De l'histoire individuelle à l'histoire collective, la mise en valeur du patrimoine par les descendants de migrants

Écrit par Claire Bénard ; Alice Martin-Prével ; Marie-Aimée Prost

- Commentaire et comparaison de deux expositions autour de l'immigration européenne -

Les notions de patrimoine et d'héritage sont indubitablement liées. En effet, on emploie le mot héritage pour désigner « l'ensemble des biens laissés par un défunt et transmis par succession »  , mais ces biens forment le patrimoine familial. En réalité, les deux notions peuvent s'élargir de l'individu au groupe. L'héritage désigne alors les valeurs morales et idées transmises par les générations précédentes et le patrimoine devient, dans le cas d'un groupe, un capital spécifique et commun qu'il appartient à tous de faire vivre et d'enrichir. Dès lors, on perçoit que les notions peuvent s'entrelacer assez facilement. Dans le cadre de cette enquête sur l'immigration européenne il s'agit d'observer, à travers l'étude détaillée de deux initiatives mémorielles, comment des héritages individuels peuvent aussi contribuer à la construction d'un patrimoine culturel commun.

Description de deux initiatives mémorielles

L'étude de l'immigration européenne à Valparaíso pousse à interagir avec plusieurs types d' « acteurs de la mémoire ». Outre les historiens spécialisés sur le thème, il faut prendre en compte les acteurs politiques travaillant sur le patrimoine ainsi que les nombreux descendants de migrants dont l'histoire familiale et le sentiment d'appartenir à une communauté européenne en font des vecteurs à part entière de la mémoire de l'immigration.  Les deux initiatives qu'il s'agit de commenter ici concernent l'histoire deux communautés européennes : française (exposition « la Herencia de la Grand-Mère » réalisée par Jorge Salomó Flores) et suisse (exposition sur l'immigration suisse dans la Quinta Región, réalisée en partie par Paulina Dardel).

Ces deux évènements nous intéressent car ils présentent la particularité d'être réalisées par des descendants d'immigrants européens. Ainsi, nous allons voir que ceux-ci assument d'une nouvelle manière leur rôle d'acteur de la mémoire en mêlant dans leurs projets héritage familial et perspectives historiques plus large. Jorge Salomó Flores, professeur d'histoire à la Pontífica Universidad Católica de Valparaíso, a choisi de présenter des cartes postales, timbres et pièces de monnaie héritées de son arrière-grand-mère française, immigrée au Chili pendant la 1ere Guerre Mondiale. Paulina Dardel, jeune étudiante en thèse de littérature et arrière petite-fille d'immigrés franco-suisses, est membre du comité d'organisation d'une exposition qui présentera des témoignages matériels (cartes postales, photographies, objets) retraçant l'histoire de l'immigration de la collectivité suisse dans la Quinta Región .

A l'origine, un héritage individuel

J.S. Flores : "Fui alumno de Eduardo Galleres y varios profesores. Entonces, fruto de los estudios que hice en la universidad y de la herencia que me dejó mi Grand-Mère, quedó la necesidad de rescatar estas postales que son parte del testimonio de su vida en Francia durante la primera Guerra Mundial y como ella con esta carga histórica llega a Chile y como esta carga histórica se vincula mucho a una comunidad muy presente aquí que es la comunidad francesa, sobre todo en Valparaíso, bueno eso me llamó mucho la atención y se convirtió en esta exposición."

P. Dardel : "la colectividad suiza de la región es súper chica y la mayoría de las personas son muy ancianas [...] yo siempre he ido a celebrar el 1er de agosto que es la fiesta nacional de suiza. Mis abuelos siempre me invitaron... y entonces me llamaron [la colectividad] y fui parte de esto [el proyecto de exposición]. Y ahora por lo mismo, para que haya una mirada más joven y mas nueva en cómo montar una exposición, me llamaron a mí."

"mi papa también que tiene el jardín suizo va a colaborar... qué sé yo... presentando la historia de su familia, la de mi Grand-maman, los Pümpin, que tenían una firma importante de plantas."

