Un projet collectif entre Paris, Le Cap et Mexico

Dans un contexte de bouleversements climatiques, où les villes sont de plus en plus confrontées à des inondations dévastatrices ou à des périodes de sécheresse prolongée, repenser la manière dont nous gérons l’eau en milieu urbain devient une nécessité. C’est tout l’enjeu du projet collectif mené cette année par des étudiants de la Spécialité Governing the Large Metropolis à l’École urbaine : Ebou Ceesay, Maxwell Garcia, Maxwell Kilman, Sallyrose Savage.

Intitulé “A City Comparison of Nature-Based Solutions for Urban Water Management : Experiences from Mexico City, Cape Town, and Paris”, ce projet a été supervisée par Francesca Ferlicca, postdoctorante Rachel L. Mellon, dans le cadre du projet Nature in the City, avec le soutien de la Rachel L. Mellon Foundation.

Trois villes, trois contextes, un enjeu commun

Le projet vise à cartographier, analyser et comparer les solutions fondées sur la nature (Nature-Based Solutions, NBS) mises en place dans trois métropoles confrontées à des défis contrastés en matière de gestion de l’eau : Paris, Le Cap et Mexico. Ces approches, qui peuvent prendre la forme de noues végétalisées, zones humides, jardins urbains ou infrastructures vertes, sont de plus en plus reconnues pour leur potentiel à répondre aux problématiques de rareté ou d’excès d’eau.

L’objectif des étudiants était triple : produire des résultats de recherche solides, formuler des recommandations pour les politiques publiques, et outiller les professionnels du secteur grâce à une diffusion ciblée des enseignements du projet.

Une recherche ancrée sur le terrain

Après une phase de recherche documentaire et d’entretiens avec différents acteurs, les étudiants ont estimé indispensable de confronter leurs analyses à la réalité du terrain. Ils se sont rendus à Mexico City et au Cap, ont visité des sites emblématiques et échangés avec les différentes parties prenantes. 

« C'est une chose de voir des photos des projets en ligne, mais c'en est une autre de les voir sur le terrain […] Cela a été un excellent moyen d'évaluer l'efficacité et la soutenabilité des projets ».

Ce travail de terrain leur a permis de mieux comprendre la durabilité réelle des solutions mises en œuvre, d’évaluer leur évolution depuis leur implantation, et de recueillir des retours d’usagers.

Recommandations et pistes pour l’avenir

À l’issue de leur étude, les étudiants soulignent que les solutions fondées sur la nature peuvent être un levier puissant de justice environnementale, mais aussi, dans certains cas, renforcer des dynamiques d’exclusion si elles ne sont pas conçues et mises en œuvre de manière inclusive.
Ils appellent ainsi à impliquer davantage les communautés locales, non seulement dans la réalisation des projets, mais aussi dans leur diffusion à plus grande échelle. Enfin ils insistent également sur la nécessité de mieux relier les savoir-faire techniques aux pratiques de terrain, en investissant dans la formation, la construction de capacités, et la réduction des coûts de construction et d’entretien.