30/11/2021
17:00 19:00
Séminaire organisé en collaboration avec l'Institut National des Langues et Civilisations Orientales (INALCO)… Lire la suite
Évènement en présentiel
 
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Séminaire organisé en collaboration avec l'Institut National des Langues et Civilisations Orientales (INALCO)
 
Présentation et discussion autour du rapport de L'IRSEM "Les opérations d’influence chinoises : Un moment machiavélien", en présence des deux auteurs Paul CHARON et Jean-Baptiste JEANGÈNE VILMER
 
Président de séance: 
Alain Dieckhoff, directeur du CERI 
 
Discutant.e.s: 
Stéphanie Balme, doyenne du Collège universitaire 
Jean-François Huchet, Président de l'Inalco 
 
Résumé
Pendant longtemps, on a pu dire que la Chine, contrairement à la Russie, cherchait davantage à être aimée que crainte ; qu’elle voulait séduire, projeter une image positive d’elle-même dans le monde, susciter l’admiration. Pékin n’a pas renoncé à séduire, à son attractivité et à son ambition de façonner les normes internationales, et il reste essentiel pour le Parti communiste de ne pas « perdre la face ». Mais, en même temps, Pékin assume de plus en plus d’infiltrer et de contraindre : ses opérations d’influence se sont considérablement durcies ces dernières années et ses méthodes ressemblent de plus en plus à celles employées par Moscou. C’est un « moment machiavélien » au sens où le Parti-État semble désormais estimer que, comme l’écrivait Machiavel dans Le Prince, « il est plus sûr d’être craint que d’être aimé ». Ce qui correspond à une « russianisation » des opérations d’influence chinoises. 

Ce rapport s’intéresse à cette évolution, avec l’ambition de couvrir tout le spectre de l’influence, de la plus bénigne (diplomatie publique) à la plus maligne, c’est-à-dire l’ingérence (activités clandestines). Pour ce faire, il procède en quatre parties, présentant successivement les principaux concepts ; les acteurs mettant en œuvre ces opérations, notamment la base 311 de l’Armée populaire de libération ; les actions conduites par Pékin à l’égard des diasporas, des médias, de la diplomatie, de l’économie, de la politique, de l’éducation, des think tanks et en termes de manipulations de l’information, entre autres leviers ; et enfin quelques études de cas (Taïwan, Singapour, Suède, Canada, et les opérations ayant visé les manifestants hongkongais en 2019 ou cherché à faire croire à l’origine américaine de la Covid-19 en 2020). La conclusion revient sur cette « russianisation », qui a trois composantes : Pékin s’inspire de Moscou dans plusieurs registres, il subsiste évidemment des différences entre les deux, et il existe aussi un certain degré de coopération. Pour finir, le rapport évalue l’efficacité de cette nouvelle posture chinoise qui peut s’enorgueillir de certains succès tactiques, mais constitue un échec stratégique.
 
Téléchargez le rapport
(fichier PDF) 2e édition mise à jour, octobre 2021,  654 pages 
 
 
Responsables scientifiques: Stéphanie Balme, Sciences Po-CERI 
Organisé par : CERI