El juramento de Bogotá: Gustavo Petro y las acusaciones de supuestos planes de expropiar / Le serment de Bogota : Gustavo Petro et les accusations d'expropriation

  • Sciences PoSciences Po

El juramento de Bogotá: Gustavo Petro y las acusaciones de supuestos planes de expropiar


Eugenio Sánchez por OEC


‘No expropiaré. No voy a expropiar nada ni a nadie’ con estas palabras Gustavo Petro, candidato presidencial del Pacto Histórico, juró ante un notario en Bogotá el día 18 de abril junto con su fórmula vicepresidencial Francia Márquez. Con este hecho se comprometió a no expropiar en su eventual gobierno. Este paso del candidato, que actualmente lidera las encuestas, es una reacción a la estrategia de varios de sus adversarios de presentarlo como un peligro para la sociedad, que llevaría al país al modelo venezolano. Cabe recalcar que la relevancia del acto es puramente simbólica, sin compromisos legales. 


Federico Gutiérrez ha sido hasta el momento el más feroz en las críticas a Petro al acusarlo en repetidas ocasiones por sus intenciones de expropiar. Además, Gutiérrez asocia frecuentemente a Petro con el modelo económico venezolano, con la clara intención de influir a los votantes colombianos, estrategia que ha sido utilizada por varios candidatos de derecha en varias elecciones en los países latinoamericanos en los últimos años. Recordemos que según la encuesta del Centro Nacional de Consultoría es precisamente Federico Gutiérrez quien más probablemente acompañará a Petro a la segunda vuelta. 


Por otra parte, el desafío actual que enfrenta Petro para revertir los temores de parte de los votantes vá más allá de la actual campaña presidencial y refleja la prolongada imagen política que sus oponentes le atribuyen a Petro. Por ejemplo durante la campaña presidencial del 2018 una de las críticas más frecuentes que utilizó Iván Duque contra Petro fueron precisamente los supuestos planes de Petro de expropiar la propiedad privada de los colombianos. En forma similar procedió también en el pasado el  expresidente Alvaro Uribe. 


El juramento del día 18 de abril no es la primera ocasión en la cual Petro intenta limpiar su imagen de los ataques de sus detractores. Durante esta campaña en reiteradas ocasiones el candidato del Pacto Histórico ha enfatizado que sus opositores  lo vinculan con la palabra expropiar, pero que en realidad lo que él propone es ‘democratizar’ la tierra. Lo esencial es que el juramento realizado por Petro en Bogotá significa más bien un compromiso moral con la ciudadanía colombiana, hecho por consideraciones estratégicas en plena campaña a un mes de las elecciones. Habrá que ver qué efecto tendrá este paso para los ciudadanos en el país con la particularidad de nunca haber sido gobernado por un político de izquierda. 





Le serment de Bogota : Gustavo Petro et les accusations d'expropriation 


Eugenio Sánchez pour l'OEC

Traduit par Tomás Noriega


Je n'exproprierai pas. Je n'exproprierai rien ni personne", c'est par ces mots que Gustavo Petro, candidat présidentiel du Pacto Histórico, a prêté serment devant un notaire à Bogota le 18 avril, en compagnie de sa formule vice-présidentielle Francia Márquez. Ce faisant, il s'est engagé à ne pas exproprier dans son éventuel gouvernement. Cette démarche du candidat, qui est actuellement en tête dans les sondages, est une réaction à la stratégie de plusieurs de ses adversaires consistant à le présenter comme un danger pour la société, qui conduirait le pays vers le modèle vénézuélien. Il convient de souligner que la pertinence de l'acte est purement symbolique, sans engagement juridique. 


Federico Gutiérrez a été jusqu'à présent le plus féroce critique de Petro, l'accusant à plusieurs reprises et lui reprochant ses intentions d'expropriation. En outre, Gutiérrez associe fréquemment Petro au modèle économique vénézuélien, avec l'intention manifeste d'influencer les électeurs colombiens, une stratégie qui a été utilisée par plusieurs candidats de droite lors de diverses élections dans les pays d'Amérique latine ces dernières années. Rappelons que selon le sondage du Centro Nacional de Consultoría, c'est précisément Federico Gutiérrez qui a le plus de chances d'accompagner Petro au second tour. 


D'autre part, le défi actuel auquel Petro est confronté pour renverser les craintes des électeurs va au-delà de la campagne présidentielle actuelle et reflète l'image politique de longue date que ses adversaires attribuent à Petro. Par exemple, pendant la campagne présidentielle de 2018, l'une des critiques les plus fréquemment utilisées par Iván Duque à l'encontre de Petro était précisément les projets présumés de Petro d'exproprier les propriétés privées des colombiens. Dans le passé, l'ancien président Alvaro Uribe a également réagi de manière similaire. 


La prestation de serment du 18 avril n'est pas la première tentative de Petro pour nettoyer son image des attaques de ses détracteurs. Au cours de cette campagne, le candidat du Pacto Histórico a souligné à plusieurs reprises que ses adversaires l'associent au mot "exproprier", mais qu'en réalité ce qu'il propose est de "démocratiser" la propriété privée. En fin de compte, le serment de Petro à Bogotá est davantage un engagement moral envers les citoyens colombiens, pris pour des considérations stratégiques en pleine campagne, un mois avant les élections. Il reste à voir quel effet cette mesure aura sur les citoyens d'un pays qui n'a jamais été gouverné par un homme politique de gauche. 

 

Tags :
Retour en haut de page