Vingt-trois chercheurs et chercheuses nous ont rejoint cette année
- Actualité Sciences Po
Former aux sciences sociales, développer des recherches de haut niveau, les transmettre, participer aux débats de société sont les missions auxquelles se dédie notre faculté permanente. Les vingt-trois académiques qui la rejoignent cette année s'y engagent pleinement. Par leurs approches complémentaires et novatrices, ils viennent renouveler le questionnement des enjeux sociaux essentiels. A découvrir ici !
Alain Chenu, nommé Référent à l’intégrité scientifique
- Alain Chenu © Alexis Lecomte
L'intégrité scientifique, un enjeu majeur
Consciente que l'intégrité scientifique est un élément clé de la confiance que la société accorde à la science et à la recherche, notre institution se dote d’une charte de déontologie de la recherche et d'un référent à l'intégrité scientifique (RIS) en la personne d'Alain Chenu, Professeur émérite des universités, chercheur à l'Observatoire sociologique du changement.
La charte de déontologie de la recherche réaffirme l’engagement de Sciences Po en faveur de l’intégrité scientifique. Elle en décline les grands principes, passe en revue les bonnes pratiques et rappelle les obligations professionnelles qui s’imposent à tous les acteurs et à toutes les actrices de la recherche en matière d’éthique, d’intégrité scientifique, de déontologie professionnelle, de gestion des liens d’intérêts et des cumuls d’activité.
Alain Chenu, référent à l’intégrité scientifique
Alain Chenu, sociologue, professeur émérite des universités, chercheur à l'Observatoire sociologique du changement (OSC - Sciences Po / CNRS), a été nommé référent à l’intégrité scientifique auprès de la direction scientifique pour une durée de quatre ans.
Expert en données scientifiques et en méthodologies d’enquête, il a travaillé au Laboratoire de sociologie quantitative (Centre de recherches en économie et statistique) de l’Insee, avant de rejoindre Sciences Po et de diriger l’OSC ainsi que le Centre de données socio-politiques (CDSP - Sciences Po / CNRS) qu’il a contribué à fonder.
Le référent à l’intégrité scientifique de Sciences Po met en œuvre la politique d'intégrité scientifique de l'établissement, en élabore les procédures de prévention et de traitement, accompagne la communauté académique dans la gestion des risques éthiques en matière de recherche. Ses principales missions sont la sensibilisation et la formation, l'accompagnement et le conseil, la délivrance d'avis éthiques, la gestion des risques de conflit d'intérêts en matière de recherche et le traitement préalable des allégations de manquement à l'intégrité scientifique.
Pour le contacter: integrite.scientifique@sciencespo.fr / Tél. + 33 (0)1 49 54 38 74
En savoir plus : textes de référence, dispositifs, guides pratiques
Découvrir le rapport de la recherche à Sciences Po 2020
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Le rayonnement international de nos recherches confirmé par U-Multirank 2021
- Actualité Sciences Po
Créé en 2014, sous l'impulsion de la Commission européenne, le classement international U-Multirank examine les performances de près de 2 000 établissements d'éducation supérieure dans le monde.
Cette année encore, Sciences Po figure dans le top 25 des établissements, en particulier du fait de sa dimension internationale au vu de la mobilité de ses étudiants et de sa recherche.
Le caractère international de nos recherches y est attesté par le nombre de doctorats délivrés à des étudiants internationaux, la proportion de chercheurs étrangers dans notre communauté académique et l'importance des co-publications scientifiques avec des académiques internationaux.
Notre recherche se distingue aussi par un fort impact de ses travaux. Elle obtient la note la plus élevée (A) en termes de citations de ses publications scientifiques et de son implication dans les médias grand public. Preuve, s'il en fallait, que Sciences Po cultive le lien entre exigence intellectuelle et implication dans le débat public.
Enfin, notre communauté académique se caractérise par la présence de nombreux jeunes chercheurs (post-doctorants).
En savoir plus
Liberté scientifique et risques du métier : la recherche comme profession
- ©Shutterstock/Andranik Hakobyan
Times Higher Education : l'avancement de la recherche
- THE World University Rankings 2022
Dans le classement mondial des universités élaboré par Times HIgher Education, publié le 2 septembre, Sciences Po renforce sa position.
Sur un plan national, Sciences Po occupe cette année le 16ème rang soit une progression de cinq places relativement à l'année passée.
Cette progression est notamment due au renforcement de notre position internationale (% d'étudiants étrangers, d'encadrement international et partenariats) grâce à un indicateur qui passe 78, 4 à 83,7. Sur ce point, à l'échelle nationale, Sciences Po est classée 6ème.
L'indicateur reflétant l'apport de nos recherches à la science (les citations de nos productions dans les publications scientifiques) progresse également de manière significative, passant de 46 à 57,3.
Cogito 15 : en avant toute !
- Cogito, le magazine de la recheche à Sciences Po
Tous les six mois, Cogito présente une sélection de nos recherches récentes en faisant la part belle aux approches comparatives et aux travaux interdisciplinaires. Deux démarches développées par l'un de nos fondateurs, Élie Halévy, dont le parcours intellectuel est ici retracé. Si des questions d'actualité sont aussi analysées dans ce numéro - comme celle de la dette publique liée à la pandémie - nos chercheurs et chercheuses décortiquent également des tendances de fond, telles que la renaissance des mouvements d'auto-justice ou l'évolution de nos rapports à l'argent. Et, comme le veut la tradition, y sont exposés une recherche historique originale et un outil de recherche utile à tous. Bonnes lectures !
In Folio
Un argent omniprésent par Jeanne Lazarus, CSO
Il est temps de réguler des réseaux sociaux par Dominique Boullier, CEE
Prendre la mesure du pessimisme français par Bruno Cautrès, Gilles Ivaldi, Luc Rouban, CEVIPOF
La dette Covid doit préparer l’avenir, entretien avec Xavier Ragot, OFCE
Cursus et métiers : comprendre la ségrégation genrée par Carlo Barone, OSC
Lire et relire Halévy par Marie Scot, Centre d'histoire
Controverses, mode d’emploi, entretien avec Clémence Seurat et Thomas Tari, médialab & Forccast
Quand la justice conditionne la productivité par Johannes Boehm, Département d'économie
Fiers de punir. Le monde des justiciers hors-la-loi par Gilles Favarel-Garrigues et Laurent Gayer, CERI
La recherche en projet
Évaluer les politiques publiques environnementales, entretien avec Charlotte Halpern, LIEPP, CEE
Jeunes chercheuses
Écrire l’histoire du futur, entretien avec Sibylle Duhautois, Centre d'histoire
Arabie Saoudite : vers un système universitaire normalisé, entretien avec Elsa Bedos, CSO
Deux nouveaux membres de Sciences Po à l'Institut universitaire de France
- Angela Greulich et Pierre Cahuc, élus membres de l'IUF. Crédits Sciences Po
Chaque année, l'Institut universitaire de France (IUF), dont la vocation est de favoriser le développement de la recherche de haut niveau dans les universités et de renforcer l'interdisciplinarité, sélectionne de nouveaux membres au terme d'une campagne de candidature trés courue.
En sortir lauréat ou lauréate demande de faire preuve de recherches innovantes et prometteuses, mais aussi de créativité, de leadership et de capacité à partager les résultats de ses travaux avec le plus grand nombre.
Cette année, deux nouveaux membres de l'IUF sont issus de notre factulté permanente :
- Angela Greulich, professeure des universités, démographe et chercheuse à l'Observatoire sociologique du changement, en qualité de junior. Les recherches d'Angela Greulich portent sur les interactions entre la dynamique démographique, les activités professionnelles des femmes et les politiques sociales dans les pays européens. Voir ses publications.
- Pierre Cahuc, professeur des universités, économiste et chercheur au Département d'économie, au titre du caractère innovant de ses travaux consacrés à l’économie du travail qu’il s’agisse des politiques publiques ou des dimensions microéconomiques du marché de l’emploi. Voir ses publications.
Désignés pour cinq ans, Angela Greulich et Pierre Cahuc vont rejoindre une douzaine d'académiques de Sciences Po ayant intégré cette communauté d'excellence.
Deux ans de détention pour Fariba Adelkhah
- En défense de la liberté de recherche par Alain Dieckhoff, directeur du CERI
CIVICA Research : 5 nouveaux projets avec Sciences Po
- Actualité Sciences Po
Penser le monde dans un cadre qui associe 10.000 chercheurs européens, tel est le défi que se fixe le volet recherche de CIVICA, université européenne des sciences sociales dont Sciences Po est partie prenante.
L'ambition de CIVICA Research est de réunir une diversité d'analyses et d’approches sur les grands défis mondiaux. Il s'agit bien sûr de comprendre la construction européenne, mais aussi les enjeux auxquels font face les démocraties, la transformation des sociétés ainsi que les crises environnementales. A ces défis, s'ajoutent des travaux relatifs à l'impact du numérique sur les sociétés mais aussi leur usage au service des sciences sociales, en leur donnant accès à de nouvelles données.
A l'issue de premier appel à projets de Civica Research, onze projets de recherche vont être lancés, rassemblant de trois à six universités partenaires de Civica. Les chercheurs de Sciences Po participent à cinq de ces projets et sont à l'origine de deux d'entre eux. L'un s'attache à analyser les antécédents du malaise démocratique, le second se penche sur l'impact du numérique sur l'évolution des comportements politiques et vise à préfigurer la création d' un Observatoire européen de la polarisation des idéologies.
Présentation des projets
Projets dirigés par Sciences Po
La démocratie et ses mécontentements. Un examen historique des difficultés actuelles de la démocratie
Il existe un large consensus sur le fait que les démocraties modernes sont aujourd’hui confrontées à des difficultés majeures, voire à une crise profonde. Des études existantes identifient certains de ses principaux moteurs et manifestations : le lien entre inégalités et contestation de la démocratie, les racines et la nature des défis populistes et anti-systémiques actuels, la redéfinition des identités nationales et le relâchement de l’homogénéité ethnique et linguistique de nombreux États-nations, l’interdépendance entre les États-nations démocratiques et le contexte mondial. Le projet considère que ces études doivent être complétées par des recherches historiques approfondies capables de définir une généalogie du malaise démocratique actuel, en identifiant les antécédents historiques à comparer aux récentes difficultés de la démocratie. Tous les grands départements et centres d’histoire de CIVICA participeront à ces recherches : le CHSP en tant que chef de file, l’Institut Universitaire Européen, l’Université Bocconi, la Central European University, la London School of Economics.