Chez les deux enquêtés, on remarque que la référence aux communautés nationales, française ou suisse, auxquelles appartiennent leurs familles est primordiale. L'identité familiale se forge effectivement par cette intégration à un groupe de migrants qui perpétue, grâce à de nombreuses institutions (clubs, associations, collectivités etc.), les traditions du pays d'origine. Ainsi, si aucuns deux interlocuteurs ne s'assimilent vraiment dans le présent à ces communautés nationales, ils en connaissent du moins l'histoire et les coutumes, puisque leur identité familiale est liée à ces groupes et que leur enfance a parfois été marquée par les moments passés au sein de ceux-ci. On constate d'ailleurs que si cette identification initiale n'avaient pas lieu, les interviewés n'auraient eu aucune raison de réaliser des expositions ayant trait à l'immigration française ou suisse. Ainsi, c'est bien leur histoire en tant qu'individu qui fournit la motivation première de leur volonté de faire vivre la mémoire de l'immigration européenne.

Il est également intéressant de noter que ces acteurs particuliers de la mémoire vont jusqu'à utiliser l'héritage du noyau familial le plus proche comme matériel historique pour réaliser leurs expositions. En ce sens, le cas de J.S. Flores est naturellement plus patent puisque son exposition a pour unique but de présenter au public les cartes postales léguées par son arrière-grand-mère. Cependant, Paulina Dardel évoque elle aussi à plusieurs reprises le fait que sa famille (notamment son père, Thierry Dardel Pümpin) fournit une part du matériel exposé : photographies, histoires et divers objets hérités des arrières-arrière-grands-parents de Paulina. Ces objets sont le legs tangible des vies passées de ces individus qui ont choisi de prendre la mer et de quitter leur patrie pour s'installer au Chili. L'objet, dans ce cas, prend une signification particulière du fait qu'il a été conservé dans le temps et qu'il représente un lien avec une époque désormais révolue. Dans un article intitulé « Comment se fabrique le patrimoine ? » Jean Davalon reprend l'expression d'Umberto Eco pour expliquer que la réaction des héritiers relève d'une « logique de la trouvaille ». Cette expression illustre le fait que des outils simples prennent une valeur particulière lorsqu'ils sont « les représentants d'un monde disparu ou en train de disparaître (celui des parents ou grands-parents, de son enfance, etc.) » et constituent « le dernier lien matériel et réel avec des êtres dont on se dit héritier » . Nous allons voir que de cette valeur nouvelle acquise par l'objet hérité, alors considéré comme un patrimoine culturel, découle ensuite un certain devoir moral de faire connaître cet héritage.

La nécessité de « faire connaître »

J.S. Flores : "Con el paso del tiempo yo me di cuenta del valor que tenía y de lo que significaba. Yo era el más joven de la familia y era tal vez el único hijo de la tercera generación porque mi abuela no tuvo una gran descendencia. Entonces, quedo esto en mis manos tal vez con esta obligación moral de que algún día yo hiciera algo con esto."

P. Dardel : "Da lo mismo que sean de otras colectividades; que todas las personas que pasen por el centro y vean que hay una muestra, ojala que entren, para que vean que los suizos, si bien somos una colectividad mucho mas chica en toda la región, igual tenemos participación.

Justamente, es el objetivo de la exposición... mostrar el impacto de la colectividad suiza, su importancia?

Si exactamente... Que han hecho y quienes se mantienen. Es súper importante para nosotros mostrar... qué sé yo... hay un señor que tenía el apellido Roth que ha dejado un legado súper importante a la universidad Santa María dentro de la física y la química. Llegó después su hermano y los profesores de hoy día son personas educadas por él. Entonces, como esto ha sido gestando un poco la memoria de la Quinta Región"

Les précédents extraits illustrent le glissement qui s'opère dans la démarche des individus à partir du simple l'héritage familial vers un héritage plus large et culturel laissé par les précédentes générations. Il s'agit de « montrer » à « toutes les personnes qui passent », ou de « faire quelque chose » de ces legs car on a pris conscience de leur « valeur » et de leur « signification ». Les deux interviewés expriment non seulement un besoin, mais aussi un devoir moral de faire connaître aux autres ces objets.

