Né le 27 décembre 1912 à Dou Khen (Algérie), Chérif Mécheri exerce tout d’abord comme avocat au barreau de Bône (Algérie). En 1931, il devient...
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Né le 27 décembre 1912 à Dou Khen (Algérie), Chérif Mécheri exerce tout d’abord comme avocat au barreau de Bône (Algérie). En 1931, il devient conseiller technique des Affaires indigènes au ministère de l’Intérieur. En 1934, il commence une carrière préfectorale en tant que sous-préfet de Saint-Jean-de-Maurienne (Savoie) mais il est mis en disponibilité quelques mois plus tard et est détaché au ministère de l’Intérieur comme conseiller technique aux Affaires algériennes. Il est le premier sous-préfet puis préfet musulman en France. En 1937, il est nommé sous-préfet de Rochechouart (Haute-Vienne) puis en 1939 il est affecté à la sous-préfecture de Châteaudun (Eure-et-Loir) où il collabore avec Jean Moulin (préfet à Chartres). Il est par la suite nommé à la sous-préfecture de Rochefort (Charente-Maritime) (1941), puis de Narbonne (Aube) (1942) avant de devenir en 1944 préfet à Limoges (Haute-Vienne) où il fait face à la tragédie d’Oradour-sur-Glane.
Après la guerre, il est chargé de mission aux Affaires algériennes au cabinet du ministre de l’Intérieur, Adrien Tixier. En 1946, il est affecté à la préfecture de Digne (Basses-Alpes). En 1947, il est détaché à la disposition du Président de la République Vincent Auriol. En 1952, il devient directeur du cabinet du président de l’Union française (Vincent Auriol) puis en 1953, il est nommé secrétaire général de la présidence et du Haut Conseil de l’Union française à la présidence de la République. Il passe plus de douze ans à l’Élysée sous la présidence de Vincent Auriol (1947-1954) puis de René Coty jusqu’en 1958.
Il est dans le même temps membre du Centre d’études de l’intégration économique de la métropole et des pays d’outre-mer (1954), membre du comité de l’Institut international des civilisations différentes (INCIDI). Il devient en 1955 délégué de la France à l’Organisation des Nations unies (ONU). En 1958, il est fait commandeur de la Légion d’honneur. En 1960, il est nommé conseiller-maître à la Cours des Comptes.
Il décède le 24 février 1990.