Directeur du projet : Mario Del Pero, Professeur des universités, Centre d'histoire
Observatoire européen de la polarisation : mesurer les positions des utilisateurs et des médias, la polarisation et le rôle des algorithmes et systèmes d’intelligence artificielle
Traditionnellement, on étudiait les opinions de la population sur différentes questions du débat public à l’aide de sondages et d’enquêtes. Mais de récentes avancées dans les méthodes d’extrapolation des réseaux ont montré que les traces du comportement numérique (typiquement sur les réseaux de type abonnement/abonnés) sur les plateformes de médias sociaux peuvent être utilisées pour extraire des opinions à très grande échelle. Ce projet vise à valider le concept d’un Observatoire européen de la polarisation des idéologies et attitudes à l’égard de questions cruciales du débat public comme la fiscalité, l’immigration, l’intégration européenne ou la perception des élites. Il permettra de mesurer la polarisation sur ces questions et d’étudier le rôle des recommandations algorithmiques sur l’accès des utilisateurs à des informations à caractère idéologique. Les résultats de l’étude seront mis en application dans des recherches couvrant plusieurs disciplines : études des médias, mouvements sociaux en ligne et analyse de la structure des systèmes de partis dans les pays européens, entre autres. Le projet ciblera deux types d’applications : premièrement, fournir des mesures systématiques à travers l’Europe de l’intensité de la polarisation sur différentes questions (par exemple, l’économie gauche-droite ou les attitudes à l’égard du peuple et des élites) dans divers contextes en ligne. Deuxièmement, aborder la question du rôle de l’intelligence artificielle dans le façonnement des systèmes sociopolitiques européens par le biais de la recommandation algorithmique et de ses éventuels partis pris. Dans l’ensemble, ce projet vise à contribuer au développement d’un réseau européen interdisciplinaire de recherche en sciences sociales computationnelles. Sciences Po médialab et la Central European University codirigent ce travail de recherche. La London School of Economics et l’Université Bocconi participent à ce projet.
Directeurs du projet : Jean-Philippe Cointet, Associate Professor & Pedro Ramaciotti Morales, post-doc, médialab
Projets auxquels Sciences Po participe
Contester la Cour : Examen de la politique judiciaire dans l’Union européenne
Si la Cour de justice a longtemps été considérée comme un acteur important de l’intégration européenne, son rôle dans la politique de l’Union européenne est de plus en plus contesté. Cette contestation vient des deux côtés, les tribunaux nationaux et les universitaires raillant ses décisions « activistes » dans des domaines particuliers tout en se plaignant de son incapacité à défendre de manière proactive les valeurs juridiques européennes dans d’autres domaines. Ce projet a pour but de relancer le débat sur la politique judiciaire de l’UE en examinant les causes et les résultats de la contestation croissante du système judiciaire de l’UE. Il prévoit d’examiner les facteurs qui suscitent la controverse ainsi que les résultats politiques, universitaires et concrets de cette contestation pour l’ordre constitutionnel européen. Ce faisant, ce projet cherche à examiner la résilience constitutionnelle de l’ordre politique de l’UE et le rôle du pouvoir judiciaire dans la sauvegarde de ses principes fondamentaux. Ces recherches sont codirigées par l’Institut Universitaire Européen et la Hertie School. Le centre de recherche de l’école de droit de Sciences Po, la Central European University, l’Université Bocconi et la London School of Economics y participent.
Attitudes à l’égard des inégalités : perceptions, jugements, justifications
Les chercheurs impliqués dans ce projet prévoient de mener une série d’études qui contribuera à la psychologie de l’inégalité et à ses expressions sociales et culturelles. Comment les inégalités sont-elles perçues ? À quel point les gens pensent-ils que la société dans laquelle ils vivent est inégale ? Qu’est-ce qui fait qu’une société est perçue comme étant inégale ? Quelles formes d’inégalité (le cas échéant) sont considérées comme plus acceptables ? Pourquoi certains récits justifiant les inégalités rencontrent-ils du succès ? Existe-t-il des variables culturelles quantifiables ayant un pouvoir prédictif sur les perceptions et les évaluations morales des inégalités ? Ce projet aborde donc un sujet fondamental du domaine de la « cognition et de la culture » : les attitudes à l’égard des inégalités, et se concentrera particulièrement sur le contexte européen. Ce sujet présente un grand intérêt pour les analyses des processus démocratiques, les inégalités étant identifiées comme le plus grand défi du XXIe siècle. La Central European University dirige ces travaux de recherche. Le Centre de sciences politiques et le Département d’économie de Sciences Po, la London School of Economics et l’Université nationale d’études politiques et administratives (Roumanie) participent à ce projet.
Le silence de la loi : Poursuites des crimes de haine et préjugés implicites au sein des forces de l’ordre
Ce projet vise à étudier les poursuites pour crimes de haine en Roumanie, en Bulgarie et en Allemagne, en mettant l’accent sur l’antisémitisme et en examinant les motivations intrinsèques de la police et du système judiciaire. Cette recherche a pour objectifs principaux d’identifier les modèles de partis pris implicites des officiers de police, ses juges et ses procureurs et leur rôle dans l’instrumentalisation judiciaire d’ affaires individuelles, et d’examiner les marqueurs individuels, institutionnels et sociétaux plus généraux qui peuvent expliquer les partis pris et les préjugés au sein des forces de l’ordre. Elle cherchera également à situer les modèles de partis pris implicites dans la matrice générale de l’ordre politique en Roumanie, en Bulgarie et en Allemagne et à formuler des hypothèses préliminaires pour d’autres pays européens. Cet objectif permettra de situer la recherche dans le cadre plus large de la littérature sur le recul de la démocratie et des questions de hiérarchie sociale, de violence et d’oppression. L’objectif ultime est de proposer une série de recommandations d’amélioration de la législation relative à l’antisémitisme et de sensibiliser les décideurs politiques et les forces de l’ordre à cette question. Recherches dirigées par l’Université nationale d’études politiques et administratives (Roumanie) auxquelles le CERI de Sciences Po et la Central European University participent.
Découvrez l'atelier interdisciplinaire de recherches sur l'environnement
- Earth Day Message. © Joe Brusky, Flickr
Actualité du populisme
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À déguster : le dernier numéro de Cogito, le magazine de la recherche à Sciences Po
- Actualité Sciences Po
Classement QS 2021 : Sciences Po 2ème en science politique
- Classement QS 2021 © Sciences Po
Depuis huit ans, le classement de QS par discipline, qui compare plus de 1400 universités à travers le monde, ne cesse de confirmer la qualité de la recherche et de l'enseignement à Sciences Po, en comparaison avec les meilleures universités en sciences sociales.
Dans le classement QS 2021 dévoilé le 3 mars 2021, Sciences Po maintient sa seconde place en Science politique au niveau mondial, se plaçant derrière l’Université de Harvard et devant Oxford. Sciences Po reste ainsi la première université d'Europe dans cette discipline.
Le classement sur toutes les disciplines relevant de la catégorie englobant toutes les sciences sociales place Sciences Po au 56e rang, soit trois points supérieurs relativement à 2020.
Sciences Po est également classé dans le top 50 mondial dans trois autres disciplines dont deux en progression relativement à l'an passé :
- 21e place en "Social Policy and Administration" (23e en 2020)
- 30e place en Sociologie
- 39e place en "Development Studies" (40ème en 2020), ce qui vient confirmer l'importante progression entamée en 2020 relativement à l'année précédente où Sciences Po était classé dans le top 100.
En Droit, Sciences Po se classe 51ème meilleure université, au 81ème rang en Économie et dans le top 100 en Histoire.
Au plan national, Sciences Po reste première en Science politique, en Sociologie et en "Social Policy and Administration", deuxième en Droit et en "Development studies".
Sciences Po gagne trois places en Histoire (troisième ex-aequo avec l'EHESS, 6ème en 2020). Enfin Sciences Po maintient sa quatrième position en Économie.
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Voir les résultats de l’édition 2020 du classement QS des meilleures universités par discipline
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Bienvenue aux 8 nouveaux membres de la faculté permanente
- Actualité Sciences Po
Poursuivant sa politique de renforcement de sa recherche, Sciences Po accueille cette année huit nouveaux membres dans sa faculté permanente. Chacun, chacune ouvre des portes sur de nouveaux savoirs, venant irriguer les enseignements à tous les niveaux du cursus. Et au delà de leurs apports à la vie scientifique et à la pédagogie, ils et elles participent à l’engagement citoyen de Sciences Po dans le débat public. Découvrez leurs profils.
Le dossier de Cogito "Migration, diversité & mobilité"
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Les groupes sociaux ainsi que les individus se sont toujours déplacés, plus ou moins durablement. Ces mobilités diverses dans le temps et l’espace, sont marquées par la multiplicité de leurs motifs, de leurs trajectoires et de leurs répercussions. En découle l’impératif de les analyser avec une attention tout aussi plurielle. Les nombreuses recherches conduites à Sciences Po, en particulier au sein du groupe Migration et Diversité répondent à cette exigence et visent à développer de nouvelles approches. Ce dossier présente un aperçu de leur richesse :
- Arrêtée à Téhéran en juin 2019 puis condamnée à 5 ans de prison au prétexte d’accusations mensongères, notre collègue, Fariba Adelkhah, étudie depuis longtemps une grande variété de déplacements. Nous présentons dans cet article introductif — « Relire Fariba Adelkhah : sur la route de Téhéran à Damas » – un de ses travaux où elle révèle les dimensions inattendues d’un pèlerinage de femmes iraniennes à Damas. On y découvre son regard d’anthropologue attaché à la portée sociale des détails du quotidien.
- Avec son article « Migrations et intégrations : les villes globales en Méditerranée au 18e siècle », David Do Paço expose les modalités d’intégration des communautés étrangères dans les cités méditerranéennes à l’époque moderne. Il y montre qu’au-delà des vecteurs collectifs – ‘Nations’, familles, religions… – d’autres dimensions, nouvellement étudiées par la micro-histoire, ont participé à l’intégration des populations immigrées.
- Depuis plus de cinquante ans, nos déplacements transnationaux, principalement aériens, ont cru à un rythme exponentiel. En mars dernier, ils furent brutalement suspendus en vue de contenir la diffusion planétaire de la Covid. En s’appuyant sur des enquêtes récentes, Ettore Recchi dessine dans son article « Avant le déluge : l’irréductible croissance des mobilités humaines dans le monde d’avant la Covid », une géographie particulière de nos voyages durant les dernières décennies et s’interroge sur les perspectives de leur reprise.
- Juriste, Louis Imbert inscrit sa contribution – « Les étrangers imaginés par le droit constitutionnel » – dans une analyse culturelle et comparative des droits nord-américain et colombien relatifs aux étrangers. Apparaissent alors deux politiques judiciaires radicalement différentes, l’une fondée sur le principe d’exclusion, l’autre se basant sur le devoir de solidarité, toutes deux ayant un impact déterminant sur notre perception des immigrés, tout autant que sur leur quotidien.
