La science politique et la guerre d’Algérie

La science politique et la guerre d’Algérie

Appel à participation à la journée d’étude - avant le 1er juin 2023
  • Jacques Villeglé, Carrefour-Algérie-Evian, 1961Jacques Villeglé, Carrefour-Algérie-Evian, 1961

Appel à participation à une journée d’étude

La science politique et la guerre d’Algérie

Vendredi 15 décembre 2023

Langues de travail : anglais et français

Accès au document complet (PDF)English CFP

Organisation :

Sarah Gensburger, CNRS-Centre de Sociologie des Organisations (Sciences Po) : sarah.gensburger@sciencespo.fr

Paul Max Morin, Cevipof (Sciences Po) - Université Nice Côte - d’Azur : paul.morin@sciencespo.fr

Contexte :

La colonisation de l’Algérie par la France (1830 - 1962), la guerre d’Indépendance algérienne (1954 - 1962) et les exils et migrations qu’elles ont engendrés, ont profondément influencé la formation de la France contemporaine. Les institutions républicaines, les familles politiques, le capitalisme français, la démographie du pays, la culture et jusqu’au vocabulaire ont été en partie forgés dans ces expériences historiques.

L’année 2022 marquait le soixantième anniversaire de la fin de la guerre d’Indépendance algérienne et de la colonisation de l’Algérie. Ce temps mémoriel a vu une partie de la société française se mettre en mouvement pour commémorer la fin du conflit. Ce faisant, ces acteurs ont produit un certain nombre de discours, de gestes ou de politiques publiques sur le passé. Ce temps mémoriel se doublait d’un temps politique inscrivant cet anniversaire dans une année électorale et assurant une forte présence de la guerre d’Algérie dans l’espace médiatique.

L’élection présidentielle a ainsi mis en évidence la manière dont le positionnement vis-à-vis du conflit, et plus largement de la colonisation, était considéré par une partie de la classe politique comme un marqueur partisan et un argument électoral. Ici le rapport entre mémoire de la colonisation et de la guerre d’Algérie et politique est pensé comme un outil de clivage et de clientélisme.

Quelques mois plus tôt, la remise, par l’historien Benjamin Stora, au Président de la République d’un rapport intitulé Les questions mémorielles portant sur la colonisation et la guerre d’Algérie affichait, lui, pour ambition d’avancer vers la “réconciliation”. Ici l’évocation du passé est présentée comme un instrument de politique publique permettant de retisser du lien social, au sein de la société française comme entre l’Algérie et la France, au-delà des conflits et clientèles. Ce rapport fait d’ailleurs suite à plusieurs dispositifs mémoriels - notamment pédagogiques - destinés à favoriser un dialogue et une coexistence entre les citoyens alors que les histoires familiales liées au conflit et à la colonisation sont considérées comme des facteurs clivants faisant obstacle à la cohésion sociale.

Envoi des propositions :

Les propositions doivent être envoyées, en français ou en anglais, avant le 1er juin 2023. Elles doivent faire une à deux pages maximum et devront préciser la problématique, la méthodologie, les sources et données mobilisées et les principales conclusions ainsi qu’une présentation d’une dizaine de lignes de la ou des chercheurs. Une réponse sera donnée début juillet 2023.

Back to top