés à une mentalité esclavagiste, ne sont pas disposés à employer des immigrés venus d’Europe. Il y eut toutefois des tentatives pour créer un « système mixte » faisant cohabiter esclaves et travailleurs libres européens dans une même plantation. Le fazendeiro et sénateur Nicolau Vergueiro fut le premier à envisager cette solution dans les années 1840 en recrutant un groupe d’immigrés allemands et suisses. Cette promotion de l’immigration em parceira retentit comme un astucieux compromis permettant  de répondre au besoin urgent de main d’œuvre, tout en préservant les intérêts de la classe rurale, mis en péril par la distribution de terres aux immigrés. Les fazendeiros s’engageaient ainsi à payer le voyage aux paysans européens, à leur offrir des conditions de travail et un salaire raisonnables en échange de la force de leurs bras. Mais cette expérience fut également un échec. Les immigrés, traités en esclaves, subissaient des conditions de vie effroyables et, devant rembourser le prix de leur voyage, ils se retrouvaient criblés de dettes. Il n’y eut donc pas de suite digne d’être signalée.

  • L’abolition de l’esclavage et le début d’une immigration de masse

A mesure que le XIXe siècle avance, le courant abolitionniste devient de plus en plus virulent. En 1871, la Lei do Ventre Livre émancipant les enfants d’esclave (une fois leur majorité atteinte) sonne comme une sirène d’alarme pour les fazendeiros conscients que, sans une importante main d’œuvre, ils ne pourront sauver leurs plantations. Un renversement de situation se produit donc au sein de l’élite brésilienne qui, de pair avec le gouvernement fédéral et le pouvoir central, consacrera dès lors tous ses efforts à stimuler l’immigration européenne.

Les années 1880 inaugurent ainsi le début d’une immigration massive qui fait du Brésil le troisième pays d’accueil des flux migratoires européens, après les Etats-Unis et l’Argentine. En 1888, l’abolition de l’esclavage, suivie de très près par la proclamation de la République (1889), consolidera ce phénomène de masse : entre 1880 et 1924, 3 600 000 émigrants rentreront ainsi au Brésil.

La province de São Paulo devient le plus grand centre d’attraction du pays et donc le principal Etat d’accueil de l’immigration étrangère. Une très grande partie de l’Etat est en effet composée de grandes plantations cafetières qui, depuis les années 1870, sont connectées aux villes par des voies de chemin de fer.  Parmi toutes nationalités européennes qui débarquent dans l’Etat de São Paulo, les Italiens sont de loin les plus nombreux : ils représentent en 1934  – première et deuxième génération confondues – près de 50% de la population de la Capitale.  Les Portugais et les Espagnols constituent ensuite les deux autres principales communautés européennes.

Le tableau suivant nous indique le nombre d’entrées de ces trois nationalités dans l’Etat de São Paulo entre 1882 et 1910. L’écrasante supériorité numérique des Italiens saute aux yeux et, ce n’est qu’en 1904 – soit plus de dix après le début du processus migratoire de masse – qu’ils se feront dépassés par les Espagnols et les Portugais. La brutale diminution enregistrée après l’année 1914 indique également l’effet inhibiteur de la Première Guerre Mondiale sur les flux migratoires, qui clôt ainsi la période de la Grande Emigration.

  • Immigration étrangère dans l’Etat de São Paulo, 1882-1920


Sources : 1881-1909 : Annuario Estatístico de São Paulo, 1909, vol. I, p.46 ; 1910-1911 : Ibidem, 1911, II, 4 ; 1819-1914 : Ibidem, 1915, I, 108 ; 1914-1921 : Ibidem, 1921, I, 131

  • La mise en place de politiques d’immigration : vers une immigration subventionnée

 L’immigration à São Paulo n’aurait jamais connu une telle ampleur sans une intervention de l’Etat –aussi bien central que fédéral. La loi de mars 1871 jette ainsi les bases d’une politique d’immigration qui scelle l’engagement de l’Etat à payer le voyage jusqu’à Santos - puis jusqu’aux fazendas -  à toutes les familles de paysans européens. Une autre date importante est celle de l’ouverture à São Paulo de la fameuse Hospedaria do Imigrante (1887), un centre d’accueil qui pouvait recevoir jusqu’à 4000 personnes ; une nouvelle loi assure alors aux immigrés un séjour gratuit pendant huit jours, le temps d’être contractés par quelque fazendeiro. Entre 1893 et 1928, plus d’1 500 000 individus passeront la porte de l’Hospederia.