- Entre exclusion et intégration, il faut aussi s’intéresser aux politiques en demi-teinte, qui n’acceptent ni ne refusent la présence d’immigrés, mais les intègrent dans le monde du travail, en fermant les yeux sur les pratiques illégales des recruteurs. C’est ce qu’expose Lucas Puygrenier dans son article « Travail des migrants : des politiques au service des régimes de production » fondé sur une enquête sur la façon dont sont employés les réfugiés et demandeurs d’asile échoués sur l’île de Malte.
- L’impact des migrations sur le marché du travail suscite des polémiques sans fin : les immigrés constituent-ils un réservoir de main-d’œuvre nécessaire ou une concurrence nuisible aux travailleurs “autochtones” ? Si ce débat divise l’opinion publique, il en va de même parmi les économistes. Dans leur article « Migration, salaire et emploi : un aperçu de la recherche », Hélène Thiollet et Florian Oswald dressent un tableau d’une multiplicité d’études empiriques, en pointant les éléments à prendre en compte pour établir une vision mieux ajustée à la réalité.
- Mettre fin aux discriminations et au racisme systémique touchant les immigrés et leurs descendants mobilise de plus en plus nombre de citoyens. En réaction, l’extrême droite leur oppose l’existence d’un racisme anti-blanc. Pour analyser la pertinence de ce dernier concept, Daniel Sabbagh dans son article « Le racisme blanc existe-t-il ? » s’attache à décortiquer les fondements du racisme, ou plutôt des racismes. En portant son attention sur leurs mécanismes et leurs conséquences concrètes, il en appelle à remettre les pendules à l’heure.
- Mettant en avant les limites des travaux trop concentrés sur les politiques migratoires des États occidentaux, Hélène Thiollet, dans son article « Déconfiner les politiques migratoires: lacunes et biais des débats scientifiques », invite à réinventer les recherches sur les politiques migratoires. Elle y propose de multiplier les études relatives aux pays du Sud comme destination des migrations, et surtout de considérer la migration non pas seulement comme l’objet des politiques migratoires mais aussi comme un des phénomènes constitutifs des États-nations.
- Face à un sujet si vaste et si déterminant pour une évolution pacifiée des sociétés, les projets de recherche ont toujours été nombreux. Nous présentons ici les directions et méthodes d’un échantillon de projets récemment engagés : politisation des minorités asiatiques en France, établissement de statistiques au niveau européen, traitement médiatique des « crises » migratoires, rôle des mobilités dans les relations interculturelles et les progrès technologiques, externalisation des politiques migratoires. Découvrir ces nouveaux projets.
Sciences Po au 2ème rang national dans le classement de Times Higher Education 2021
- Actualité Sciences Po
Dans le classement des universités en sciences sociales réalisé par Times Higher Education, Sciences Po est classé 68ème au plan mondial et 2ème au plan national.
Nos points forts sont l'internationalisation (International outlook) et les citations des publications de nos chercheurs.
En savoir plus :
Novembre 2020
Le Monde d'aujourd'hui. Les sciences sociales au temps de la Covid
- Actualité Sciences Po
Dès le printemps dernier, au coeur de la tourmente et devant la profusion des analyses sur la pandémie, l’idée a émergé à Sciences Po de produire sans plus attendre un ouvrage présentant nos recherches engagées sur le Covid. Pari risqué tant la crise et ses effets étaient promis à durer. Pari réussi tant ces travaux, par leur rigueur, permettent d'éclaircir un paysage aux allures chaotiques. Si son titre - Le Monde d’aujourd’hui. Les sciences sociales au temps de la Covid (Presses de Sciences Po) - révèle l’intention de ne pas y prédire l’avenir, sa lecture fournit de nombreuses pistes à creuser pour sortir renforcés de ce “fait total”. Interview de Guillaume Plantin, directeur scientifique de Sciences Po, co-directeur de l’ouvrage.
Cette crise est marquée par une foule d’incertitudes qui donne lieu à une cacophonie angoissante. En quoi les sciences sociales et humaines peuvent-elles contribuer à y voir plus clair ?
Cet ouvrage illustre à mon sens la nécessité, plus impérieuse que jamais, de confronter toute théorie ou doctrine à l'évidence empirique la plus large possible selon une méthodologie rigoureuse et éprouvée. Dans l’urgence de la pandémie, le débat public sur les aspects purement médicaux et sanitaires a été particulièrement confus, ce qui a nourri un scepticisme croissant vis-à-vis de la science et de l’expertise. La relation entre les média et le monde académique a pâti de l’absence de mécanismes permettant de jauger de la façon la plus objective possible les éléments de preuve avancés par les différents protagonistes. Les sciences sociales ne font pas exception en la matière. Sans confisquer ni cadastrer le débat en matière économique, sociale et politique, il est important de l’alimenter d’une matière première empirique qui fait l’objet d’un consensus minimum. Sans accord sur un socle de faits, le débat public se limite à des stratégies de saturation des espaces médiatiques. Les premiers résultats des différentes enquêtes socio-économiques et sanitaires qui sont reportés dans l’ouvrage illustre, je l’espère, à quel point disposer d’un tel corpus de faits est précieux et permet d’orienter la réflexion collective dans un sens plus productif.
Un parti pris de cet ouvrage est d’engager différentes disciplines sur des enjeux communs. Quel est le sens de cette démarche ?
L'interdisciplinarité est dans l’ADN de Sciences Po. Nous avons toujours su la faire vivre, même si la dynamique de la recherche internationale et du “marché des idées” donnent de fortes primes à l’ultra-spécialisation. Cet ouvrage illustre à quel point l'éclairage d’un phénomène social sous des angles différents permet de lui donner tout son relief. L’ampleur du choc de la Covid-19 montre aussi à quel point les sciences humaines et sociales, loin d’être une “cerise sur le gâteau” ou un simple outil d’accompagnement, doivent se conjuguer aux actions scientifiques et technologiques dans le traitement des défis majeurs auxquels nos civilisations font face. Les réflexions d’un de nos sociologues, membre du Conseil scientifique, sont à cet égard particulièrement intéressantes. Les contributions qui illustrent comment la crise de la Covid-19 a infléchi ou transformé les récits et les messages qui accompagnent l’action publique et lui donnent sens montrent à quel point, au-delà de mesures objectives d’efficacité des politiques publiques, la gestion politique de la crise et l'élaboration d’un cadre conceptuel pour la penser ont été une préoccupation primordiale des dirigeants. Les humanités et les sciences sociales sont en première ligne pour analyser cette “bataille du récit”.
Autre caractéristique de cet ouvrage est qu’il permet de mettre à jour des évolutions sociales et politiques qui vont à l’encontre des impressions “de surface”...
Oui, un grand nombre de mes a priori - je ne suis pas expert de ces sujets - sur la pandémie et ses conséquences ont été contredits par les résultats de plusieurs enquêtes résumés dans l'ouvrage. Je pense par exemple aux effets du confinement sur le bien-être et sur l'évolution de la confiance dans le politique. Cela renforce mon point précédent sur la nécessité d’alimenter les débats politiques, économiques et sociaux avec des évidences empiriques toujours partielles par construction, mais établies selon une méthodologie consensuelle et éprouvée. Au total, l'originalité des conclusions, la diversité et la complémentarité des approches, ainsi que leur accessibilité attestent du souci des chercheurs-enseignants de Sciences Po de constamment irriguer le débat public de leurs recherches. Puisse cette partie la plus visible de nos efforts en la matière susciter l’envie d’en découvrir toute l’ampleur au cours des nombreux événements que nous organisons !
Sommaire
PREMIÈRE PARTIE – LA PANDÉMIE ET LES POLITIQUES SANITAIRES
- Chapitre 1 – Les trente premiers jours. Leçons comparatives de la lutte contre la pandémie de coronavirus, Paul-André Rosental
- Chapitre 2 – Un sociologue au Conseil scientifique, Daniel Benamouzig
- Chapitre 3 – Quelques enseignements de l'histoire des épidémies en Afrique, Florence Bernault
- Chapitre 4 – Le droit, l’infrastructure scientifique et la vie en Europe, Sarah Glaser
DEUXIÈME PARTIE – LA PANDÉMIE, LA SOCIÉTÉ ET L’ÉCONOMIE
- Chapitre 5 – La France confinée. Anciennes et nouvelles inégalités, Mirna Safi, Philippe Coulangeon, Emanuele Ferragina, Olivier Godechot, Emily Helmeid, Stefan Pauly, Ettore Recchi, Nicolas Sauger, Jen Schradie, Katharina Tittel et Andrew Zola
- Chapitre 6 – La crise sanitaire et les inégalités entre les sexes en France, Anne Boring, Réjane Sénac, Marta Dominguez, Marie Mercat-Bruns et Hélène Périvier
- Chapitre 7 – Évolution du marché du travail et politiques publiques pendant la crise, Pierre Cahuc et Stéphane Carcillo
- Chapitre 8 – Pourquoi les personnes « essentielles » sont-elles si mal payées ?, Bruno Palier
TROISIÈME PARTIE – LA PANDÉMIE, LA DÉMOCRATIE ET L’ÉTAT DE DROIT
- Chapitre 9 – Ce que la Covid-19 révèle du rapport entre le monde et le droit, Helena Alviar, Loïc Azoulai, Régis Bismuth, Vincent Forray, Horatia Muir Watt, Jeremy Perelman, Sébastien Pimont, Julie Saada et Dina Waked
- Chapitre 10 – La démocratie parlementaire peut-elle se passer du parlement ?, Olivier Rozenberg et Cyril Benoît
- Chapitre 11 – La crise sanitaire au miroir de la crise sociale et politique française. Une comparaison avec l’Allemagne et le Royaume-Uni, Bruno Cautrès et Luc Rouban
- Chapitre 12 – Consentir et critiquer. Les réactions sur Twitter face à la crise de la Covid-19 en France, Manon Berriche, Salomé Do et Benjamin Tainturier
QUATRIÈME PARTIE – LA PANDÉMIE, RÉCITS, POUVOIRS ET IDÉOLOGIES
- Chapitre 13 – Comment mobiliser les populations ? La réponse symbolique des exécutifs français, italien et britannique, Laurie Boussaguet et Florence Faucher
- Chapitre 14 – La pandémie de Covid-19. Une rupture dans la trajectoire triomphante de la Chine ?, Jean-Louis Rocca
- Chapitre 15 – Les récits de l’incertitude planétaire. Discordance ou pluralisme ?, Karoline Postel-Vinay
- Chapitre 16 – Quand l’idéologie avance masquée. Immunité collective, néolibéralisme et darwinisme social, Marie-Laure Salles-Djelic
CINQUIÈME PARTIE – LA PANDÉMIE, L’ENVIRONNEMENT ET LE MONDE D’AUJOURD’HUI
- Chapitre 17 –Un renouveau du projet européen dans la crise de la Covid-19 ?, Jérôme Creel et Francesco Saraceno
- Chapitre 18 – L’impact économique et environnemental de la crise de la Covid-19, Meriem Hamdi-Cherif, Gissela Landa, Paul Malliet, Frédéric Reynès, Aurélien Saussay et Francesco Vona
- Chapitre 19 – Greta Thunberg, questions de vie ou de mort, Laurence Bertrand Dorléac
- Chapitre 20 – Des sagesses anciennes à la virophilosophie contemporaine, Frédéric Gros
Christophe Jaffrelot, nouveau président de l'Assocation française de Science politique
- Christophe Jaffrelot crédits image Sciences Po
Christophe Jaffrelot, directeur de recherche CNRS au Centre de recherches internationales de Sciences Po (CERI), vient d’être élu président de l’Association française de science politique. Le chapitre qui s’ouvre ainsi est l’occasion de revenir sur la mission de cette association portée sur ses fonds baptismaux par Sciences Po en 1949. C’est aussi l'occasion d’évoquer les projets de la nouvelle équipe qu’ont formée Christophe Jaffrelot et Michel Mangenot, le Secrétaire général de l’AFSP. Interview.