Outre le fait qu'ils sont les descendants des communautés nationales concernées, une deuxième motivation se dessine donc chez ces acteurs de la mémoire : un intérêt particulier pour l'histoire et une appréciation particulière de la valeur du patrimoine. C'est une sorte de vocation pédagogique qui pousse à la réalisation de ces initiatives et fait de nos enquêtés des acteurs particuliers de la mémoire. Ils sortent, en effet, du schéma de la transmission « passive » de coutumes et d'objets qui s'effectue au sein de la famille car ils ont la volonté de partager et de faire connaitre cet héritage à un public plus large. Il y aurait même un certain aspect revendicatif dans la transmission « active » effectuée par les enquêtés : ils tentent presque de convaincre le public de l'importance du patrimoine culturel de leur communauté.

De la micro-histoire à la macro-histoire ...

J.S. Flores : " En fondo, la historia cuando uno la mira a través de algo que es el legado, es eso, es lo que ha quedado de nuestros padres, entonces es el patrimonio. El patrimonio es lo que nos viene de los "patrios". La herencia es eso, es lo que ellos nos entregan. En mi caso, mi Grand-Mère lo hizo físicamente: cuando ella estaba ya muriendo, me pidió que fuera con mi madre, y me dio esto [los postales etc.] [...]Con el paso del tiempo yo fui encontrándome con los postales. Hoy día, he hecho un tejido de las postales, distinto de cómo venían, porque las he armado por tema, entonces hay una dedicadas a la guerra, otras dedicadas a ciudades, otras dedicadas a lugares donde ella vivió, otras dedicadas a personas o a temas, entonces, de alguna manera la herencia tiene que ver con el ¿Cómo esto que llegó a mis manos de una manera un poco casual, entre comillas, porque pudiera haber llegado en las manos de cualquier persona de la familia, se convierte en un elemento que trasciende al tiempo, transciende al espacio y deja este legado importante que yo llamo historia?." 

P. Dardel : "Lo que queremos hacer es presentar con una línea cronológica del tiempo, empezando con la primera familia que todavía continua en Valparaíso y en la región, y presentar una foto con un texto que la explique y así ir entramando la historia de todas las familias de la colectividad suiza ahí en esta región.... Y mi papa tiene objetos sobre la agricultura que llegaron de Suiza a Chile y eso también lo vamos a presentar."

"La idea primero es mostrar cómo se gestó la idea de llegar no solamente a Chile pero a la región. "¿Porqué llegó esta persona?"... porque... qué sé yo, mi tatarabuelo llego a Chile... "¿En qué años?", ver si hay una foto del barco que llegó de Italia a Valparaíso y después mostrar la historias familiares y ojala que esto pueda llevar a la historia de la región. Pero tiene que ser un entramado que vaya contando cómo se fue desarrollando también estas historias personales a lo largo del crecimiento de la región."

  Au cours de l'entretien, Jorge Salomó Flores nous dit qu'entre histoire des individus et l'histoire des peuples il n'y a qu'un pas qu'il décide de franchir avec son exposition. En décrivant les désirs, les espérances, les parcours des migrants les deux interviewés ne s'intéressent pas qu'à l'histoire individuelle mais aussi à l'Histoire « avec un grand 'H' ». D'ailleurs, on observe que l'héritage tangible laissé par les immigrants (cartes postales, timbres, pièces de monnaie, photographies, outils techniques...) est ici traité comme un matériel historique, une source d'information scientifique à part entière. Ainsi, la troisième motivation de nos acteurs et l'intérêt des projets résident dans le fait que la micro-histoire est dans ces cas un moyen de revenir sur la macro-histoire.

