El voto, un derecho universal ? Accesibilidad e inclusión en las elecciones colombianas / Le vote, un droit universel ? Accessibilité et inclusivité des élections colombiennes

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 El voto, un derecho universal ? Accesibilidad e inclusión en las elecciones colombianas

 

Camille Trannoy por el OEC

 

Este 13 de marzo, los colombianos y colombianas eligieron un nuevo Congreso y participaron en consultas con el objetivo de escoger candidatos para el puesto de Presidente, mientras que el voto para elegir al nuevo representante del Estado colombiano se dará a fines de mayo. El plazo entre las elecciones legislativas y presidenciales es ideal para analizar las disfunciones y aspectos a mejorar para el próximo escrutinio. Uno de los grandes desafíos en un país tan diverso y desigual, como lo es Colombia, es lograr integrar a toda la población en el proceso electoral y garantizar su accesibilidad.

 

En relación a las elecciones legislativas, distintas organizaciones denunciaron fallos al momento de garantizar el derecho de voto a toda la población. El MAIS (Movimiento Alternativo Indígena y Social) denunció que se violó el derecho a la igualdad, ya que en muchas zonas no se entregaron los tarjetones de la Circunscripción Especial Indígena. Estas circunscripciones especiales están garantizadas por la Constitución de 1991 y permiten que las poblaciones indígenas estén siempre representadas en el Congreso y el Senado. Por otro lado, la aplicación del Protocolo Trans, creado por la MOE, no fue suficientemente respetado: 47% de las requisas que se hicieron por parte de la policía no fueron practicadas por personas del mismo género, algunas autoridades se expresaron de manera discriminatoria y el 34% de los jurados no había recibido ninguna información sobre este protocolo. En el caso de personas con discapacidad, en un 48% de los puestos de votación observados por la MOE a nivel nacional no se identificó material especial, de fácil lectura y accesible para personas con discapacidad”.

 

En términos geográficos, las Circunscripciones Transitorias Especiales de Paz (CITREP) permitieron a muchos ciudadanos participar por primera vez en las elecciones nacionales. Si bien la implementación de las CITREP fue juzgada como una medida muy positiva, la MOE UE considera que existieron distintos fallos en el diseño y la implementación. Por un lado, se mencionó la cuestión de la delimitación geográfica de estas circunscripciones, las cuales no siempre pudieron abarcar a todos los desplazados de zonas de conflicto. Por otro lado, se subrayó la dificultad de tener personas que hayan sido víctimas del conflicto armado como representantes y evitar la interferencia de partidos y/o bandas criminales.

 

Si bien la Registraduría y la Misión de Observación Electoral le dieron importancia a la accesibilidad del escrutinio, los esfuerzos deberán continuar para garantizar que todos los colombianos y colombianas puedan votar en las elecciones presidenciales.

 

 

Le vote, un droit universel ? Accessibilité et inclusivité des élections colombiennes

 

Camille Trannoy pour l'OEC


Le 13 mars, les Colombiens et Colombiennes ont élu un nouveau Congrès et participé à des consultations dans le but d'élire des candidats au poste de président. Le vote pour élire le nouveau représentant de l'Etat colombien aura lieu fin mai, et la période entre les élections législatives et présidentielles est idéale pour analyser les dysfonctionnements et les aspects à améliorer pour les prochaines élections. L'un des grands défis dans un pays aussi diversifié et inégalitaire que la Colombie est d'intégrer l'ensemble de la population au processus électoral et de garantir son accessibilité.

 

En ce qui concerne les élections législatives, différentes organisations ont dénoncé des manquements dans la garantie du droit de vote à l'ensemble de la population. Le MAIS (Movimiento Alternativo Indígena y Social) a dénoncé une violation du droit à l'égalité, puisque dans de nombreuses régions, les bulletins de vote pour la circonscription spéciale indigène n'ont pas été remis. Ces circonscriptions spéciales sont garanties par la Constitution de 1991 et permettent aux populations autochtones d'être toujours représentées au Congrès et au Sénat. D'autre part, l'application du Protocole Trans créé par la MOE n'a pas été respectée : 47% des fouilles effectuées par la police n'ont pas été réalisées par des personnes de même genre, certaines autorités se sont exprimées de manière discriminatoire et 34% des jurés n'ont reçu aucune information sur ce protocole. Dans le cas des personnes handicapées, "dans 48% des bureaux de vote observés par le MOE au niveau national, aucun matériel spécial, facile à lire et accessible pour les personnes handicapées n'a été identifié” (comme indiqué par le MOE).

 

En termes géographiques, les Circonscriptions Transitoires Spéciales de Paix ("Circunscripciones Transitorias Especiales de Paz", CITREP) ont permis à de nombreux citoyens de participer pour la première fois à des élections nationales. Alors que la mise en œuvre des CITREP a été jugée comme une mesure très positive, la MOE de l’UE considère qu'il existe plusieurs lacunes dans la conception et la mise en œuvre. Ont été évoquées d'une part, la question de la délimitation géographique de ces circonscriptions, qui ne peuvent pas toujours couvrir toutes les personnes déplacées des zones de conflit, et d'autre part, le problème du financement des candidatures. En général, les deux grandes difficultés mises en relief ont été celle de faire émerger des représentants ayant été des victimes du conflit armé et celle d'éviter l'interférence des partis et/ou des organisations criminelles dans le processus.

 

Bien que la Registraduría et la Mission d'observation électorale aient attaché de l'importance à l'accessibilité du vote, les efforts doivent donc se poursuivre pour que tous les Colombiens et toutes les Colombiennes puissent voter aux élections présidentielles.

 

 

 

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