Né à Alger le 25 avril 1918, Alain Savary fait ses études à Paris au lycée Buffon, puis au collège privé Stanislas où il prépare le baccalauréat....
...
Né à Alger le 25 avril 1918, Alain Savary fait ses études à Paris au lycée Buffon, puis au collège privé Stanislas où il prépare le baccalauréat. Titulaire d'une licence en droit, il sort major de l'École libre des sciences politiques (ELSP) en 1940. Il prépare en 1938 le concours du commissariat de la Marine où il est reçu premier. Nommé aspirant commissaire au début de la guerre, il est affecté à Boulogne. En juin 1940, lors de l'effondrement de l'armée française, il est évacué vers l'Angleterre. Il s'engage, dès juin 1940, dans la Résistance. Après avoir participé à la libération des îles Saint-Pierre-et-Miquelon, il en devient le gouverneur (1941-1943), avant de participer aux campagnes d'Italie et de France.
À la Libération, il siège à l'Assemblée consultative provisoire (1944-1945) où il est nommé membre de la commission de la Défense nationale, puis des commissions de la Justice et de l'Épuration et des Finances. Il devient en 1945 commissaire de la République à Angers (1945-1946).
Membre de la Section française de l’Internationale ouvrière (SFIO) depuis 1945, il est, lors de la formation de l'Assemblée de l'Union française, choisi pour y siéger, de novembre 1947 à juin 1951. Le 17 juin 1951, Alain Savary est élu député de Saint-Pierre-et-Miquelon et réélu le 2 janvier 1956.
En 1956, il est nommé secrétaire d'État aux Affaires marocaines et tunisiennes dans le gouvernement de Guy Mollet. Il négocie l'octroi de l'indépendance aux anciens protectorats, qui devient effective en mars. Il démissionne de ce poste quelques mois plus tard, pour protester contre l'arraisonnement de l'avion transportant Ben Bella et les principaux leaders du Front de libération nationale (FLN).
En 1958, il vote contre l'investiture du général de Gaulle et quitte la SFIO en raison du ralliement de Guy Mollet au régime. Il est alors l'un des fondateurs du Parti socialiste autonome (PSA), avant d'être membre du bureau national du Parti socialiste unifié (PSU). Souhaitant entreprendre le renouveau et le regroupement de la gauche, il crée l’Union des clubs pour le renouveau de la gauche (UCRG). En juillet 1969, il est élu premier secrétaire du nouveau Parti socialiste. Sa conception de la stratégie à mener face au Parti communiste l'oppose à François Mitterrand qui prend la tête du parti, en juin 1971, au congrès d'Epinay.
Il est élu député de Toulouse en mars 1973 et mars 1978, puis préside le conseil régional de Midi-Pyrénées en 1978. Ministre de l'Éducation nationale dans les gouvernements Mauroy (1981-1984), il démissionne après les manifestations en faveur de l'enseignement privé en 1984, entraînant la chute du gouvernement.
Il décède le 17 février 1988.