Éloquence : Prix Richard Descoings 2024 à Nancy

Samedi 27 janvier 2024, l’antenne nancéienne de Sciences Polémiques a accueilli le Prix Richard Descoings, un concours d’éloquence emblématique de Sciences Po.

Ce Prix est l'un des nombreux événements inter-campus de Sciences Po. Il permet à chaque campus, à la manière du “Weimart” (week-end inter-campus dédié aux arts) ou des Collégiades, de présenter aux autres campus les cultures des élèves y étudiant.

Découvrez le récit étudiant d'Aure-Élise Amblard, membre de Sciences Polémiques Nancy. 

Un double jury pour la saison 2024

Cette saison, quinze candidates et candidats se sont affrontés sur le thème “Mirages et utopies”. L’évènement s’est déroulé dans les Grands salons de l’Hôtel de Ville de Nancy.

Le concours était divisé en deux temps, l'un pour les candidats souhaitant discourir en anglais et l'autre pour ceux souhaitant le faire en français. L’ensemble des campus de Sciences Po étaient représentés.

Après un accueil du bureau de Sciences Polémiques Nancy, composé d’Anaïs Warlamow, Pierre Laumaillé et Ulysse Gounelle, puis du maire de Nancy, Mathieu Klein, du directeur du campus de Nancy, François Laval et de la doyenne du collège universitaire de Sciences Po, Jeanne Lazarus, la compétition a été lancée. 

Ce sont les candidats francophones qui ont ouvert l'après-midi. Ils ont discouru sous les oreilles attentives du jury composé des Maîtres Bertrand Périer et Frédéric Berna, avocats, de Louise Labèque, actrice, ainsi que de Jeanne Lazarus, doyenne du Collège universitaire. 

Pour les candidats anglophones, c’est Lauren Kamykowski, lectrice d’anglais, Victor Lobry, lauréat de l’édition 2023 du prix Philippe Séguin - Suzanne Bastid, et Sam Tanson, ancienne ministre et actuelle députée luxembourgeoise, qui ont donné la réplique aux candidats.

“Mirages et utopies” : un thème à s'approprier

Côté francophone, les orateurs en compétition ont osé les jeux de mots piquants, revendiquant une parole audacieuse et engagée.

Des sujets tels que “Face au désert de la page blanche, le pipeau est-il l’oasis des orateur.ices ?” ou encore “Mieux vaut-il un mirage dans un désert ou du cirage dans un dessert ?” ont permis à nos orateurs d’ancrer mirages et utopies dans la réalité d’un monde controversé, le tout sur un fond d’humour parfois cynique, voire provocateur.

C’est sur le même ton que le jury francophone leur a demandé : “et du coup, quel est votre dessert préféré ?” ou encore “si vous étiez l’avocat du Père Noël, que plaideriez-vous ?”. 

La partie anglophone du concours est plutôt apparue comme un appel au rêve. Loin d’être utopistes, les candidats ont dépeint, à leur manière, les contours d’un monde meilleur.

Une candidate a même clôturé son discours en chantant quelques notes de Let It Be des Beatles et de Imagine de John Lennon. 

Palmarès et interludes

C’est la candidate parisienne Alix Maret qui a remporté le premier prix du jury en français et Alexandra Bouffard, rémoise, qui a décroché la première place du concours en anglais.

Elles ont respectivement discouru sur les sujets : “L’utopie : le nouvel opium du peuple ?” et “Can utopian dreams share a room with reality or is it more like an awkward roommate situation?”. Deux discours teintés d’humour et de poésie.

L’après-midi a également été rythmée par l’intervention de différentes associations artistiques du campus de Nancy. La chorale du campus a ouvert le concours. La troupe de Décadanse a interprété une pièce contemporaine de Ohad Naharin, aussi détonante que les discours lui précédant. Enfin, le concours s’est clôturé avec les douces notes de “L’Ode à la joie”, interprétées par l’orchestre du campus. 

Que leurs discours soient comiques, poétiques ou politiques, la totalité des candidats ont captivé le public. Maître Bertrand Périer, président du jury, a souligné que “l’éloquence est l’expression d’une personnalité”. Il a salué cette “fête de la parole” qui est un bel hommage à Richard Descoings.