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29.10.2025

Apprentissage & gouvernance de la transition écologique : regard croisé entre une apprentie et son tuteur

Cette année, la spécialité Governing Ecological Transitions in Cities (GETIC) ouvre pour la première fois la voie de l’apprentissage. Une nouvelle opportunité pour les étudiants, qui peuvent désormais combiner enseignements académiques et expérience professionnelle. Nous avons rencontré Coline Regembal, apprentie au sein du cabinet OuiACT et son fondateur, Charles Lévêque

   

Coline Regembal est étudiante dans le Master Governing Ecological Transition in Cities et en alternance chez OuiACT, au sein du pôle collectivité, sur des thématiques d’adaptation et de décarbonation. 

En quoi consiste ton travail au quotidien chez OuiACT ?

Je travaille principalement sur des missions d’adaptation, mais aussi sur des missions de budgétisation verte et de réalisation de bilans carbone, dans une logique d’atténuation, mais pas seulement. Au sein des missions d’adaptation, je travaille surtout sur des diagnostics de vulnérabilité, principalement avec des collectivités territoriales : des villes, des communes, des agglomérations, c’est assez varié. 

Qu’est-ce qui te plaît le plus dans cette expérience ?

Ce qui me plaît le plus dans cette expérience au sein du cabinet, c’est de pouvoir travailler plus spécifiquement sur une thématique qui m’intéresse, l’adaptation, tout en touchant à d’autres sujets comme l’atténuation, la budgétisation verte. Ce qui me plaît dans l’apprentissage est de pouvoir acquérir une expérience professionnelle, plus concrète, en même temps que des cours. Mes cours sont dispensés par des chercheurs, des professionnels. Cette année en particulier, j’arrive à lier certaines choses dont ils parlent à mon expérience professionnelle, ce que je trouve particulièrement enrichissant. 

Est-ce que l’apprentissage t’aide à mieux définir ton projet professionnel ?

L’alternance m’aide un peu plus à savoir ce que je voudrais faire plus tard. Les thématiques d’adaptation au changement climatique, au risque, c’est déjà quelque chose que j’avais déjà identifié et c’est quelque chose que j’ai la chance de pouvoir explorer dans mon expérience et de me rendre compte que c’est effectivement ce que je souhaite faire. Le fait aussi que j’ai envie de travailler dans le secteur public et qu’il y ait une dimension de politique publique dans mon travail. 

   

Charles Lévêque est fondateur de OuiACT, une société à mission qui accompagne les collectivités et les entreprises dans la définition puis le déploiement de leur stratégie bas-carbone.

Pourquoi avez-vous choisi d’accueillir une apprentie de l’École urbaine ?

Notre métier comporte à la fois une vision très technique, mathématique, avec de la modélisation, avec des outils - une partie de l’équipe est issue d’une formation d’ingénieur - et aussi toute une partie où l’on cherche aussi une vision politique. La lutte contre le changement thématique n’étant pas juste une affaire de mathématiques, on travaille aussi sur des questions de gouvernance, de justice sociale, de priorisation politique. Pour cela, avoir des étudiants issus de cursus comme Sciences Po et l’École urbaine nous est très précieux. 

Qu’est-ce qu’un profil de l’École urbaine de Sciences Po vous apporte ?

Cela nous apporte beaucoup de curiosité : on a un métier qui est compliqué, de plus en plus complexe, avec un jeu d’acteurs parfois difficile à saisir. Je cherche avant tout des personnes qui soient curieuses, qui aient une culture climatique forte, qui soient capables de faire passer des idées et capables de convaincre nos interlocuteurs. Il ne suffit pas d’avoir réalisé des études ou un rapport très rigoureux, il faut aussi être capable de le présenter à un client, de convaincre, de faire passer des idées. Tous les étudiants de Sciences Po que nous avons eus, nous ont apporté cette capacité-là.

Aussi, les étudiants de Sciences Po ont une ouverture européenne et une ouverture sur le monde. Notre métier est très franco-français : on travaille avec des collectivités et des entreprises françaises. Pour nous, c’est important d’avoir des étudiants qui nous apportent un regard comparatif et une capacité à se décentrer d’un univers francophone et français. 

En quoi l’apprentissage est-il, selon vous, un modèle intéressant pour votre secteur d’activité ?

L’apprentissage est un atout pour une jeune société comme la nôtre. Cela fait quatre ans et demi que nous existons. Nous avons beaucoup grandi, nous étions trois et aujourd’hui nous sommes une petite trentaine avec vingt-cinq personnes en CDI et deux apprentis. Chaque année, depuis le début d’OuiACT, nous avons un ou deux apprentis que nous avons par la suite recrutés, pour la plupart d’entre eux, ce qui prouve que le système d’apprentissage et d’entrée progressive dans la vie de l’entreprise fonctionne. L’apprentissage est aussi un modèle exigeant pour les étudiants, car ils se retrouvent à la fois étudiants et salariés. Nous avons conscience, chez OuiACT, que ce n’est pas facile et nous accompagnons nos étudiants-salariés pour entrer en douceur dans le monde du travail.

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