Vous consacrez vos recherches à comprendre les sociétés indienne et pakistanaise et leur vie politique. N’est-ce pas en décalage avec la vocation de l’Association française de science politique qui semble être nationale ?
Si l’AFSP est française, elle ne se cantonne pas à l’hexagone, loin de là ! Comme les autres sciences sociales, la science politique ne reconnaît guère les frontières nationales – et si elle le fait, ce n’est pas pour y voir un obstacle, mais pour engager un dialogue entre des traditions et des méthodes qui restent différentes - comme en témoignent, par exemple, le poids des approches quantitativistes aux Etats-Unis et la plus grande importance du « terrain » en France.
Pour ce qui est du caractère « exotique » de mes objets d’étude, si mes terrains se trouvent en Asie du Sud, je les étudie grâce aux théories des sciences sociales. J’ai beaucoup écrit sur les théories du nationalisme, de la démocratie, du populisme… et je travaille à présent sur l’autoritarisme, un signe des temps...
Me spécialiser sur l’Asie du sud m’a toutefois conduit à explorer davantage les dimensions de la science politique qui se situent à l’intersection d’autres disciplines, nécessaires à l’intelligence de mes objets, comme l’anthropologie, la sociologie et la géographie – sans parler de l’histoire, mon inclinaison naturelle. Cela ne m’a toutefois pas détourné de ma discipline car la science politique est une discipline carrefour par excellence. Ne parle-t-on pas de sociologie politique, d’anthropologie politique, d’économie politique, de philosophie politique et même – d’un point de vue il est vrai un peu différent - de géopolitique ?
J’ajouterais que si on veut bien définir la science politique comme la science du pouvoir – ce qui me paraît de bonne méthode -, elle est nécessairement « tous terrains » car il y a du pouvoir partout et comparer les formes que le pouvoir revêt dans différentes sociétés est des plus stimulant intellectuellement ! Les fondateurs de l’AFSP avaient d’ailleurs compris d’emblée l’intérêt de la « politique comparée ». S’il a fallu attendre 2020 pour qu’un spécialiste de contrées lointaines préside l’Association, celle-ci s’est montrée dès l’origine intéressée par le comparatisme et a internationalisé son activité dès 1949 en participant à la Conférence constitutive de l’Association Internationale de Science Politique.
Venant s’ajouter à vos activités de recherche, vous avez exercé d’importantes fonctions “d'administration” de la recherche. Quel impact cela a-t-il eu sur vos propres travaux?
Sur le plan personnel, il est vrai que ce genre de fonctions administratives empiètent sur les travaux de recherches que l’on conduit, mais il est vital que les académiques fassent fonctionner leurs institutions ! Par ailleurs, j’ai constaté que ceux qui s’y attèlent y trouvent quand même des avantage du point de vue de leur recherche. Être chercheur « à temps plein » peut conduire à l’hyper spécialisation. Assumer des fonctions d’administration de la recherche, c’est s’ouvrir à d’autres approches, à d’autres méthodes, à d’autres terrains et c’est ainsi que l’on peut progresser dans sa propre recherche, par les approches comparatives – j’y reviens ! En science sociales aussi il y a des « moments Eureka », que l’on prépare en acquérant une connaissance intime de son objet mais qui surgissent souvent par inadvertance – et lire des travaux portant sur des objets différents, écrits par des collègues ayant d’autres perspectives peut jouer ici un rôle de catalyse. Par exemples : je comprends mieux le capitalisme de connivence à l’indienne en me renseignant sur les oligarques russes et le national-populisme hindou en lisant sur la Turquie d’Erdogan… Or on ne fait pas nécessairement ces détours sans y être obligé – et s’investir dans des tâches d’intérêt collectifs crée cette obligation. Ceci dit, il y a d’autres moyens d’arriver au même résultat ! Au CERI, la cohabitation de spécialistes de terrains très différents nous a récemment permis, par exemple, de publier un livre comparant l’exercice du pouvoir par une quinzaine de leaders populistes – et ce n’est que le dernier avatar d’une longue tradition comparatiste qui conduit d’ailleurs à relativiser la spécificité des aires culturelles perçues comme un ailleurs lointain: lorsqu’on fait l’effort de soumettre différentes sociétés du Nord et du Sud à un même questionnement, on prend conscience de leurs points communs autant que de leurs différences.
Depuis sa création, l’Association a connu d’importantes évolutions. Peut-on en retracer les principales étapes ?
Un point d’histoire d’abord : l’AFSP est née en 1949 à Sciences Po, où officiait son premier président, André Siegfried et son premier secrétaire général, Jean Meynaud. D’emblée l’Association a été portée à l’interdisciplinarité - Fernand Braudel, Raymond Aron, Lucien Febvre, Jean-Marcel Jeanneney, Marcel Griaule, Alfred Sauvy et d’autres ont d’ailleurs participé à la réunion constitutive de l’AFSP. Deux ans plus tard, l’AFSP était le creuset, toujours à Sciences Po, de la Revue Française de Science Politique. Je rappelle ces éléments fondateurs pour relativiser ce qui pourrait apparaître, rétrospectivement, comme des évolutions de fond et pour dessiner une périodisation qui doit beaucoup au travail d’Yves Deloye, Secrétaire général de l’AFSP de 2003 à 2016, qui s’est attaché à en écrire l’histoire.
Comme je viens de le suggérer, penser en termes d’étapes, n’est pas si facile car la continuité l’emporte à bien des égards. En revanche, on peut distinguer des époques. Le premier temps, de la fin des années 1940 au début des années 1950, est important à comprendre car il éclaire le deuxième : après guerre, il s'agit d'inventer une discipline au singulier (la science politique) dans un pays où l'objet politique était analysé par le truchement d’autres disciplines (le droit, la philosophie, l’histoire , etc). Il fallait rattraper un retard certain par rapport aux Etats-Unis et au Royaume-Uni où le développement de la discipline avait été engagé dans l’entre-deux guerres.
La deuxième étape débute à la fin des années 1960 lorsque l'AFSP (et notamment Jean Touchard, alors secrétaire général de la FNSP et de l'Association ) prend acte que les deux premières décennies de son histoire n'ont pas produit l'effet désiré : la science politique française reste marginale sur la scène internationale et manque de fondement méthodologique. L'AFSP va alors contribuer à cette prise de conscience et favoriser sa professionnalisation. A ce titre, son rôle dans la création de l'agrégation de science politique au début des années 1970 doit être souligné car elle autonomise définitivement le recrutement des enseignants-chercheurs de science politique qui dépendait encore de l'agrégation de droit.
Une troisième étape débute avec l'arrivée de Jean-Luc Parodi au poste de Secrétaire Général en 1980 – il y restera jusqu’en 1999. Au cours de ces deux décennies il s’efforcera d’améliorer la reconnaissance de l'utilité sociale de la discipline (pour mieux lire le monde dans lequel vivent les citoyens) et son assise professionnelle. C'est l'époque de la multiplication des journées d'étude, de l’ouverture d’un dialogue avec les autres disciplines (droit, anthropologie, histoire...) et surtout des premiers congrès. Les Congrès de l’AFSP deviennent des lieux d’échanges intellectuels. C’est aussi un lieu très important pour les jeunes politistes qui y trouvent l’occasion de faire connaître (et reconnaître) leur travaux. J’en ai bénéficié moi-même, d’autant plus que le papier que j’avais présenté lors de mon premier congrès en 1988, est sorti ensuite dans la RFSP grâce à la bienveillance de George Lavau et de mon directeur de thèse, Jean Leca. Mais le rôle de socialisation des Congrès ne valait pas seulement dans l’ordre scientifique : il permettait aussi des échanges sur la façon d’enseigner la science politique, au moment où l'implantation de la discipline se développait dans les universités, notamment en région. Oui, un tournant important de l’histoire de l’AFSP a été la création et la montée en puissance de ce rendez-vous. La première édition a eu lieu à Sciences Po en 1981. Originellement quinquennal, il se tient tous les deux ans depuis une quinzaine d’années, et il fait toujours salles combles !
L’internationalisation de l’AFSP s’est affirmée dans les années 1990, sous la houlette de Jean Leca qui préside d’abord l’Association en 1993-94 et de 2000 à 2005, année où Nonna Mayer lui succède et accentue ce processus d’internationalisation.
Un autre changement est intervenu à la fin des années 1990, sous l’égide de Pierre Muller, Secrétaire Général, lorsque l’AFSP s’est davantage impliquée dans la défense des métiers de la science politique, une démarche qui a finalement abouti en 2005 à la création de l’Observatoire des Métiers Académiques de la Science Politique (OMASP).
Une dernière inflexion, que l’on doit à l’initiative d’Andy Smith et de Nicolas Sauger - et à l’énergie de l’équipe administrative de l’AFSP, constituée de Anne Avy et d’Isabelle Rocca - a été marquée en 2017 par la refonte du site internet de l’Association et par une présence remarquée sur les réseaux sociaux : des outils qu’il faut encore faire monter en puissance.
Aujourd’hui, quels sont les principaux enjeux auxquels l’Association va s’attacher à répondre ?
