Crédit : BNF, département Cartes et plans, GE C-3677, Carte générale des différents tracés étudiés par ordre de la Direction générale des Ponts et Chaussées pour l’établissement du chemin de fer de Paris à Rouen, au Havre et à Dieppe, avec embranchements secondaires sur Beauvais, Gournay, Meulan, Louviers, Elbeuf, Neufchatel, Fécamp, Montivilliers et avec le railway des frontières du Nord par Creil


La carte en Espace mondial

Quel cadrage choisir pour sa carte ?

Benoît Martin
Publié le 18/09/2024

Note aux lecteurs :

Cet article fait partie d’un ensemble de ressources méthodologiques relatives à l’exercice de la carte demandée dans le cours Espace mondial à Sciences Po. La « carte » est sensiblement identique au « croquis géographique » du lycée. La plupart des points développés dans ces ressources s’appliquent dans l’enseignement secondaire.


Répondre au sujet donné

La réalisation d’une carte en cours d’Espace mondial vise à produire une réponse :

  • argumentée originale – tout comme pour un exposé ou une dissertation, il faut alors définir les termes, organiser des arguments et les illustrer (exemples, indicateurs, etc.),
  • et géographique – c’est la spécificité des cartes, les paragraphes suivants montrent que le fond de carte nécessite plusieurs choix. 

L’exercice présente néanmoins une certaine souplesse : il convient d’adapter la forme de la carte au service de l’argumentaire et non l’inverse. On peut par exemple ajouter un zoom sur un lieu, voire découper, raccorder ou dupliquer le fond de carte pour comparer deux territoires ou deux périodes. De même, un schéma, un graphique ou une chronologie complète parfois utilement une représentation strictement géographique.

Choisir un niveau d’échelle

Niveau de zoom. Le cours Espace mondial privilégie a priori l’échelle planétaire mais un sujet peut être traité à une échelle régionale voire locale si c’est pertinent. Ce choix du cadrage compte beaucoup dans la réponse : par exemple, le sujet L’environnement stratégique du Japon peut être traité dans son voisinage étroit ou à une échelle indo-pacifique ; les enjeux montrés ne seront alors pas forcément les mêmes.

Illustration 1. Trois cadrages sur le Japon.

Les informations du fond de carte. Elles sont à choisir en fonction du sujet. Pour Le touriste, acteur des relations internationales ? par exemple, la grille étatique n’est pas obligatoire : les seuls traits de côtes (continuité continentale, distinction des mers) ou d’autres éléments structurants (villes, zones climatiques, flux, etc.) s’avèrent plus pertinents.

Choisir une projection et un centre

Un planisphère n’est pas obligatoirement rectangulaire ni l’Europe au centre du monde ! 

Forme. À l’échelle mondiale en particulier, le choix de la projection conditionne le discours cartographique. Dans le cours Espace mondial, certaines projections pourtant très utilisées sont à éviter (Mercator exagère bien trop les surfaces des hautes-latitudes) quand d’autres facilitent les tracés entre continents (Buckminster-Fuller) et d’autres conservent une forme plus “classique” (Natural Earth ou Bertin 1950).

Centrage. Une même projection peut montrer différents points de vue. On place généralement le sujet ou la zone étudiée au centre de la carte, pour des raisons de perception (centre/périphérie) et pratiques (dessin) ; c’est ce que montre l’exemple ci-dessous avec le sujet L’Indonésie une puissance islamique ?

L’outil Graticule permet de choisir, modifier puis exporter des fonds de carte.

Illustration 2. Trois projections cartographiques centrées sur l’Indonésie.

Pour aller plus loin