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15.10.2020

Soutenance de thèse

Roberto Rodríguez defended his thesis on Wednesday, February 23 at Sciences Po.

The jury comprised:

  • Daniel KÜBLER, Professor, Universität Zürich
  • Patrick LE GALÈS, directeur de recherche, CNRS-CEE
  • Vicente UGALDE SALDAÑA, Profesor-Investigador, Centro de Estudios Demográficos, Urbanos y Ambientales (CEDUA), El Colegio de México, A.C. (reviewer)
  • Chloé Anne VLASSOPOULOU, maître de conférences, Université de Picardie Jules-Verne
  • Philippe ZITTOUN, directeur de recherche en science politique, Université de Lyon (reviewer)

Abstract

The thesis analyzes environmental policy coordination processes in cities. Based on a comparative case study of air quality and climate change policies in Mexico City and Paris, the research demonstrates that policy coordination in cities is a dynamic, sequential process where actors from the four governance dimensions – urban, vertical, horizontal, and international – with different competences and perceptions on how their actions affect each other, interact strategically under particular institutional configurations and cognitive references. To do so, the thesis develops a theoretical framework based on two approaches: historical institutionalism that addresses institutions as changing, power distributional elements, and cognitive theories of public policy that explain the organization of policy processes around ideational paradigms or frames of reference. The main argument is divided into two parts. First, policy coordination results from the interplay between (1) institutions that shape governance arrangements by distributing competences and establishing frameworks for action, (2) cognitive frameworks and ideational processes that define references, paradigms, and problems, and (3) the strategic interactions taking place within. The three elements combine, leading to positive coordination, negative coordination, or conflict. Second, those arrays remain steady until changes in the institutional context, either abrupt or incremental, rearrange the interactions by altering the frameworks of action, leading to different coordination sequences. Hence, I argue that due to the changing nature of the institutional context, coordination processes are sequential, rather than one-shot interactions due to the interplay between the abovementioned factors.

Résumé

Cette thèse analyse les processus de coordination des politiques environnementales dans les villes en menant une étude de cas comparé des politiques publiques de la qualité de l'air et de changement climatique à Mexico et à Paris. La recherche démontre que la coordination des politiques publiques dans les villes est un processus dynamique et séquentiel, où les acteurs provenant des quatre dimensions de la gouvernance – urbaine, verticale, horizontale et internationale – et qu’ont des compétences et perceptions différentes sur la façon dont leurs actions s'affectent mutuellement, interagissent stratégiquement sous des configurations institutionnelles et des références cognitives particulières. La thèse développe un cadre théorique basé sur deux approches : l'institutionnalisme historique qui aborde les institutions en tant qu'éléments changeants et distributives du pouvoir ; et les théories cognitives des politiques publiques qui expliquent l'organisation des processus politiques autour de cadres de référence et paradigmes idéationnels. L'argument principal est divisé en deux parties. Premièrement, la coordination des politiques résulte de l'interaction entre (1) des institutions qui façonnent les arrangements de gouvernance en distribuant des compétences et en établissant des cadres d'action, (2) des cadres cognitifs et des processus idéationnels qui définissent les références, les paradigmes et les problèmes, et (3) les interactions stratégiques qui s'y déroulent. Ces trois éléments se combinent, entraînant soit une coordination positive, soit une coordination négative, soit des conflits. Ensuite, ces réseaux restent stables jusqu'à ce que des changements dans le contexte institutionnel, qu'ils soient abrupts ou graduels, réorganisent les interactions en modifiant les cadres d'action, ce qui entraîne des séquences de coordination différentes. Par conséquent, je soutiens qu'en raison de la nature changeante du contexte institutionnel, les processus de coordination sont séquentiels, plutôt que des interactions ponctuelles dues à l'interaction entre les facteurs susmentionnés.

28/1 : Clément Claret "Intra-party pluralism at work: the manifestations of ideological diversity in local Labour Party activism"

Clément Claret a souteu sa thèse en science politique intitulée "Intra-party pluralism at work: the manifestations of ideological diversity in local Labour Party activism" le 28 janvier 2021 à 14 heures.

Le jury est composé de Emmanuel Avril, Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3 ; Katherine Dommett, University of Sheffield ; Colin Hay, Sciences Po, CEE ; Émilie van Haute, Université Libre de Bruxelles.

Abstract

This dissertation explores how ideological pluralism manifests itself in the local activities of the Labour Party, from the point of view of its members. It seeks to address the broader question of the interplay between agreement and dissent, cooperation and competition in voluntary political sociations. To which extent do Labour members manage to work towards shared objectives while expressing differing views? The party under scrutiny has been experiencing a polarisation of internal divergences and an accentuation of organised factionalism since 2015, making ideology-fuelled centrifugal dynamics particularly salient.
This thesis considers ideologies as cultural systems oriented towards political action, that not only provide a template for understanding the social world but also promote specific participatory practices and norms. It examines the competition between rival interpretations of how the organisation should operate and its members behave, and conversely how Labour handles its internal pluralism to function at the grassroot level. This is reflected by the methods used, the bulk of the evidence being provided by participant observation and interviewing of members from four local parties.

Résumé (Le pluralisme intra-partisan en action: les manifestations de la diversité idéologique au sein du Parti Travailliste britannique)

Cette thèse propose d’explorer comment le pluralisme idéologique se manifeste dans le Parti Travailliste contemporain, du point de vue de ses militants « de base » et dans le cadre des activités de ses sections. De manière générale, il s’agit d’interroger les interactions entre désaccords, compétition et coopération au sein de sociations politiques dont les membres se mobilisent le plus souvent bénévolement au nom d’une cause présumée partagée. Il s’agit d’évaluer dans quelle mesure des activistes parviennent à œuvrer ensemble à des objectifs communs tout en exprimant des visions parfois contradictoires. L’enquête porte sur un parti en proie à de fortes divergences internes depuis 2015, autrement dit un terrain où les effets centrifuges du désaccord s’avèrent particulièrement saillants.
La thèse se saisit des idéologies comme systèmes culturels tournés vers l’action politique, relayant à la fois des schèmes d’appréhension du monde social et des méthodes pour agir dessus. Ces moyens d’action recouvrent la doctrine, face labile et réflexive de l’idéologie servant notamment à la rédaction de programmes de gouvernement, mais aussi des préceptes normatifs contraignant les conduites militantes. Il en découle que les divergences idéologiques se traduisent entre autres par des interprétations différentes quant à la façon dont le parti doit opérer et ses membres se comporter. L’attention portée à l’activisme et à son interprétation justifie une démarche ethnographique s’appuyant sur l’observation participante de quatre sections locales du Labour et la réalisation d’entretiens approfondis avec leurs militants.