Je l’ai dit, l’AFSP a vocation à être l’association professionnelle des politistes français. Il faut qu’elle le soit pleinement, au-delà des 341 adhérents qu’elle compte aujourd’hui dans ses rangs. C’est dans cet esprit, d’ailleurs, qu’en tant que directeur du CERI j’avais décidé de rembourser leur cotisation aux chercheurs du labo qui adhéraient à l’AFSP. Il ne s’agit pas de « faire du chiffre », de gonfler les effectifs pour le plaisir, car cela n’est en rien une fin en soi, mais parce qu’une AFSP pleinement représentative de son milieu professionnel lui permettra de marcher sur ses deux jambes : d’un côté, l’association est une société savante où toutes les sensibilités scientifiques doivent pouvoir échanger sur les grands thèmes de la discipline et sur ses méthodes ; d’un autre côté, l’AFSP est le lieu privilégié de défense des métiers de la science politique, à l’heure où la précarité des enseignants-chercheurs et des chercheurs s’accentue, où les créations de poste sont en complet décalage avec l’attractivité croissante de la discipline auprès des étudiants et où la recherche sur contrat n’a pas réussi à faire ses preuves. De tout cela nous voulons faire le bilan pour être plus qu’un lobby : une force de proposition.
C’est pour essayer d’être à la hauteur de ces enjeux que Michel Mangenot, professeur à l'Université Paris 8 où il dirige l'Institut d'études européennes, et moi-même avons constitué un bureau dont les membres sont en charge de missions qui sont autant de priorités. Nous avons déjà évoqué la défense des métiers de la science politique, où Frédéric Sawicki sera en première ligne ; Assia Boutaleb et Hélène Combes forment quant à elles un tandem centré sur les activités de recherche, tant celles des groupes de travail de l’AFSP – un vivier de forces vives – que celles qui exposent les académiques à toutes sortes de dangers, à commencer par ceux du terrain dont témoigne aujourd’hui l’emprisonnement cruel de Fariba Adelkhah que nous n’oublions pas ! Carole Bachelot se charge, elle, de densifier le réseau des partenaires de l’AFSP, en se rapprochant notamment des sociétés savantes d’autres disciplines, tant pour renforcer les échanges intellectuels que pour mieux défendre les scientifiques ; Claire Dupuy s’attèle à l’internationalisation – déjà bien engagée - de l’AFSP, une tâche qui passe à nouveau par des partenariats, mais aussi par des échanges plus ponctuels et une socialisation accrue des jeunes et des moins jeunes à l’international. A cet égard, ayant participé dès 1985 au Congrès de l’AISP qui s’était tenu à Sciences Po et à des dizaines de colloques internationaux , je dois dire que j’ai toujours été choqué par la méconnaissance persistante, dans ces enceintes, d’excellents travaux français, faute de traduction ou faute, pour leurs auteurs, de pouvoir s’offrir une participation aux grands congrès. Lorsque je dirigeais le CERI, j’avais fait de la participation à ces congrès une priorité – elle me tient toujours à coeur. Last but not least, Marieke Louis, qui a la valorisation pour mission, aidera à l’AFSP à exister dans la Cité en utilisant de nouveaux outils audio/visuels, tant il est important d’encore mieux faire connaître notre science politique et celles et ceux qui la font.
En 1969, à un moment clé de l’histoire de France, Jean Touchard regrettait que l’AFSP soit « trop discrète » car, disait-il « c’est à elle qu’il appartient de réfléchir sur l’état de la science politique en France et de faire un certain nombre de propositions précises et d’établir des priorités ». Ce constat et cette invitation à l’action restent d’actualité, dans un contexte un peu comparable et nous ferons en sorte d’en tirer les conséquences, sur un mode collégial qui implique aussi le Conseil d’Administration de l’AFSP où toutes les bonnes volontés sont déjà mises à contribution !
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Christophe Jaffrelot, directeur de recherche CNRS au Centre de recherches internationales de Sciences Po (CERI) consacre ses recherches aux nationalismes (et plus particulièrement au national-populisme) et aux processus de dé-démocratisation, en particulier dans le cadre des sociétés politiques indienne et pakistanaise. Il s'intéresse notamment à l’évolution du régime politique indien, à la sociologie de la classe politique indienne, aux liens entre religions et politique, et aux relations extérieures de l’Inde et du Pakistan.
Il a très tôt reçu la médaille de bronze du CNRS et aujourd’hui ses travaux font autorité dans ses champs recherche. Ses activités liées à la valorisation et l'organisation de la recherche ont été et restent nombreuses : direction de collections d’ouvrages, rédaction en chef ou direction de revues scientifiques en France et à l’étranger, direction du CERI (2000-2008), présidence de la section “ Politique, pouvoir, organisation” du CNRS (2012-2016), présidence du Conseil scientifique du réseau des Instituts français de recherche d'Asie (2006-2016)… Il est également membre de nombreux conseils scientifiques dans des universités indiennes, allemandes et pakistanaises. A ces fonctions s’ajoutent ses activités en matière d’enseignement à Columbia, Princeton, Yale, Johns Hopkins, Montréal et King’s College (London). Il est également engagé dans la recherche-action en tant que consultant permanent au Centre d'analyse, de prospective et de stratégie du Quai d'Orsay depuis 2008, en tant que « Non-Resident Fellow » à la Carnegie Endowment for International Peace et expert de l’Institut Montaigne.
En savoir plus
Visitez le site web de l'association française de science politique
1949 : la création de l’Association française de sciences politiques (AFSP) et de l’Association internationale de science politique (AISP/IPSA)
Recherche et innovations en SHS boostées par CIVICA
- CIVICA
Le programme de développement des recherches proposé à l'Union européenne par CIVICA, l'Université européenne des sciences sociales - dont Sciences Po est l'un des membres fondateurs - a été approuvé pour bénéficier du financement du programme H2020.
Les activités financées dans ce cadre visent à créer «CIVICA Research», un environnement commun de recherche et d'innovation à long terme.
CIVICA Research complétera la stratégie éducative de CIVICA soutenue par Erasmus +, qui comprend d'ores et déjà un module de travail dédié à la recherche dans quatre grands domaines : les sociétés en transition et les crises planétaires ; les défis de la démocratie au 21e siècle ; l'Europe revisitée; et les technologies relatives aux données relativex aux sciences sociales.
Nouveau numéro !
- Actualité Sciences Po
La pandémie – analysée dans ce numéro sous certains de ses aspects sociaux – n’a pas fait disparaître la question plus grave et plus durable de la dégradation de l’environnement à laquelle sont consacrés plusieurs articles. D’autres enjeux primordiaux – intelligence artificielle, altérité, épargne – sont aussi explorés, prenant de nouvelles perspectives au regard de l’actualité. Sont également présentées des recherches aux horizons internationaux, où se mêlent économie, science politique et sociologie. Puis, en point d’orgue, une histoire douloureuse qui résonne aujourd’hui plus que jamais : celle de la fin de l’esclavage. Bonnes lectures !
Sommaire
- Quand les économistes étudient les systèmes politiques du Sud, entretien avec Benjamin Marx
- Pesticides. Comment ignorer ce que l'on sait par Jean-Noël Jouzel
- Les petits États insulaires face au changement climatique, entretien avec Carola Kloeck et Michael Fink
- Les capteurs de pollution : un outil de collaboration entre les citoyens et les autorités ? par Sylvain Parasie
- Le littoral : une enquête historique à l’ère de l’Anthropocène par Giacomo Parrinello
- L’intelligence artificielle : de quelle(s) révolution(s) parle-t-on ? par Virginie Tournay
- Pour une meilleure circulation du patrimoine entre les générations, entretien avec Vincent Touzé
- Pourquoi adhérer à un parti politique aujourd’hui ? par Laura Morales
- Les électeurs face aux politiques de lutte contre la criminalité par Roberto Galbiati
- Comment le droit international privé révèle notre rapport à l’Autre, entretien avec Horatia Muir-Watt
- Cette épidémie singulière est une maladie du bonheur par Hugues Lagrange
- La longue fin de l’esclavage au Maghreb, entretien avec M’hamed Oualdi
- ELIPSS : portrait des Français confinés, une enquête de l’OSC et du CDSP
Le nouveau dossier de Cogito : l'égalité des sexes dans tous ses états !
- Cogito, le magazine de la recherche. Crédits : Sciences Po
Ce n’est pas la crise sanitaire qui nous fait découvrir la précarité des femmes et les violences conjugales. Ces questions – comme tant d’autres – sont connues depuis longtemps. Dans ce dossier, ce sont des dimensions rarement analysées qui sont abordées : conséquences négatives de certaines politiques se voulant égalitaires ou scientifiques, géopolitique du genre, conséquences du changement climatique sur la vie des femmes, aspects paradoxaux des relations conjugales, facteurs de résistance des inégalités éducatives et professionnelles. En espérant que la lecture de ce dossier permette à toutes et tous de faire progresser une cause bénéfique à la société dans sa totalité.
Sommaire
- Introduction : L’égalité des sexes est-elle possible au XXIe siècle ? par Hélène Périvier
- Le nouvel esprit du néolibéralisme : égalité et prospérité économique par Hélène Périvier et Réjane Sénac
- Genre et démocraties « illibérales » : vers un nouveau clivage en Europe ? par Maxime Forest
- Changement climatique et sexes : des perspectives en concurrence par Helena Alviar Garcia
- Des politiques d’allaitement déconnectées de la réalité par Marta Dominguez Folgueras
- Séparations conjugales et (non) émancipation des femmes par Émilie Biland-Curinier
- Les migrations par le mariage : des routes féminines par Hélène Le Bail
- Les inégalités de sexes dans l’éducation supérieure par Ghazala Azmat
- Les quotas sont-ils une solution pour l’égalité ? par Anne Revillard
Et aussi...
Découvrez le programme de recherche et d’enseignement des savoirs sur le genre (PRESAGE)
Covid-19 : Analyses et enquêtes
- Coronavirus © mattthewafflecat, pixabay
L’apport de sciences sociales s’avère plus que jamais indispensable aux citoyens, communautés et décideurs pour faire face à la crise provoquée par la Covid-19.
Les enjeux qu'elle soulève - politiques économiques, sociales et sanitaires, organisation des pouvoirs publics et des entreprises, confiance dans le politique, inégalités, mondialisation... - sont familiers à la communauté académique de Sciences Po.
Par leurs analyses et de nouveaux projets de recherche, nos chercheurs et chercheuses répondent aujourd’hui à l’impératif de saisir les impacts politiques, économiques et sociaux de cette pandémie sur le court terme et sur la longue durée.
Analyses - Projets de recherche - Webinars
LES ANALYSES
Paru en octobre 2020 , l'ouvrage "Le Monde d'aujourd'hui. Les sciences sociales au temps de la Covid" (Presses de Sciences Po) réunit les contributions de plus de 50 chercheurs de Sciences Po livrant des analyses d'une multitude d'aspects de la crise en France et dans le monde.