Pour que la politique d’immigration brésilienne soit pleinement performante, il manquait au développement d’infrastructures et à la mise en place d’aides financières un troisième élément : celui de la propagande.Panfleto_imigrante Il était en effet indispensable que les paysans des campagnes européennes soient au courant des avantages qui leur étaient conçus pour les inciter à venir travailler dans les fazendas de café. Le gouvernement de São Paulo fonde ainsi en 1886 la Sociedade Promotora da Imigração de São Paulo qui, chargée d’attirer des travailleurs ruraux, jouera efficacement sur l’image d’un Brésil au climat chaud et aux sols fertiles pour entretenir l’illusion d’une vie meilleure.Mais la Sociedade Promotora da Imigração de São Paulo n’est pas la seule à représenter le Brésil comme le pays des merveilles où la propriété terrienne est à portée de main car, rapidement, l’immigration européenne prend la forme d’un véritable commerce. Pour attirer le plus d’immigrés possible, des centaines de contrats sont en effet conclus entre le Gouvernement et des entreprises, des particuliers, des compagnies de transports ou des agences de voyages. En 1895, la province de São Paulo compte ainsi 34 agences de propagande et 7169 sous-agences et la Companhia Metropolitana s’engage auprès du gouvernement fédéral à introduire au Brésil un million d’individus, dans une période de 10 ans.

Au total, l’immigration subventionnée représenta entre 1891 et 1895 environ 89% de l’immigration de São Paulo. Les sommes colossales dépensées par le Gouvernement central ou par les pouvoirs fédéraux furent largement amorties par l’augmentation drastique des exportations de café ; entre 1880 et 1900, l’arrivée massive de main d’œuvre européenne dans les fazendas fit tripler la production de café ! A cette immigration subventionnée, s’oppose une immigration spontanée, c’est-à-dire entièrement aux frais de l’immigré. Largement minoritaire, elle laissait au moins à l’immigrant une plus grande marge de liberté et d’autonomie qui le rendait moins vulnérable aux exigences peu humaines infligées par les organismes d’accueil et les fazendeiros.

  • En Europe, les facteurs d’expulsion

Nous venons de voir que les facteurs d’attraction vers le Brésil sont nombreux et surtout très convaincants. Quoi de plus persuasif qu’un voyage entièrement payé, qu’une prise en charge à l’arrivée  et qu’un travail assuré ? Néanmoins, l’élément décisif qui incite une famille à quitter son pays ne provient assurément par des campagnes de propagande brésilienne ; c’est en réalité la misère du quotidien, le chômage, les dettes et l’absence d’un lendemain certain qui poussent les paysans à envisager un futur dans le Nouveau Monde. La forte composante familiale de l’immigration au Brésil traduit d’ailleurs la volonté des migrants de se créer une autre vie.

En Europe, la Longue Dépression (1873-1896) fait en effet des ravages et touche de plein fouet le monde rural. En Italie, les taxes et intérêts fonciers pèsent lourdement sur le budget des paysans et mènent, entre 1875 et 1901, à la confiscation de 313 000 propriétés. Partout, les campagnes sont surpeuplées alors que de l’autre côté de l’Atlantique, on a justement besoin de main d’œuvre.

Un autre point important pour comprendre l’ampleur des flux migratoires vers le Brésil est celui de « l’indifférence législative » des pays de départ. Dans un premier temps, ni l’Italie, ni l’Espagne, ni le Portugal n’ont en effet réagit à l’hémorragie migratoire qui concernait leur pays. Ce n’est que lorsque les descriptions des conditions de vie réservées aux migrants dans les fazendas brésiliennes ont commencé à choquer l’opinion publique qu’un débat parlementaire a été soulevé sur la question migratoire. En Italie, suite à une vigoureuse attaque de la presse contre l’inertie du Gouvernement, le décret Prinetti (1902) interdit finalement l’immigration subventionnée jusqu’au Brésil ; il ne tardera pas à être imité par l’Espagne (1910). Ces décrets, bien que fréquemment contournés par une forte émigration clandestine, réguleront de façon notable les flux migratoires vers le Brésil.

  • Le parcours de l’immigrant et la notion « d’escravos brancos »

L’inquiétude – tardive – des gouvernements européens n’était pas sans raisons car, dans le parcours d’un immigrant à São Paulo, bien des droits humains sont bafoués.

La similitude des descriptions des traversées de l‘Atlantique indique qu’elles ne déforment pas une horrible réalité où les passagers, entassés dans des bateaux surchargés, devaient endurer une de sous-alimentation et un manque terrifiant d’hygiène. Une fois arrivés à Santos, ils étaient directement menés à L’Hospedaria de la Capitale où, comme précisé précédemment, ils pouvaient séjourner gratuitement pendant huit jours jusqu’à être contactés par un fazendeiro, venu de la province pour chercher de la nouvelle main d’œuvre. Là encore, des conditions hygiéniques étaient déplorables et ce n’est pas sans raisons si on la surnommait la « matadoura de imigrante ».

