Avant d'intégrer l'École urbaine de Sciences Po, j'ai obtenu la licence Global Governance à l'Université Tor Vergata de Rome. L'interdisciplinarité de mes études m'a permis d'aborder différents thèmes et défis liés à la gouvernance, ce qui m'a fait prendre conscience que je souhaitais me concentrer sur le niveau urbain, compte tenu de ma fascination de longue date pour les villes et de mon aspiration à contribuer à la mise en place d'une gouvernance locale plus efficace. Au cours de mon semestre d'échange à l'Universidad Torcuato di Tella à Buenos Aires, j'ai acquis une meilleure compréhension des réalités de la vie dans une grande métropole. Cela a également été possible grâce au Club d'action sociale de mon université d'accueil, grâce auquel j'ai participé à des événements visant à fournir un soutien scolaire aux enfants vivant à Villa 31, l'un des quartiers les plus défavorisés de la ville. Les inégalités sociales et spatiales flagrantes dont j'ai été témoin m'ont fortement marqué et m'ont conforté dans ma vocation académique pour les études urbaines.

La qualité de l'enseignement est très élevée : les professeurs sont très bien préparés et rendent leurs cours interactifs, ce qui suscite notre intérêt et nous aide à développer notre esprit critique. Au premier semestre, j'ai trouvé le cours sur le logement et le foncier, dispensé par la professeure Sukriti Issar, extrêmement intéressant et utile, car, au-delà de nous fournir des connaissances sur les politiques et les questions liées au logement, il nous a également permis d'acquérir des compétences essentielles en matière de recherche, qui m'ont ensuite été très utiles dans d'autres cours, notamment pour formuler une question de recherche et construire un argumentaire solide. Les ateliers professionnels proposés au cours du troisième semestre sont également très intéressants, car ils allient perspectives académiques à une approche plus pratique et professionnelle, afin de nous familiariser avec les réalités du marché du travail et de nous préparer à ses défis.

Je pense que le Master GLM [Governing the Large Metropolis Track] m'a aidé, à bien des égards, à me préparer à ma carrière professionnelle. Le contenu des cours est fortement axé sur nos futures carrières en tant que professionnels de l'urbanisme, et le programme offre également d'incroyables opportunités d'apprentissage en dehors des salles de classe. Lors de notre voyage d'études à Nairobi, nous avons pu observer directement les défis auxquels est confrontée une grande métropole dans une économie émergente, rencontrer des professionnels de différents secteurs de la gouvernance urbaine et, ainsi, acquérir des connaissances et des conseils précieux pour notre future carrière. De plus, le projet capstone du deuxième semestre, qui impliquait une collaboration avec un partenaire externe et nécessait des recherches sur le terrain, ce qui m'a permis de développer des compétences professionnelles importantes, telles que la gestion budgétaire, la gestion du temps et le travail d'équipe, des outils que je pourrai utiliser dans ma vie professionnelle. Enfin, le stage que je vais effectuer au cours du prochain semestre m'aidera à mieux comprendre et à affiner mon domaine d'intérêt spécifique, ainsi qu'à acquérir une expérience pratique sur le terrain.

En tant que futur praticien, je souhaite promouvoir le développement durable des villes, en me concentrant sur les défis urbains liés à la mobilité et à la planification des transports, avec un accent particulier sur l'accès équitable à la mobilité pour tous. Pour ce faire, je pense qu'il est fondamental de prendre en compte les exigences urgentes liées au changement climatique, qui peuvent également constituer une opportunité de développer des villes plus inclusives et résilientes. Mon objectif est de travailler sur des projets qui intègrent des stratégies de transport innovantes à d'autres secteurs urbains clés, tels que le logement, et de contribuer ainsi à rendre les systèmes urbains à la fois plus efficaces et plus équitables.