Lire l'interview de Guillaume Plantin
Dans leur ouvrage, "Covid-19 : une crise organisationnelle" (Presses de Sciences Po, octobre 2020), quatre sociologues - Henri Bergeron, Olivier Borraz, Patrick Castel et François Dedieu - présentent une enquête « à chaud » menée auprès d'acteurs de la crise du Covid-19. Plutôt que des défaillances individuelles ou des dysfonctionnements techniques, cet ouvrage met en avant des facteurs organisationnels : mauvaises leçons tirées du passé, faux sentiment de sécurité, confiance aveugle dans les outils de planification.
En complément, vous trouverez ci-dessous une sélection d'articles actualisée au fur et à mesure, ainsi qu'une présentation des projets de recherche.
ARTICLES
INTERNATIONAL
LES DIMENSIONS TRANSNATIONALES & APPROCHES COMPARATIVES
- Emanuele Ferragina, Ettore Recchi, Zachary Van Winkle - The Unexpected Decline in Feelings of Depression among Adults Ages 50 and Older in 11 European Countries amid the COVID-19 Pandemic, Socius: Sociological Research for a Dynamic World
- Emanuele Ferragina & al. The End of Austerity as Common Sense?: An Experimental Analysis of Public Opinion Shifts and Class Dynamics During the Covid-19 Crisis, New Political Economy
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Sylvain Brouard, Martial Foucault, Romain Lachat et al - Rally Round the Flag’: The COVID-19 Crisis and Trust in the National Government. West European Politics
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Henri Bergeron, Patrick Castel & al. -When the worldwide response to the COVID-19 pandemic is done without health promotion. Global Health Promotion
- Sylvain Brouard, Martial Foucault et al. Pandemic politics: policy evaluations of government responses to COVID-19. West European Politics
- Henri Bergeron, Patrick Castel & al. - Quand la réponse mondiale à la pandémie de COVID-19 se fait sans la promotion de la santé, Global Health Promotion, mai 2021
- Olivier Rozenberg, Cyril Benoît& al. - Measuring Legislative Activity during the Covid-19 Pandemic: Introducing the ParlAct and ParlTech Indexes, International Journal of Parliamentary Studies, April 26, 2021
- Sylvain Brouard, Martial Foucault et al.- A guilt-free strategy increases self-reported non-compliance with COVID-19 preventive measures: Experimental evidence from 12 countries, PLOS, April 21, 2021
- Didier Bigo et al - Obedience in times of COVID-19 pandemics: a renewed governmentality of unease?, Global Discourse: An interdisciplinary journal of current affairs, April 12, 2021
- Anne Muxel & al. - Covid-19 et mobilisation des forces armées en Europe et aux États-unis, Inserm
Juillet
- Eugénie Mérieau (associée ) - Ce que l’épidémie de Covid-19 révèle de l’orientalisme de nos catégories d’analyse du politique, site du CERI, 21 juillet 2020
- Eugénie Mérieau (associée ) - Pouvoirs de quarantaine et contentieux du confinement?: quelques leçons d’Asie (Le refus de l’Etat d’urgence), Revue des droits et libertés fondamentaux, juillet 2020
- Virginie Guiraudon - Frontières?: quel est l’impact du Covid-19 sur l’espace Schengen ?. Toute l’Europe, 1er juillet 2020.
Juin
- Friederike Richter (doctorante) et al - Le monde militaire face au Covid-19 - The Conversation, 23 juin 2020
- Eberhard Kienle - La pandémie de Covid-19 au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. Une nouvelle « exception arabe » ? - site du CERI - 20 juin 2020
Mai
- Bertrand Badie - Le difficile apprentissage de la sécurité globale - site du CERI - 20 mai 2020
- Etienne Dignat - Covid-19 : la responsabilité globale des Etats - site du CERI - 15 mai 2020
- Hugues Lagrange - Renversement provisoire du (dé)sordre du monde - Terra Nova - 15 mai 2020
- Catherine Wihtol de Wenden - Fact check : La fermeture des frontières modifie-t-elle l’itinéraire des réfugiés vers l’Europe ? - The Conversation, 6 mai 2020
- Paul-André Rosental - Un balcon en forêt 2020 : Essai comparatif sur l’épidémie de Covid - Terra Nova - 4 mai 2020
- Hélène Thiollet, Catherine Wihtol de Wenden, Catherine Perron & al. - Gouverner les frontières comme politique de vie ? - site du CERI - 4 mai 2020
Avril
- Hugues Lagrange - Covid-19 : Les écarts de mortalité entre l'Allemagne la France et l'Italie s'expliquent aussi par des facteurs culturels - site de l'OSC / L'Express - 18 avril 2020
- Carola Kloeck - Les effets de la crise du Covid-19 sur le traitement du problème du réchauffement climatique - site du CERI - 15 avril 2020
- Sandrine Revet (entretien) - Le Covid-19 est-il une catastrophe naturelle ? - site du CERI - 20 avril 2020
- Karoline Postel-Vinay - Des récits politiques multiples, nourris des incertitudes scientifiques - site du CERI - 8 avril 2020
LES SITUATIONS RÉGIONALES ET NATIONALES
- Bayram Balci et al - Les investissements idéologiques par le champ du pouvoir, du politique et du religieux de la crise sanitaire COVID-19 en Turquie, Institut français d’études anatoliennes, mai 2021
- Bayram Balci et al - Ideological Interventions in the Covid-19 Health Crisis in Turkey by Power, Politics, and Religion, Turkish Policy Quarterly
- Bayram Balci et al (dir.) - Analyses pluridisciplinaires sur la crise sanitaire COVID-19 en Turquie, Institut français d’études anatoliennes, mai 2021
- Christophe Jaffrelot - L’Inde post-COVID sera-t-elle encore un pays émergent ? , Diplomatie, février 2021
- Anne de Tinguy - Le moment Covid-191 : vers une accélération des redéfinitions en Eurasie ?, Les Etudes du CER, Février 2021
- Olivier Dabène - (Amérique Latine) - L’année Covid: une conjoncture critique pour l’Amérique latine ? - Études du CERI, Février 2021
- Olivier Dabène - (Amérique Latine) - Elections 2020 : un effet Covid modéré *** Elecciones 2020: Un efecto moderado de la Covid. Études du CERI, Février 2021
- Sandrine Revet - L’épidémie de Covid-19 en Amérique latine :se préparer ou réduire la vulnérabilité ? - La epidemia de la Covid-19 en América latina: ¿prepararse o reducir la vulnerabilidad?, Les Etudes du CERI, Janvier 2021
- Kienle, Eberhard (2020) - Views: Comments on Bahey eldin Hassan's ‘Defending Human Rights in the Time of COVID-19’, Rowaq Arabi, Janvier 2021
- William Genieys, Larry Brown (visiting) - Fact check US : Joe Biden peut-il « arrêter le virus » aux États-Unis comme il l’affirme, et comment ?, The Conversation, 1 décembre 2020
- Eberhard Kienle - ‘Views: Comments on Bahey eldin Hassan's ‘Defending Human Rights in the Time of COVID-19’’, Rowaq Arabi
- Clément Therme (post-doc) - Le virus de la crise en République islamique (Iran), Etudes, juillet 2020
- Florence Faucher, Laurie Boussaguet - Le yoyo de BoJo : la gestion symbolique de la crise du Covid-19 au Royaume-Uni, The Conversation - 24 juin 2020
- Laurent Bonnefoy - Pandémie et Etats dans la péninsule arabique : premiers jalons réflexifs - site du CERI - 4 juin 2020
- Sylvain Kahn & al - Le plan de relance et la réalité de l’Europe - The Conversation, 2 juin 2020
- Marco Cremaschi - Pourquoi Bergame ? Le virus au bout du territoire - métropolitiques.eu - 1er juin 2020
Mai
- Tommaso Vitale - Le confinement dans les villages roms de Rome - métropolitiques.eu - 21 mai 2020
- David Camroux - Le Covid-19 et la loi de l’homme fort aux Philippines - site du CERI - 19 mai 2020
Avril
- Bayram Balci - Islam et gestion de la crise du Covid-19 - site du CERI - 24 avril 2020
- Luis Martinez - Covid-19 en Algérie : pour qui sonne le glas ? - site du CERI - 22 avril 2020
- Jacques Rupnik - Viktor Orban et l’Europe centrale face au Covid-19 - site du CERI - 17 avril 2020
- Olivier Dabène (entretien) - La situation en Amérique latine - site du CERI - 14 avril 2020
- Sylvain Kahn - Débat : L’Europe doit-elle vraiment nous faire honte ? - The Conversation, 8 avril 2020
- Jean-Louis Rocca - Coronavirus et néo-conservatisme et totalitarisme: le cas de la Chine - site du CERI - 7 avril 2020
- Marc Lazar (entretien) - La situation en Italie - site du CERI - 6 avril 2020
- Christophe Jaffrelot (entretien) - La situation en Inde - site du CERI - 6 avril 2020
Mars
- Clément Therme - La République islamique d’Iran face au défi sanitaire, The Conversation - 30 mars 2020
- Elisa Chelle (associée) & al. - Coronavirus aux États-Unis : la campagne de la peur, The Conversation - 23 mars 2020
SANTÉ
- Noémie Morize (doctorante) et al. - Les soins primaires face à l'épidémie de Covid-19. Entre affaiblissement et renforcement des dynamiques de coordination territorial, Questions d'économie de la santé n° 260 - Juillet-août 2021
- Pierre Lascoumes - Covid-19, un défaut de précaution caractérisé : les raisons d’un déni In L’action publique face à la pandémie, mai 2021
- Daniel Benamouzig (entretien) - Covid-19 et expertise sanitaire, La vie des idées, 1er juillet 2020
- Emanuele Ferragina, Emily Helmei - Sommes-nous plus préoccupés par la santé ou par l’économie ?, The Conversation - 27 mai 2020
- Etienne Nouguez (entretien) - Crises sanitaires : faut-il tout miser sur l’hôpital ? - Revue "Projets" - 7 mai 2020
- Léonie Hénaut - L’accompagnement des personnes âgées à domicile au temps du Covid-19 : quel rôle des acteurs de la coordination ? - site du CSO - 6 mai 2020
Avril
- Raul Sampognaro - Que nous apprennent les données disponibles brutes sur l’épidémie de Covid-19 en France ? - blog de l'OFCE - 29 avril 2020
- Tonya Tartour et al. - Psychiatrie : organisation et continuité des soins à l'heure du confinement - site du CSO - 21 avril 2020
- Patrick Castel, Anne Moyal et Etienne Nouguez - Crise du Covid-19 : Au-delà de l’hôpital, quel rôle pour les professionnels de santé de ville ? - site du CSO - 10 avril 2020
- Sylvain Brouard and Pavlos Vasilopoulos - Les effets sanitaires invisibles - note de recherche du CEVIPOF, 9 avril 2020
Mars
- Sylvain Brouard - La diffusion des comportements sanitaires prescrits et les logiques sous-jacentes – Policy Brief, 31 mars 2020
