Simon Perego, jeune docteur du Centre d’Histoire de Sciences Po, a consacré sa thèse, dirigée par Claire Andrieu, aux commémorations de la Shoah au sein du monde juif parisien entre 1944 et 1967.
Il y démontre que la mémoire de la Shoah a été portée par de nombreuses commémorations dès la fin de la guerre. Vecteurs de mémoire, ces rassemblements ont aussi constitué une ressource identitaire, entre France, Israël et tradition religieuse juive, et un rituel sociopolitique, autant producteur de cohésion que de conflictualité dans un monde juif foisonnant et très clivé d’un point de vue idéologique. Soutenue en 2016, sa thèse a reçu le Prix de thèse francophone en études juives décerné par la Société des Études Juives, la Fondation pour la Mémoire de la Shoah et la Commission Française des Archives juives.
Aujourd’hui, Simon Perego a intégré le Laboratoire d’excellence « Écrire une histoire nouvelle de l’Europe » où il anime l’axe « L’Europe des guerres et des traces de guerre ».