15/05/2018
14:00 16:00
journée d'étude du groupe de recherche "Catastrophes et risques"… Lire la suite

Séminaire dans le cadre du groupe de recherche "Catastrophes et risques"

Avec : Jan Wörlein, postdoctorant CERI - ANR Ravex

La représentation scientifique du danger volcanique s’est constituée à partir du 20ème siècle à partir d’institutions qui se situent entre une logique d’observation des phénomènes volcanologiques pour des fins de recherche fondamentale sur le long terme et une logique de surveillance pour anticiper les manifestations volcaniques en temps réel pour protéger les populations contre l’aléa. Le cas de l’observatoire volcanologique de la Martinique, fondé après l’éruption dévastatrice de 1902 est à la fois l’exemple le plus ancien de ce type d’institutions et il est également un cas d’étude particulièrement pertinent pour comprendre la routinisation de l’enchevêtrement entre les pratiques de surveillance et d’observation. En effet, le volcan martiniquais, la Montagne Pelée, est un volcan actif qui, après deux grandes phases éruptives en 1902 et 1929, a évolué vers une longue phase de repos.

La communication s’intéresse à cette dynamique à partir d’un cas d’étude spécifique, l’occurrence de lahars, des coulées de boue d’origine volcanique, qui menacent une commune dans le nord de la Martinique. Cette crise permet de restituer l’enchevêtrement des pratiques d’observation et de surveillance du niveau des politiques de risques des acteurs publics outre-mer ainsi que la stabilisation progressive de savoirs scientifiques sur le phénomène ainsi que de proposer une analyse des dispositifs de mesure et d’alerte qui sont associés au phénomène.

La communication se fonde sur une observation participante des activités de l’Observatoire volcanologique et sismologique de la Martinique et de la gestion d’urgence de la crise des lahars dans le nord de l’île en 2018.

Discutant: Jean Noël Jouzel, CSO - Sciences Po

Responsable scientifique : Sandrine Revet, CERI - Sciences Po

 

Organisé par : CERI