Jean d’Azémar de Fabrègues est né le 8 janvier 1906 à Paris. Licencié ès lettres et diplômé d’études supérieures de philosophie, il est en 1929 le secrétaire particulier de Charles Maurras et publie ses premiers articles dans L’Étudiant français (organe de l’Action française). En 1930, il est nommé professeur des universités. En congé de l’enseignement à partir de 1937, il devient directeur de la revue Civilisation et des collections scolaires classiques aux éditions Masson (1937-1939), puis directeur de l’hebdomadaire Demain à Lyon (1942-1944). Rédacteur en chef de l’hebdomadaire La France catholique en 1945, il le dirige de 1955 à 1970. Partisan du maréchal Pétain en 1940 mais hostile à toute collaboration avec les nazis, il n’est pas inquiété à la Libération. Par la suite, il approuve la décolonisation mais reste fermement favorable à l’Algérie française. De 1967 à 1968, il est secrétaire général du Centre national de la presse catholique puis, de 1968 à 1970, vice-président.
Écrivain, il rédige de nombreux ouvrages, notamment sur le catholicisme et le christianisme :
Tyrannie ou la paix, Paris, Calmann-Lévy, 1953,
L’Apôtre du siècle désespéré, Jean-Marie Vianney, curé d’Ars, Paris, Amiot-Dumont, 1956,
La Révolution ou la foi, Tournai, Desclée et Cie, 1957,
Le Mariage chrétien, Paris, A. Fayard, 1958,
Bernanos tel qu’il était, Paris, Mame, 1963,
La Conversion d'Édith Stein, patronne de l'existentialisme, Paris, Wesmael-Charlier, 1963,
Le Sillon de Marc Sangnier, un tournant majeur du mouvement social catholique, Paris, Perrin, 1964,
Christianisme et Civilisation, Paris, de Gigord, 1966,
Charles Maurras et son action française, un drame spirituel, Paris, Perrin, 1966,
Mauriac, Paris, Plon, 1971, etc.
Il décède le 23 novembre 1983.