
Accueil>Le projet "Nature in the City"
Le projet "Nature in the City"

Le projet “Nature in the City”, porté conjointement par la Maison des Arts & de la Création et l'École urbaine, soutenu par la Fondation Gérard B. Lambert, propose d'explorer la biodiversité dans la vie urbaine et le développement durable à travers les sciences sociales et les arts. Il s’agit notamment de questionner comment l’expérience et l’étude de l’aménagement urbain peuvent dialoguer avec les pratiques artistiques, et comment celles-ci peuvent éclairer notre perception de la biodiversité, des espaces verts en ville et des formes de vie collective.
Ce projet interdisciplinaire et multidimensionnel explore les liens entre urbanisme, biodiversité et transition écologique, en les inscrivant dans les enjeux d’inclusion sociale, d ’accès à la nature et de politiques orientées vers le bien commun. L’art, au cœur de cette démarche, joue un rôle essentiel : il permet d’aborder des problématiques complexes sous un angle nouveau. Il transcende les frontières disciplinaires, stimule des réflexions inédites sur les défis contemporains, et ouvre la voie à des réponses sensibles, créatives fondées sur le croisement des perspectives et porteuses de sens.
La Fondation Gérard B. Lambert
En 1976, Rachel Lambert Mellon crée une fondation en hommage à son père, Gérard Barnes Lambert, afin de célébrer son parcours dans le monde des affaires et sa contribution au développement des arts. En 2022, la fondation a soutenu la transformation du campus de Saint-Thomas en finançant la création d’un jardin suspendu, désormais baptisé Jardin Rachel Lambert Mellon. Ce nom rend hommage à la mécène américaine, connue pour son engagement en faveur des jardins de l’université de Georgetown et de la Maison-Blanche.
Trois exemples d'actions menées dans le cadre du projet
Les projets collectifs

En 2024 puis en 2025, les étudiants de l’École urbaine ont mené des projets collectifs dans le cadre de l'initiative “Nature in the City.
En 2024, quatre étudiants du master GETIC ont exploré comment l’art peut contribuer à relever les défis écologiques et sociaux des villes, tels que la ségrégation sociale, la participation démocratique ou l’adaptation au changement climatique. Leur projet, intitulé « Art, nature et ville : un benchmark créatif européen », posait la question suivante : comment les politiques publiques locales peuvent-elles mobiliser les arts pour accompagner les transitions écologiques et sociales ?
En 2025, un autre groupe d’étudiants du Master Gouvernance des Grandes Métropoles a travaillé pendant cinq mois sur une comparaison Nord-Sud des solutions fondées sur la nature pour la gestion de l’eau en milieu urbain. Leurs recherches les ont menés à Paris, Mexico et Le Cap.
Dans les deux cas, les étudiants ont choisi de valoriser leurs travaux par une restitution artistique, présentée lors de la Journée du Lab de l’École urbaine : panneaux co-créés avec une illustratrice pour le premier projet, exposition photo retraçant leurs voyages pour le second. Ces formats ont permis de renforcer leurs compétences en narration et en écriture de création, tout en montrant que l’art peut servir à comprendre le monde qui nous entoure, à interpeller sur un problème et à construire des récits.
La semaine de création

Chaque année, la Maison des Arts & de la Création organise une semaine dédiée à l’écriture de création. La quatrième édition, intitulée « Natures en vi(ll)e », s’est tenue du 12 au 16 mai 2025. L’objectif était d'accompagner les étudiants dans le développement d’une écriture sensible ainsi que dans la mise en voix et en espace de leurs créations. Cette semaine immersive les a invités à traquer les formes discrètes, parfois oubliées, de la nature dans nos environnements urbains : « Cette semaine est une invitation à se mettre en quête de cette nature sous toutes ses formes. » (Esther Rogan, responsable académique de la MAC)
En cheminant du Parc Monceau à la Maladrerie d’Aubervilliers en passant par l'Hôtel Pereire, siège de la Fondation Simone et Cino Del Duca, les étudiants ont observé, écrit, ressenti, en variant les regards : du privé au public, de l’intérieur à l’extérieur, du silence au partage. Leurs textes donnent naissance à des récits pluriels, entre sensations, perceptions et souvenirs. Cette démarche s’adresse à des étudiantes et étudiants curieux de littérature et désireux de s’engager dans un projet d’écriture au long cours, en lien avec les enjeux au cœur du projet “Nature in the City” : l’art, la nature et la ville.
Les rencontres artistiques

Le projet “Nature in the City” permet des rencontres artistiques (performances, lectures, installations) à destination de publics variés, qu’ils soient scientifiques, étudiants ou de communautés diverses.
Ainsi, en décembre 2024, dans le cadre du premier événement annuel “Nature in the City”, la Maison des Arts & de la Création a invité Carmen Bouyer, artiste, designer et éducatrice engagée pour le respect de la nature et de l'humain. Lors du séminaire, elle a proposé deux rassemblements artistiques conçus pour nourrir le dialogue entre art, territoire et environnement local : une déambulation performative dans les jardins du campus, et une œuvre collective de narration pour imaginer des futurs urbains désirables.
En juin 2025, l’événement Pala(r)bres, co-organisé par la MAC et le Théâtre de la Concorde, a pris place dans les espaces verts de la Cité internationale universitaire de Paris (CIUP). Pensé comme une veillée collective mêlant lectures, performances et musique en direct, il a réuni artistes et étudiants autour d’un fil conducteur : sous un arbre, en ville, deviser contre la division. Textes puissants issus des œuvres de Romain Gary, Pablo Neruda, Andrée Chedid, Beata Umumbyeyi Mairesse ou Mahmoud Darwich par exemple, choisis par Marc-Alexandre Oho Bambe et Frédéric Ramel, récités en différentes langues, mis en musique par la violoncelliste Lola Malique, et illustrés par la performance de l’artiste plasticienne Maha Al-Daya : autant d’expressions qui ont esquissé les contours d’un espace de réparation poétique, de réconciliation et d’imagination collective.