En somme, nous avons dégagé trois motivations principales de nos acteurs pour la réalisation de leurs expositions. La première vient du fait d'appartenir à la communauté nationale concernée, mais elle ne suffit pas à justifier la démarche entière. Ainsi, il faut également que les acteurs aient une sorte de vocation pédagogique à faire partager leur histoire familiale. Cette deuxième motivation résulte d'un intérêt particulier pour la culture et pour le patrimoine, d'autant que - et cela me parait être la troisième motivation de l'initiative de nos enquêtés - le fait d'aborder l'histoire individuelle des migrants leur parait essentiel pour éclairer la lecture de l'histoire globale.

D'autres initiatives menées autour de la mémoire de l'immigration européenne à Valparaíso - nous pourrions par exemple citer la volonté de la Direction de Gestion Patrimoniale de créer un musée de l'immigration - reprennent ce même cheminement, en variant les échelles d'observation de l'histoire. L'aventure particulière illustre facilement le global dans l'étude des migrations.

De cette richesse de témoignage que l'on trouve chez les individus - les immigrants d'abord et leurs descendants ensuite - nait alors l'idée qu'ils font eux-mêmes partie intégrante du patrimoine de la ville du fait qu'ils sont les gardiens et les vecteurs d'une culture particulière. Si l'hypothèse de départ était donc que l'héritage personnel peut contribuer à la construction d'un patrimoine culturel commun, on peut désormais aller plus loin en disant que ce patrimoine culturel, constitué par la transmission des traditions et du souvenir, réside dans la population en elle-même. Afin que soit conservé et mis en valeur le patrimoine de Valparaíso, il faudrait donc aussi travailler à la préservation de sa diversité d'habitants et de sa richesse vivante.

 Entretiens :

Jorge Salomó Flores, à la Sala de Viña, le 02 septembre 2010

Paulina Dardel, à l'Instituto de Historia de la Pontífica Universidad de Valparaíso, le 09 septembre 2010

Bibliographie - Webographie :

DAVALON Jean, « Comment se fabrique le patrimoine ? », dossier Transmettre hors-série n°12 revue Sciences Humaine www.scienceshumaines.com

PRIEUR Bernard, Les Héritage familiaux, article du 30 avril 2006 www.systemique.be

WEMAËRE Jean et RUANO-BORBALAN Jean-Claude « Ce que « transmettre » veut dire », dossier Transmettre hors-série n°12 revue Sciences Humaine www.scienceshumaines.com

UNESCO http://portal.unesco.org


www.le-dictionnaire.com

La Quinta Región est la région de Valparaíso.

 « J'ai été élève d'Eduardo Galleres et de plusieurs professeurs. Donc, fruit des études que j'ai faites à l'université et de l'héritage que m'a laissé ma Grand-Mère, est restée la nécessité de sauver ces cartes postales qui font partie du témoignage de sa vie en France pendant la première Guerre Mondiale et comment elle, avec cet arrière-plan historique, arrive au Chili et ... comme cette charge historique est très liée à une communauté très présente ici, qui est la communauté française , surtout à Valparaíso, eh bien, ça m'a beaucoup intéressé et c'est devenu cette exposition. »

 « La collectivité suisse de la région est très petite et la majorité des personnes sont très âgées [...] Moi, j'ai toujours été célébrer le 1e Août qui est la fête nationale suisse. Mes grands-parents m'ont toujours invitée... et donc ils [la collectivité] m'ont appelée et j'ai fait partie de cela [le projet d'exposition]. Et aussi, pour qu'il y ait un regard plus jeune et plus nouveau sur comment monter une exposition, ils m'ont appelée moi. »

« Mon papa aussi qui a « El Jardín Suizo » ["le Jardin Suisse" : entreprise de jardinage] va collaborer en présentant, que sais-je... l'histoire de sa famille, celle de ma Grand-Mère, les Pümpin, qui avaient une entreprise importante de plantes et de fleurs. »

