Issu de la Libération et s’inspirant des principes de la démocratie chrétienne, le Mouvement républicain populaire (MRP) – d’abord baptisé Mouvement républicain de Libération – est créé en novembre 1944.
Il est l’un des principaux partis de gouvernement de la IVe République et l’un des piliers du régime. Aux côtés du Parti communiste (PC) et de la Section française de l’Internationale ouvrière (SFIO), il forme d’abord le tripartisme et en 1947, après sa rupture, il est l’un des éléments constitutifs de la Troisième Force.
Plusieurs des membres du MRP sont ainsi ministres ou présidents du Conseil (Georges Bidault, Robert Schuman ou Pierre Pflimlin). La direction théorique du MRP appartient au congrès national qui se réunit chaque année, et au conseil national dans l’intervalle. Le MRP se veut un parti de militants s’appuyant sur d’actives fédérations départementales et constitués d’équipes ouvrières, rurales, jeunes et féminines. Le MRP est par ailleurs un fervent partisan de la construction européenne.
Grande force politique de l’après-guerre, il enregistre un certain reflux lors de la législature de 1951-1956. Le MRP ayant rallié De Gaulle en 1958, le début de la Ve République entérine alors sa transformation. Il fonctionne jusqu’aux élections législatives de 1967, mais il demande à ses adhérents de rallier le nouveau Centre démocrate.
Notice rédigée d’après DELBREIL, Jean-Claude, « Le MRP (Mouvement républicain populaire) », SIRINELLI, Jean-François (dir.), Dictionnaire de la vie politique française, PUF, 1995, p. 709-713.