Né à Paris en 1872, ancien élève de l'École normale supérieure et à la faculté de droit, Léon Blum entre au Conseil d'État en tant que maître des...
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Né à Paris en 1872, ancien élève de l'École normale supérieure et à la faculté de droit, Léon Blum entre au Conseil d'État en tant que maître des requêtes en 1895. Parallèlement à sa carrière administrative, il se consacre à la critique littéraire en collaborant à La Revue Blanche. C'est Lucien Herr qui l'initie aux théories du socialisme et le convertit à la cause de Dreyfus. Dans le combat dreyfusard, il rencontre Jean Jaurès et participe ensuite, à ses côtés, à l'unification du Parti socialiste et à la création du journal L'Humanité. C'est l'assassinat de Jean Jaurès qui marque l'entrée en politique de Léon Blum.
En 1914, il est nommé directeur de cabinet de Marcel Sembat, ministre du Ravitaillement durant la Première Guerre mondiale. Élu député pour la première fois en 1919, à l'âge de 47 ans, Blum devient secrétaire du groupe restreint des socialistes de la Chambre. L'année suivante, lors du Congrès de Tours, il prononce le discours de la " Vieille maison " dans lequel il s'oppose à l'adhésion de la Section française de l'Internationale ouvrière (SFIO) à la IIIe Internationale.
Directeur du Populaire, il devient le leader de la SFIO de 1920 à 1940. Devant les événements du mois de février 1934, il prépare un double rapprochement avec les radicaux puis avec le Parti communiste. En juin 1936, à la suite de la victoire électorale des partis de gauche, il devient président du Conseil. Un vaste mouvement social accompagne sa nomination, débouchant sur les accords de Matignon qui transforment profondément la France. En matière de politique extérieure, Léon Blum se rallie à la non-intervention en Espagne aux côtés du régime républicain menacé, afin de préserver les acquis du Front populaire. Voulant résoudre la crise économique par les pleins pouvoirs financiers, il se heurte à l'opposition du Sénat et démissionne en juin 1937. Son second cabinet ne dure pas plus de trois semaines (mars-avril 1938). En juillet 1940, Léon Blum compte parmi les "Quatre-vingts" parlementaires refusant de voter les pleins pouvoirs à Philippe Pétain. Arrêté le 15 septembre 1940 sur ordre du gouvernement de Vichy, il comparaît à partir de février 1942 devant la Cour suprême de justice de Riom. En 1943, il est déporté en Allemagne et interné à Buchenwald où il est soumis aux conditions particulières réservées aux otages de marque. De retour à Paris en mai 1945, Léon Blum effectue un bref retour à la tête du gouvernement en 1946.
Il décède le 30 mars 1950.