MACROÉCONOMIE - ENTREPRISES & TRAVAIL
MACRO-ÉCONOMIE
- Sarah Guillou et al . - Innovation and R&D in Covid-19 recovery plans: The case of France, Germany and Italy, Blog de l'OFCE
- Collectif OFCE - Évaluation au 11 décembre 2020 de l'impact économique de la pandémie de COVID-19 en France et perspectives pour 2021, Revue de l'OFCE, Décembre 2020
- Eric Heyer, Paul Huber - L'impact de la baisse du prix du pétrole liée à la crise de la Covid-19 sur les entreprises et ménages français, Revue de l'OFCE, octobre 2020
- Collectif OFCE - Évaluation de la pandémie de Covid-19 sur l’économie mondiale et la France, Revue de l'OFCE (pre-print), Juillet 2020
- Jérôme Creel, Francesco Saraceno & al - Comment utiliser le fonds de relance : une proposition pour un programme européen post Covid-19 (pdf) - Communiqué, 16 juillet 2020
- Sabine Le Bayon et Hervé Péléraux - Quel impact du confinement et de son intensité sur la croissance ? - Blog de l'OFCE, 6 juillet 2020
- Collectif OFCE - Le chômage partiel, outil crucial en temps de crise : une évaluation au mois d’avril 2020 - Blog de l'OFCE, 2 juillet 2020
- Jérôme Creel - Plan de relance européen : attention aux incohérences - Blog de l'OFCE, 1er juillet 2020
- Lionel Nesta, Xavier Ragot & al - Dynamique des faillites d'entreprises en France pendant la crise de la Covid-19 : à quoi s'attendre ? - Policy Brief OFCE, 19 juin 2020
- Eric Heyer - Observe-t-on une amélioration de la production industrielle en mai ? Une réponse à partir de l’analyse de la consommation d’électricité, Blog de l'OFCE, 15 juin 2020
- Sabine Le Bayon Hervé Péleraux - Les comptes nationaux à l’épreuve du coronavirus, Blog de l'OFCE, 12 juin 2020
- Evens Salies, Sarah Guillou - L’Allemagne prise dans l’engrenage du CIR, Blog de l'OFCE, 11 juin 2020
- Christophe Blot, Jérôme Creel, Paul Hubert & al. - De nouvelles priorités pour le mandat de la BCE - Working paper OFCE, 8 juin 2020
- Collecif OFCE - Évaluation de l'impact économique de la pandémie de Covid-19 et des mesures de confinement sur l’économie mondiale en avril 2020 - Policy Brief OFCE, 5 juin 2020
- Eric Heyer - Doit-on s’attendre à une nouvelle chute historique de la production industrielle en avril ? Une réponse à partir de l’analyse de la consommation d’électricité, blog OFCE, 19 mai 2020
- Jérôme Pilmis - Mesurer l’arrêt : Produire de l’information économique à propos du confinement - site du CSO - 19 mai 2020
- Jérôme Sgard - Épidémie, développement, dette : les relations élémentaires, site du CERI, 11 mai 2020
- OFCE - Évaluation au 6 mai 2020 de l’impact économique de la pandémie de COVID-19 et des mesures de confinement sur le marché du travail en France - 6 mai 2020
Voir les évaluations précédentes : 20 avril - 30 mars - Céline Antonin - Pétrole : Chronique d'un effondrement, Policy Brief OFCE, 7 mai 2020
Avril
- Christophe Blot et Paul Hubert - La baisse des bourses risque-t-elle d’amplifier la crise ?, blog de l'OFCE - 30 avril 2020
- Olivier Pilmis - Prévoir dans le noir. La prévision macroéconomique dans une situation de crise sanitaire - site du CSO - 10 avril 2020
- Xavier Ragot - Après la crise, je ne crois pas à un retour au monde d'avant, site de Sciences Po - 2 avril 2020
ENTREPRISES ET TRAVAIL
- Bruno Palier - Pourquoi les personnes occupant un emploi ‘essentiel’ sont-elles si mal payées?? - LIEPP Working Paper
- Christine Rifflart - La crise du tourisme : c’est aussi une question de confiance, Blog OFCE, 16 juillet 2020
- Jeanne Lazarus et Stéphanie Serve - Le crédit de trésorerie aux entreprises : un outil marchand au service d’une politique publique, site du CSO
- Mathieu Plane - Covid-19 et entreprises : comment éviter le pire ?, Blog OFCE, 29 mai 2020
- Christophe Blot - La crise du COVID-19 et le marché du travail américain : hausse des inégalités et de la précarité en perspective, Blog OFCE, 26 mai 2020
- Collectif - La vie entre quatre murs : travail et sociabilité en temps de confinement, Policy Brief, projet Coco - 22 mai 2020
- Bruno Ducoudré ; Pierre Madec - Évaluation de l’impact économique de la pandémie de Covid-19 et des mesures de confinement sur le marché du travail en France, Policy Brief OFCE, 6 mai 2020
Avril
- Anaïs Bonanno - Contrôler les entreprises sous pression. La présence hiérarchique à l'inspection du travail en contexte de crise sanitaire - site du CSO - 23 avril 2020
- Hadrien Clouet - Travailleurs confinés, conflits débridés ? - site du CSO - 21 avril 2020
- Sylvain Brunier, Jean-Noël Jouzel et Jérôme Pélisse - La reconnaissance du Covid 19 comme maladie professionnelle : les héros ont-ils des droits ? - site du CSO - 15 avril 2020
- Alizée Delpierre - Quand la crise sanitaire interroge le travail invisible : le cas des employé.e.s domestiques - site du CSO - 10 avril 2020
Mars
- Sylvain Brouard - Les effets du Coronavirus sur l’emploi et ses caractéristiques en France – 30 mars 2020
SOCIÉTÉ
COVID-19 & NUMÉRIQUE
2020
Mai
- Emmanuel Vincent, Héloïse Théro - Les infox sur le Covid sous surveillance - site du médialab - 29 mai 2020
- Félix Tréguer - Gestion techno-policière d’une crise sanitaire - site du CERI - 6 mai 2020
- Manon Berriche & al - Fact check : Trois infox sur les infox, The Conversation - 3 mai 2020
Avril
- Sylvain Brouard, Martial Foucault, Eric Kerrouche and Pavlos Vasilopoulos - Crise sanitaire : la faible adhésion des Français à l’usage du téléphone portable. Les résultats d’une expérimentation en ligne - 13 avril 2020
- Antoine Courmont - Coronoptiques : dispositifs de surveillance et gestion de l'épidémie, Laboratoire d’Innovation Numérique de la CNIL - 10 avril 2020
Mars
- Dominique Boullier - Virus, mèmes et bonnes pratiques?: la compétition des propagations, The Conversation - 23 mars 2020
INÉGALITÉS ET SOLIDARITÉS
2022
Janvier
- Collectif - CSO & partenaires - "FACE AU COVID-19. Les établissements d’enseignement supérieur et de recherche face à la crise sanitaire" (PDF - 4 Mo).
2020
Décembre
- Collectif - L'année de la Covid en France ou l'histoire d'un double confinement -- The Covid Year in France: A Tale of Two Lockdowns - Policy Brief, Projet CoCo - 21 décembre
Octobre
- Ettore Recchi , Mirna Safi - Cinq leçons à tirer du premier confinement, The Conversation, 28 octobre
- Martial Foucault - Crise sanitaire et isolement social, note de recherche CEVIPOF, Septembre 2020
Juin
- Collectif - La vie après le confinement : retour à la normale ou quête d’un nouveau cap ?, Projet CoCo - 16 juin 2020
- Ettore Recchi et Tommaso Vitale - La solidarité au temps du Covid-19 : vers de nouveaux engagements, The Conversation - 7 juin 2020
Mai
- Anne Boring (associée) - C'est toi qui t'occupes des enfants aujourd'hui ?, 20 mai 2020, site de Sciences Po
- Collectif - Dans l'œil du cyclone. La société française après un mois de confinement, Policy Brief, projet Coco - 4 mai 2020
- Tommaso Vitale et Anne-Cécile Casea - Bidonvilles en déconfinement : les solidarités vont-elles tenir ?, The Conversation, 24 mai
Avril
- Collectif - Confinement pour tous, épreuve pour certains, Policy Brief, projet Coco - 20 avril 2020
- Tommaso Vitale - Penser l'engagement solidaire en temps de crise, Revue Projets - 3 avril 2020
Attitudes
- Sylvain Brouard - Respect des consignes sanitaires : évolutions et déterminants, note de recherche CEVIPOF - 9 novembre 2020
- Julie Madon - Faire avec ce qu'on a : le rapport aux objets domestiques par temps de confinement, site du CSO, 20 juin 2020
- Pascal. Perrineau - La société française et la pandémie de la Covid-19 - Cités, mai 2020
- Olivier Duhamel et al. - Les mots du coronavirus, Dalloz (e-book) - 6 mai 2020
- Bruno Cautrès et al - Pourquoi a-t-on peur face à l’épidémie ?, The Conversation - 26 mars 2020
Des lieux sensibles
- Eric Verdeil - La métropolisation, coupable idéale de la pandémie ?, The Conversation - 9 avril 2020
- Camille Lancelevée (associée) & al.- Coronavirus : la prison en état critique, The Conversation - 25 mars 2020
Le virus et la recherche
- Hadrien Clouet, Julie Madon et Julie Oudot - Enquêter en temps de crise. Quelles transformations pour le travail de terrain ? site du CSO, 25 juin 2020
- Pierre Lascoumes & al - Penser l’après : le Covid-19 pousse les scientifiques hors de leurs laboratoires, The Conversation, 22 mai 2020
- Éric Kerrouche - Les scientifiques doivent nourrir la réflexion des élus - site du CNRS, 19 mai 2020
- Guillaume Plantin, directeur scientifique de Sciences Po. - Les sciences sociales mobilisées face à la pandémie 30 avril 2020, site de Sciences Po
- Luc Rouban - Les Français ont-il encore confiance dans la science ?, The Conversation, 27 avril 2020
- Luc Rouban - La science n'est pas valorisée par la crise sanitaire, Le baromètre de la confiance, CEVIPOF, Avril 2020
- Émilie Biland-Curinier - Intellectuel·les dans la crise - site du CSO,10 avril 2020
POLITIQUES PUBLIQUES - VIE POLITIQUE
POLITIQUES PUBLIQUES
- Henri Bergeron, Olivier Borraz et Patrick Castel et al. - Analyse organisationnelle de la gestion de la crise du Covid-19, Note #66 du Conseil d'Analyse Economique
- Emiliano Grossman - L’action publique mise à mal par les clivages politiques, The Conversation, 16 septembre 2020
- Chiara Destri et Cyrille Thiébaut - Quand le Covid-19 met en lumière la crise de responsabilité politique, The Conversation, The Conversation, 7 juillet 2020
- Catherine Cavalin (associée), Emilien Ruiz & al. - Des chiffres sans qualités ? Gouvernement et quantification en temps de crise sanitaire, working paper, 29 mai 2020
Avril
- Pierre-André Taguieff - Et après ? #3 La Pandémie par-delà les peurs : réinventer l'Etat-nation ? - Editions de l'Observatoire (e-book) - Avril 2020
- Oliver Borraz - Qu’est-ce qu’une crise ? - site du CSO - 23 avril 2020
- Ariel Colonomos - Évaluer le prix de la vie en temps de pandémie - site de Sciences Po / CERI - 22 avril 2020