Une fois dans les fazendas, le train de vie des immigrés restait terriblement précaire. Si beaucoup étaient déjà habitués à la détresse et à la misère, ils devaient en plus affronter au Brésil une nouvelle privation : celle de leur liberté.Hospedaria_do_imigrante Les fazendeiros ne s’étaient en effet pas détachés de leur mentalité esclavagiste et l’abondante offre de main d’œuvre les mettait dans une position de domination qui jouait largement en leur faveur. Le son de la cloche marquait ainsi le début et la fin des journées de travail dans la plantation, les immigrés n’avait pas le droit de sortir de la fazenda, de recevoir des proches et étaient victimes d’une violence physique généralisée. Les épidémies de variole ou de fièvre jaune étaient en outre fréquentes mais l’absence d’assistance sanitaire ou de systèmes de protection légale empêchait tout soulagement. En somme, la plantation de café était un cercle fermé, auto-suffisant, impénétrable. Cet isolement complet interdisait dès lors aux immigrés d’avoir accès à la presse, aux idées du monde extérieur et ne permettait pas à leurs enfants d’aller à l’école. Coupés du monde, ils furent rapidement surnommés de « escravos brancos ».

Aussi assiste-t-on à une immigration de masse ne modifiant aucunement l’organisation productive qui était en vigueur au temps de l’esclavage. On va même jusqu’à observer  un revirement de situation complet dans l’esprit des propriétaires terriens qui préfèrent désormais employer des Européens plutôt que des anciens esclaves, alors considérés comme paresseux et déloyaux. « Para o escravo liberto, o trabalho é um estigma e essa atitude impede que o negro utilize de forma eficiente o unico instrumento e integração social o ascenção de que dispõe – sua força de trabalho. [...] O escravo liberto tende a produzir apenas o suficiente para a mera subsistência, o que requer uma quantidade pequena de esforço.

Au début des années 1880, l’Etat de São Paulo devient donc le principal lieu d’arrivée d’une immigration de masse qui, remplaçant la main d’œuvre esclave, fait exploser la production de café. Les immigrants, cantonnés dans les fazendas, sont dès lors majoritairement ruraux. Or, ce sont leurs dures conditions de travail dans les plantations qui vont, dans un premier temps, les empêcher de s’organiser en communauté. Bien trop occupés à épargner ou à survivre au jour le jour, ils ne s’adonnent en effet pas à la création d’associations culturelles, d’écoles ou de clubs sportifs. En général, les seules institutions fondées sont celles de secours mutuel ou de bienfaisance.

Le tournant du siècle va toutefois entraîner dans ses sillons d’importants changements. Le début de l’industrialisation du Brésil – et tout particulièrement de la province de São Paulo - va effectivement changer la condition de l’immigrant en même temps que l’immigrant alimentera le processus industriel. La nouvelle destination ne sera plus forcément la fazenda mais deviendra celle des villes, alors en pleine frénésie d’urbanisation. C’est ce deuxième aspect de l’immigration que nous allons étudier dans la prochaine partie.

Bibliographie :

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- HERBERT S., Klein, A imigração espanhola no Brasil, Editora Sumaré, FAPESP (Série imigração; v.5), São Paulo, 1994

- HUTTER MAFFEI, Lucy, Imigração italiana em São Paulo (1880-1889), Instituto de Estudos Brasileiros da Universidade de São Paulo, São Paulo, 1972

- LAMBERT SIRIANI, Silvia Cristiana, Uma São Paulo Alemã: vida quotidiana dos imigrantes germânicos na região da Capital (1827-1889), Coleção Teses e Monografias; vol.6, São Paulo, 2006

- LOWRIE, S.H., Imigração e Crescimento da População de São Paulo, São Paulo, 1938

- MANFROI, Olívio, “Imigração alemã e italiana” in Instituto Superior Brasileiro-italiano de Estudos e Pesquisas (ISBIEP), Imigração italiana: estudos, Caxias do Sul, EST/UCS, Porto Alegre, 1979

- TRENTO, Angelo, Do outro lado do Atlântico, um século de imigração italiana no Brasil, Nobel, São Paulo, 1989

- SKIDMORE, Thomas E., Uma história do Brasil, Paz e Terra, 3ème ed., São Paulo, 2000

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SKIDMORE, Thomas E., Uma história do Brasil, Paz e Terra, 3ème ed., São Paulo, 2000

Les années 1870 voient la construction de plus de 2600 kilomètres de voies de chemin de fer dans l’Etat de São Paulo.

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SERENI, E, Il Capitalismo nelle Campagne, 1860-1960, Torino, 1968 in TRENTO, Angelo, op.cit.

Signifierait en français « esclaves blancs ».

Signifierait en français « l’abatoire de l’imigrant ».

DURHAM, E. Ribeiro, Assimilação e Mobilidade – A História do Imigrante Italiana um Município Paulista, São Paulo, 1966. “Pour l’esclave affranchi, le travail est un stigmate et cette attitude empêche le noir d’utiliser de façon efficace le seul instrument d’intégration sociale et d’ascension qu’il dispose – sa force de travail. […] L’esclave affranchi tend à produire à peine le nécessaire pour sa simple subsistance, ce qui requiert un faible effort ».

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