 Jean Davalon écrit également « il y a bien une démarche commune, et des liens de similitude entre les transmissions des patrimoines familial et culturel. Cette obligation de garder des objets en vue de les transmettre ne se fait-elle pas ressentir aussi lorsqu'il s'agit de la photo de mariage des arrière-grands-parents (sur fond de guerre 14-18), ou du service à thé, un peu ébréché de la grand-mère ? »

« Au fil du temps, je me suis rendu compte de la valeur que ça [les cartes postales] avait et de ce que cela signifiait. J'étais le plus jeune de la famille et peut-être le seul enfant de la troisième génération, parce que ma grand-mère n'a pas eu une grande descendance. Donc, cela [les cartes postales] est resté entre mes mains, peut être avec cette obligation morale qu'un jour je fasse quelque chose avec ».

« C'est égal s'ils sont d'autres collectivités ; que toutes les personnes qui passent par le centre et voient qu'il y a une exposition, pourvu qu'ils entrent, pour qu'ils voient que les suisses, même si nous sommes une collectivité beaucoup plus petite dans toute la région, nous participons tout de même.

Justement, c'est l'objectif de l'exposition, montrer l'impact de la collectivité suisse, son importance ?

Oui exactement... Ce qu'ils ont fait et ceux qui restent. C'est très important pour nous de montrer... que sais-je... il y a un monsieur dont le nom de famille était Roth qui a laissé un héritage très important à l'université Santa María dans le domaine de la physique-chimie... Et ensuite son frère et venu, et les professeurs d'aujourd'hui sont des  gens éduqués par lui. Donc, comment cela a généré un peu la mémoire de la Quinta Región. »

« Au fond, l'Histoire, quand on la regarde à travers cette chose qu'est le legs, c'est cela, c'est ce qu'il est resté de nos pères, c'est donc le patrimoine. Le patrimoine est ce qui nous vient des « patrios ». L'héritage c'est cela, ce qu'ils nous remettent. Dans mon cas, ma grand-mère l'a fait physiquement : quand elle était déjà en train de mourir elle m'a demandé de venir la voir avec ma mère et elle m'a donné cela [les cartes postales etc.]. [...] Au fil du temps, j'ai apprivoisé les cartes postales. Aujourd'hui, j'ai fait un tissage avec les cartes postales, différent de comment elles venaient, parce que je les ai classées par thème, donc il y en a certaines consacrées à la guerre, d'autres consacrées à des villes, d'autres consacrées à des lieux où elle a vécu, d'autre consacrées à des personnes ou des thèmes, donc, d'une certaine manière, l'héritage a à voir avec le : « comment cela, qui m'est tombé entre les mains de manière un peu accidentelle, entre guillemets, parce que ça aurait pu tomber entre les mains que n'importe quelle autre personne de la famille, devient un élément qui transcende le temps, transcende l'espace et laisse ce legs important que j'appelle Histoire ?»

« Oui, ce que nous voulons faire c'est présenter avec une ligne chronologique l'époque en commençant par la première famille qui est toujours à Valparaíso et dans la région et présenter une photo avec un texte qui l'explique et ainsi aller en reconstituant l'histoire de toutes les familles de la collectivité suisse ici, dans cette région... Et mon papa a des objets sur l'agriculture qui ont été importés de Suisse au Chili et cela aussi on va le présenter. »

«L'idée c'est d'abord montrer comment s'est forgée l'idée de venir, pas seulement au Chili, mais dans la région. « Pourquoi a immigré cette personne ? »... parce que... par exemple, mon arrière-arrière-grand-père est arrivé au Chili... « en quelle année ? », voir s'il y a une photo du bateau qui est venu d'Italie à Valparaíso et ensuite montrer les histoires familiales et pourvu que cela puisse amener à l'Histoire de la région. Mais il faut que ça soit une reconstitution qui raconte comment se sont développées aussi ces histoires personnelles au fur et à mesure de la croissance de la région. »

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