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27.10.2025

Portrait d'étudiant : Antoine Benbahi

   
Antoine est en deuxième année du Master Cycle d’urbanisme et lauréat du concours d’attaché de la fonction publique territoriale. 
“[…] c’est surtout mon projet collectif en partenariat avec la Métropole de Lyon qui m’a permis d’affiner ma préparation au concours. Nous étions directement immergés dans cette collectivité, ce qui nous a permis de mieux comprendre son fonctionnement et ses enjeux, un atout non négligeable dans la perspective d’un concours de la fonction publique territoriale”.

Peux-tu nous raconter ton parcours avant d’intégrer le Cycle d’urbanisme ?

Après un baccalauréat scientifique, je me suis orienté vers une double licence en droit et en science politique à l’Université Jean Moulin Lyon III. J’ai toujours été intéressé par les sciences politiques, mais ne sachant pas encore précisément quelle voie professionnelle suivre, j’ai choisi le droit, une formation solide qui me serait utile et m’ouvrirait des perspectives variées. Je ne regrette absolument pas ce choix, car j’ai beaucoup apprécié ces trois années de licence.

Comme je savais déjà que c’était la sphère publique territoriale qui m’attirait le plus, j’ai choisi de me spécialiser en droit public en troisième année, avant de poursuivre avec le master de Politiques publiques locales de l’Institut d’Études Politiques de Strasbourg. Durant ce master, j’ai effectué plusieurs stages en collectivités locales, notamment à la Ville et à l’Eurométropole de Strasbourg. C’est à ce moment-là que j’ai réalisé que les politiques publiques d’urbanisme et d’aménagement suscitaient particulièrement mon intérêt.

Souhaitant approfondir mes connaissances et me spécialiser dans ce domaine, j’ai ensuite intégré le Master 1 Urbanisme et aménagement de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, avant de rejoindre le Cycle d’Urbanisme, afin de compléter ma formation et de me professionnaliser davantage.

Comment T'es-tu préparé au concours d’attaché territorial, et en quoi la formation du Cycle d’urbanisme t’a-t-elle aidé ?

Pour être honnête, je n’ai pas vraiment préparé le concours d’attaché territorial cette année, car le Cycle d’Urbanisme est une formation exigeante, avec un volume horaire important et un travail personnel conséquent. En revanche, mon premier master en administration locale à l’Institut d’Études Politiques de Strasbourg m’avait déjà largement préparé à ce type de concours.

J’ai donc surtout révisé la méthode de la composition et de la note de synthèse pour les épreuves d’admissibilité, tout en continuant à suivre régulièrement l’actualité des collectivités locales, un sujet qui m’intéresse depuis longtemps.

Lorsque j’ai appris mon admissibilité, j’ai alors intensifié ma préparation pour les épreuves orales, en travaillant à partir de manuels dédiés aux concours de la fonction publique. Je me suis bien sûr concentré sur mes connaissances relatives aux collectivités locales, mais aussi sur les mises en situation professionnelles et les questions de management, car le cadre d’emplois des attachés territoriaux conduit souvent à occuper des postes à responsabilités managériales. Étant encore au début de mon parcours professionnel, je savais que c’était sur cet aspect que je devais particulièrement progresser et c’est d’ailleurs un point sur lequel le jury, composé de fonctionnaires territoriaux et d’élus, m’a effectivement interrogé.

Je pense que le Master Cycle d’Urbanisme prépare très bien les élèves qui choisissent la spécialité « urbanisme et développement des territoires » du concours d’attaché territorial (il en existe cinq : administration générale, analyste, animation, gestion du secteur sanitaire et social, urbanisme et développement des territoires). Pour ma part, au vu de mon parcours, j’ai opté pour la spécialité administration générale.

Dans le cadre du Cycle, c’est surtout mon projet collectif en partenariat avec la Métropole de Lyon qui m’a permis d’affiner ma préparation au concours. Nous étions directement immergés dans cette collectivité, ce qui nous a permis de mieux comprendre son fonctionnement et ses enjeux, un atout non négligeable dans la perspective d’un concours de la fonction publique territoriale.

Quelle a été ta réaction en apprenant que tu avais obtenu la meilleure note de composition du concours externe du CIG Grande Couronne ?

J’ai été un peu surpris, car je n’avais pas particulièrement beaucoup préparé le concours cette année. C’est évidemment très flatteur. Je pense aussi qu’il y a une part de chance, un paramètre non négligeable dans les concours, car le sujet de composition, « Peut-on dire que l’État est un facilitateur pour les collectivités territoriales dans l’exercice de leurs compétences ? », m’inspirait particulièrement. Il me permettait de mobiliser à la fois les connaissances sur les collectivités locales que j’ai pu acquérir au fil de mes formations académiques mais également de nombreux sujets d’actualité.

Tu es actuellement en recherche de poste dans une collectivité francilienne : quel type de poste ou de mission t’attire le plus ?

Je recherche actuellement un poste de chef de projet foncier ou de chef de projet politiques de l’habitat au sein du bloc communal (communes ou intercommunalités). Avec la raréfaction du foncier, l’évolution des politiques nationales et les fortes tensions sur le logement, je pense que ces thématiques sont parmi les plus stratégiques et porteuses de sens aujourd’hui. Le foncier constitue en effet le préalable à tout projet d’aménagement, et les politiques de l’habitat sont au cœur des enjeux territoriaux contemporains, c’est ce qui les rend particulièrement stimulantes à mes yeux.

Je suis actuellement en processus de recrutement avec plusieurs collectivités, mais même en étant lauréat du concours, cela prend un peu de temps, notamment dans le contexte national actuel et à l’approche des élections municipales de 2026.

Un mot pour conclure : Si tu devais résumer ton expérience à l’École urbaine en quelques mots ?

Je suis très satisfait de mon expérience au Cycle d’Urbanisme. Au-delà de la formation elle-même, qui est extrêmement enrichissante en combinant enseignements théoriques et modules de mise pratique et de professionnalisation (projets collectifs, mini-projets urbains, Urbax, voyage d’études…), nous avons également accès à l’ensemble des conférences et à la vie associative de Sciences Po, ce qui est particulièrement appréciable.

Par ailleurs, notre formation ne se limite pas à l’urbanisme stricto sensu. Dans le cadre de la formation académique commune à tous les Master de Sciences Po, j’ai par exemple pu suivre un cours sur les recompositions politiques du Maghreb et du Moyen-Orient contemporains, ou encore sur l’intersectionnalité, ce que j’ai particulièrement apprécié.

Cependant, ce que je retiendrai surtout de mon master à l’École Urbaine, c’est la cohésion de ma promotion et les amitiés que j’y ai nouées. La richesse du Cycle réside aussi dans la diversité de nos profils (architectes, ingénieurs, juristes, politistes…), ce qui constitue sans doute l’aspect le plus formateur et enrichissant de la formation !

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