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29.10.2025
Portrait de diplômée : Noémie Fompeyrine

Noémie Fompeyrine est diplômée du Master Governing the Large Metropolis et actuellement responsable de la Division Alimentation Durable de la Ville de Paris.
Quel est votre rôle aujourd'hui ?
Je suis responsable de la Division Alimentation Durable de la Ville de Paris. Mon rôle est d'encadrer l'équipe chargée des politiques publiques relatives à l'alimentation et l'agriculture durables. Nous coordonnons la stratégie globale pour la transition du système alimentaire qui vise l'accès de toutes et tous à une alimentation saine et durable, ainsi que la structuration des filières durables et locales du bassin de la Seine, c'est ce que l'on appelle le Projet Alimentaire Territorial (PAT). Nous pilotons aussi la transition vers une restauration collective durable pour les 28 millions de repas servis chaque année dans les 1300 restaurants de la Ville de Paris, dans le cadre Plan Alimentation Durable (PAD). Enfin, une partie de l'équipe gère la Ferme de Paris, une exploitation municipale conduite en polyculture-élevage selon les principes de l’agroécologie et du respect du bien-être animal, qui accueille 50 000 visiteurs par an et sensibilise les publics aux enjeux de l’agriculture et de l’alimentation durables.
En quoi votre travail contribue-t-il à œuvrer pour la transition écologique ?
La transition écologique est au cœur de mon travail ! C'est le fil rouge des politiques publiques que nous menons car notre système alimentaire contribue au dépassement des limites planétaires : changement climatique et acidification des océans, chute de la biodiversité, changement d'occupation des sols, utilisation de l'eau douce et modification des flux biochimiques. La politique alimentaire nous permet aussi de lutter contre l'insécurité alimentaire, pour une meilleure rémunération des agricultrices et agriculteurs, et de contribuer à la relève générationnelle. Elle participe par ailleurs au bien-être animal, à la santé globale, à la résilience du tissu économique local. Et par cette approche systémique, on fait d'une pierre dix coups ! Le recours aux produits durables, équitables et issus de l'agriculture biologique, la végétalisation des assiettes, la sortie des plastiques, la relocalisation des circuits d'approvisionnement, la lutte contre le gaspillage alimentaire : tous cela contribue concrètement à la transition écologique, à la justice sociale, et en plus on partage des repas bons au goût et pour la santé.
Que retenez-vous de votre passage à l'École urbaine ?
Le Master Governing the Large Metropolis (GLM Track) de l'Ecole Urbaine m'a permis d'acquérir des savoirs théoriques solides en économie, sciences politiques et sociologie, qui me sont utiles au quotidien pour analyser le contexte dans lequel j'agis (théorie et gestion des communs, enjeux de gouvernance territoriale, partage des rôles et pouvoirs entre acteurs, etc.) mais aussi des connaissances pratiques (cartographie, méthodes quantitatives, finances locales) qui me permettent de mieux manier les outils. Je crois qu'en master j'ai développé mon approche critique, ma capacité à concevoir des stratégies, et à innover. Etudier en anglais, avec des références théoriques et des camarades du monde entier était une vraie chance. J'en prends conscience aujourd'hui quand j'échange avec des homologues ou réseaux de villes internationaux avec de l'aisance et un vocabulaire commun. Evidemment, je n'oublierai jamais ni notre voyage d'étude dans les villes Marocaines (Casablanca, Tanger) ni le projet collectif pour l'Agence Française de Développement qui m'a menée à Maputo au Mozambique : ces expériences m'ont apporté une méthode d'enquête, une capacité d'analyse et d'adaptation, et de très beaux souvenirs !
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