Georges Couffignal

J’ai connu Georges dans les années 1980 à Grenoble. Récemment nommé directeur de l’Institut français d’Amérique latine à Mexico, il avait soutenu ma candidature à une bourse de recherche. Depuis cette époque, nous avons entretenu une solide amitié, doublée d’un profond respect réciproque.

Nos échanges sur l’Amérique latine, quand il était sur place au Mexique ou au Chili ou quand il était en France, à Lyon et à Paris, ont été constants et toujours très stimulants.

Au plan de la recherche, Georges a contribué de façon décisive au développement d’une science politique latino-américaniste en France. Ses travaux, notamment son livre-synthèse sur la « Nouvelle Amérique latine », ont été à l’origine de nombreux débats (voir par exemple ma lecture critique paru dans les CAL). Nous n’étions pas toujours d’accord, mais rien ne m’enthousiasmait plus que de débattre avec Georges. La recherche était pour lui une aventure humaine qu’il savait animer avec talent. 

Georges et moi avons tant partagé depuis le congrès de la LASA à Los Angeles en 1992 ou celui de l’ICA à Stockholm en 1994, jusqu’au Chili bien sûr plus récemment. Tant d’images de Georges resteront gravées dans ma mémoire qui ont toutes un point commun. Georges ne sacrifiait jamais le savoir vivre sur l’autel de la rigueur académique. Une belle leçon pour ma génération et les suivantes.

 

Olivier Dabène

28 avril 2019

 

 

Retour en haut de page