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27.10.2025
Portrait de diplômée : Anna Lefrançois

Anna Lefrançois est diplômée du Master Governing Ecological Transition in Cities (Spécialité GETIC) et actuellement Biodiversity Associate Officer au sein du Programme des Nations unies pour l'environnement (UN Environnement Programme).
"Mon passage à l’École urbaine m’a donné une vision systémique des enjeux environnementaux et urbains, et une meilleure compréhension fine des interconnexions entre les différents niveaux de gouvernance. […] Je pense que ma formation sur le développement durable à l'échelle urbaine trouve une résonance dans mon travail actuel sur les politiques environnementales internationales, où les questions d'intégration de la nature en ville, d'infrastructures, de solutions basées sur la nature ainsi que l'importance du dialogue entre acteurs restent centrales".
Quel est votre rôle aujourd'hui ?
Aujourd'hui, je travaille au Programme des Nations Unies pour l'Environnement (UNEP), au sein du Bureau Régional pour l'Europe qui couvre la région pan-européenne (Union Européenne, Asie Centrale, Balkans occidentaux, Caucase du Sud). Je fais partie de l'équipe de Nature Action, en tant que Biodiversity Associate Officer. Le mandat de UNEP se base sur la notion de la triple crise planétaire: Climate, Nature et Pollution. Mon travail touche aux sujets liés à la biodiversité, la nature, et l'agroécologie, à la fois sur les aspects politiques et programmatiques.
Je suis basée à Bruxelles avec le Bureau de Liaison aux Institutions Européennes et suis donc amenée à collaborer étroitement avec l'Union Européenne pour aligner nos programmes, renforcer nos partenariats et priorités politiques, et mobiliser des financements pour la transition écologique. Je suis également point focal pour l'agenda urbain, ce qui m'amène à travailler avec le Comité européen des Régions, l'équipe UNEP Cities basée à Paris et UN Habitat à Bruxelles. Cet aspect me permet de garder un lien direct avec mes études a l´Ecole Urbaine autour de la gouvernance environnementale des villes.
En quoi votre travail contribue-t-il à œuvrer pour la transition écologique ?
J'espère que mon travail contribue à la transition écologique en accompagnant les pays vers des modèles plus durables. Concrètement, j'organise et coordonne des initiatives de renforcement des capacités pour aider les gouvernements, la jeunesse, les universités à intégrer la biodiversité dans leurs actions et politiques publiques. La clef est que les politiques publiques sur la biodiversité ne soient pas cantonnés au secteur environnemental, mais soient aussi prises en compte dans d'autres secteurs liés comme l'agriculture, l'industrie ou la santé.
Concrètement, je travaille actuellement sur un projet d'agroécologie en Arménie avec la FAO et UNDP pour introduire des pratiques agricoles plus durables. L’Arménie présidera également la prochaine Conférence des Parties (COP) à la Convention sur la Diversité Biologique (CDB), et nous accompagnons le pays dans sa préparation et la mise en place de son agenda. En ce moment, je mène un projet sur l'agroécologie en Arménie avec la FAO et UNDP pour introduire des pratiques d'agroécologie dans les systèmes agricoles. L'Arménie tiendra également la présidence de la prochaine COP de la Convention pour la Diversité Biologique (COP Biodiversité) que nous aidons à préparer. Je trouve particulièrement intéressant de travailler sur l'environnement avec des pays non-UE ou les questions de gouvernance sont complexes et les ressources limitées.
Enfin, dans mon travail, je m’intéresse aussi à la valorisation socio-économique des services écosystémiques, comme la pollinisation ou la séquestration du carbone, que la nature fournit gratuitement. Mieux mesurer ces contributions permet de montrer que la nature est un pilier de nos sociétés et économies et de promouvoir des mécanismes qui rémunèrent équitablement sa protection.
Que retenez-vous de votre passage à l'École urbaine ?
Mon passage à l’École urbaine m’a donné une vision systémique des enjeux environnementaux et urbains, et une meilleure compréhension fine des interconnexions entre les différents niveaux de gouvernance. Même si je ne travaille pas directement à l’échelle locale, cette approche me sert au quotidien : elle m’aide à garder en tête les dimensions concrètes de la mise en œuvre d´un projet de développement, la coordination d’acteurs multiples et la participation citoyenne, qui sont des principes clés aussi bien dans la gouvernance urbaine que dans la coopération internationale. Je pense que ma formation sur le développement durable à l'échelle urbaine trouve une résonance dans mon travail actuel sur les politiques environnementales internationales, où les questions d'intégration de la nature en ville, d'infrastructures, de solutions basées sur la nature ainsi que l'importance du dialogue entre acteurs restent centrales.
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