Le sommeil, une variable d’ajustement ?

Le sommeil, une variable d’ajustement ?

Différences sociales et genrées au cours du cycle de vie
Soutenance de thèse, Capucine Rauch, 2 décembre 2022
  • Image Zhuravlev Andrey (via Shutterstock)Image Zhuravlev Andrey (via Shutterstock)

Le sommeil, une variable d’ajustement ? Différences sociales et genrées au cours du cycle de vie

Capucine Rauch

Vendredi 2 décembre à 14h à Sciences Po (site Saint-Thomas d’Aquin). Accès des publics externes sur invitation.

Jury :

  • Marta Dominguez Folgueras, Associate Professor, Sciences Po - CRIS,
  • Christophe Giraud, Professeur des universités, Université de Paris (Rapporteur),
  • Laurent Lesnard, Directeur de recherche CNRS, Sciences Po - CRIS (Codirecteur),
  • Pierre Mercklé, Professeur des universités, Université Grenoble-Alpes (Rapporteur),
  • Nicolas Robette, Maître de conférences, Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines,
  • Anne Solaz, Directrice de recherche, Ined (Codirectrice), Oriel Sullivan, Professor, University College London.


En partant de l'hypothèse de l'utilisation du sommeil comme variable d'ajustement de l’emploi du temps, cette thèse de sociologie quantitative étudie les rythmes de vie des individus, sous l'angle du rôle qu'ils confèrent au sommeil. Elle rend compte des mécanismes qui déterminent comment sommeil et activités s'organisent, et analyse dans quelle mesure cette variable d'ajustement est distinctive de certains groupes de la population et de leurs rythmes et modes de vie. La place du sommeil dans l'emploi du temps s'ajuste à la position des individus dans la société, reflétant leur place dans les rapports sociaux.

La place des individus dans le champ économique procure un effet structurant et durable sur l'organisation de leur sommeil ; l'activité professionnelle et ses horaires définissent les possibilités d'organisation temporelle des individus, cet effet persistant même après la cessation de l'activité professionnelle. On souligne dans ce travail le caractère genré du sommeil en confirmant qu'il s'agit d'une activité s'inscrivant dans le partage inégalitaire des activités parentales et domestiques, dont l'ajustement incombe principalement aux femmes.

Enfin, cette thèse documente l'effet des questions et des modalités de réponses sur les estimations du temps passé à une activité, ici avec l’exemple du sommeil.

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