- Patrick Castel - Les décisions dans la crise : trois modèles d'interprétation - site du CSO - 20 avril 2020
- Luc Rouban - Les conséquences politiques de la crise sanitaire : le retour de l’État, Baromètre de la confiance politique. CEVIPOF - avril 2020
VIE POLITIQUE
2021
Octobre
- Bruno Cautrès, Luc Rouban - La gestion de la crise sanitaire en France au miroir de la défiance politique et d’une société peu cohésive, Note #67 du Conseil Analyse Economique
Juillet
- Martial Foucault - Retour sur la crise sanitaire vécue dans les territoires, 5eme enquête de l'Observatoire de la démocratie de proximité, AMF-CEVIPOF/ Sciences Po
Janvier
- Tommaso Vitale & al - Covid-19 and the Structural Crisis of Liberal Democracies. Determinants and Consequences of the Governance of Pandemic, in Partecipazione e Conflitto, Jan. 2021
2020
Novembre
- Gilles Ivaldi & al. - Les préoccupations économiques liées à la Covid-19 favorisent-elles le vote national-populiste ?, The Conversastion, 17 novembre 2020
Octobre
- Sylvain Brouard, Martial Foucault - L’instauration du couvre-feu : un pari risqué, The Conversation, 15 octobre
Septembre
- Enquête du CEVIPOF "Fractures françaises" : perception de la situation du pays, les valeurs des français, le rapport des français au système politique, questions spécifiques à la COVID (PDF, 9,7Mo) - 4 septembre 2020
Juin
- Luc Rouban - Municipales, deuxième essai : un autre monde est-il encore possible ? The Conversation - 7 juin 2020
Mai
- Pascal Perrineau - Comment la crise souligne les faiblesses des extrêmes, The Conversation - 31 mai 2020
- Laurie Boussaguet, Florence Faucher - Comment Emmanuel Macron a raté son rendez-vous symbolique avec les Français, The Conversation - 27 mai 2020
- Gilles Ivaldi - La tentation du repli ? les effets de la crise sanitaire sur les attitudes individuelles vis-à-vis de l'ouverture internationale - Baromètre de la confiance politique. CEVIPOF - mai 2020
- Luc Rouban - Le macronisme peut-il encore se réinventer ?, The Conversation - 4 mai 2020
Avril
- Sylvain Brouard, Martial Foucault et Eric Kerrouche - Pandémie et mesures limitant les libertés publiques, vers la fin de l’assentiment ? - 30 avril 2020
- Virginie Tournay - Ce que le COVID-19 fait aux libertés publiques - note de recheche du CEVIPOF - 28 avril 2020
- Martial Foucault (entretien) - Les citoyens face au Covid-19 : une comparaison mondiale, site de Sciences Po - 27 avril 2020
- Sylvain Brouard, Éric Kerrouche, Martial Foucault - Pandémie : les Français de plus en plus réticents face aux mesures limitant les libertés publiques, The Conversation - 23 avril 2020
- Le Baromètre de la confiance politique, vague 11 bis, spécial crise du Coronavirus, 18 avril 2020
- Sylvain Brouard, Martial Foucault and Eric Kerrouche - Pandémie : attitudes sur les mesures limitant les libertés publiques,12 avril 2020
- Éric Kerrouche - Opinions sur la limitation des libertés publiques, 8 avril 2020
Mars
- Luc Rouban - Les effets politiques de l’épidémie : l’efficacité contre la démocratie ? The Conversation - 29 mars 2020
- Virginie Tournay - Le vote, un rituel politique modifié par le Covid-19. The Conversation - 16 mars 2020
HISTOIRE
- Florence Bernault - Quelques enseignements de l'histoire des épidémies en Afrique (pdf), 20 avril 2020
- David Do Paço - Lazarets, Podcast 1 de la série "Circulation and Pandemic Threats Throughout History" - 8 avril 2020
- Guillaume Lachenal et al. - COVID-19: When history has no lessons. History Workshop - 30 mars 2020
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PROJETS DE RECHERCHE
SOCIOLOGIE
- Dans le cadre d'un projet financé par l'Agence national de la recherche - "Injustices, conflictualités et expériences du droit en urgence sanitaire", une équipe de socioloue du CSO
proposent d’étudier dans trois domaines majeurs de la vie quotidienne – l’espace public, la
famille et le travail – les manières dont les individus et les groupes font face aux injustices, tensions
et conflits nourris ou exacerbés par la crise sanitaire et les mesures prises pour tenter de la gérer :
régime de restriction des libertés de circulation, d’autorisations et de couvre-feux ; arrêt puis
fonctionnement dégradé des institutions permettant de gérer les différends familiaux ; évolution des
règles de santé / sécurité et règles dérogatoires en matière de lieux et temps de travail. En savoir plus - Dans le cadre du programme de l'Agence national de la recherche, Zachary Van Winkle, chercheur à l'OSC conduit le projet Assessing the Individual and Societal Economic Consequences of Premature Widowhood following the Covid-19 Pandemic. Son objectif principal est d'évaluer les conséquences de l'augmentation des taux de veuvage survenus de manière imprévue en raison de la pandémie de Covid-19, en termes de bien-être économique individuel et de coûts économiques sociétaux.
- Dans le cadre d'un projet financé par l'Agence national de la recherche - "Confinement et médiation culturelle", Léonie Hénaut, chercheuse au CSO, entend étudier le développement d'une offre numérique dans les établissements patrimoniaux nationaux au printemps 2020. Son objectif est double. Il s’agit de comprendre, tout d'abord, comment les salariés des établissements patrimoniaux nationaux ont vécu la période de confinement de mars 2020 et dans quelles conditions ils ont contribué à la production d’une offre numérique ou au développement de l’offre existante ; et enfin il s'agit de définir l’impact de plus long terme de cette période sur leurs activités et leur rapport au numérique. En savoir plus.
- Dans le cadre d'un projet financé par l'Agence national de la recherche - "Organisations en crises" - une équipe de sociologues du CSO, en coopération avec d'autrres universitaires, entendent étudier à l’échelon national, local et au sein du système de soins la réaction de différentes organisations à la pandémie de Covid-19. Elle distinguera trois entrées : la prévention et la protection ; l’organisation du dépistage ; la prise en charge.En savoir plus.
- Dans le cadre du projet, financé en partie par l'Agence national de la recherche - "Faire face au Covid-19. Distanciation sociale, cohésion et inégalités dans la France de 2020 ", des équipes de checheurs de l’Observatoire Sociologique du changement (OSC) et du Centre de données socio-politiques (CDSP) se mobilisent pour étudier l’impact de la distanciation sociale et des mesures de confinement sous le prisme des inégalités sociales. Il s’agit plus précisément d'étudier l’évolution des comportements individuels et familiaux, mais aussi d’envisager la reconfiguration des inégalités qui pourrait en découler à plus long terme.
Présentation du dispositif d'enquête
Présentation du projet et de ses résultats (actualisés régulièrement) - Afin de tirer pleinement parti des bouleversements actuels, le projet "Où atterrir après la pandémie?" porté par le médialab propose de tirer la leçon politique de ce virus,et de son formidable pouvoir de contamination en le retournant au profit de la société et de son organisation politique
Présentation du dispositif d'enquête - Dans le cadre d'un projet financé par l'Agence national de la recherche - "Les universités françaises face au COVID" : coordonné par Christine Musselin, chercheuse au CSO se propose d'étudier comment, face aux crises, se comportent des organisations qui, comme les universités, sont caractérisées par des interdépendances fonctionnelles faibles et des technologies souples ? Leurs découplages internes, leur décentralisation et leur perméabilité à l’environnement externe les rendent-elles plus résilientes face à une crise exogène comme celle du COVID-19 ? En savoir plus. Lire le rapport (janvier 2022) "FACE AU COVID-19. Les établissements d’enseignement supérieur et de recherche face à la crise sanitaire" (PDF - 4 Mo).
SCIENCE POLITIQUE
- Le Centre de recherches politiques (CEVIPOF), en coopération avec de nombreux partenaires, réalise une enquête nationale et comparative “Attitudes des citoyens face au COVID-19”. Son objectif principal est d'interroger les citoyens sur leurs réactions aux politiques publiques engagées et sur la confiance qu’ils accordent aux politiques et experts, permettant d’envisager avec les impacts que la crise pourrait avoir sur la cohésion sociale.
Site web du projet. - Anne Muxel, directrice de recherches CNRS au CEVIPOF a lancé le projet Le rôle des armées dans la "guerre" contre le coronavirus et sa perception par la population (ARMY) en partenariat avec l'Institut de Recherche Stratégique de l'Ecole Militaire (IRSEM). Son objet est d’analyser la mobilisation et le rôle des forces armées dans cette crise sanitaire et leur perception par les populations en trois séquences : 1- un examen des prises de décisions au sein de l’État et de l’État-major des armées ; 2 - une étude d’opinion visant notamment à évaluer la réception des interventions militaires auprès d’un panel représentatif de jeunes Français ; 3 - une approche comparative de la mobilisation des armées en Italie, en Allemagne et en Suisse. En savoir plus
DATA VISUALISATION
- Le Coronavirus Country Comparator : un outil de visualisation en temps réel des statistiques sanitaires nationales et mondiales, développé par Benjamin Ooghe-Tabanou, médialab
QS : Sciences Po 2ème université mondiale en science politique et relations internationales
- 2e place dans le Classement QS 2020 par discipline. Crédits : Sciences Po
Sciences Po poursuit sa progression dans le classement QS 2020 des meilleures universités mondiales par discipline (PDF, 9.2 Mo), en passant de la troisième à la deuxième place mondiale en "Science politique & relations internationales".
Dans ce classement dévoilé le 4 mars 2020, Sciences Po est classé ex aequo avec l'Université de Princeton, derrière l'Université de Harvard et devant l'Université de Oxford et la London School of Economics and Political Studies (LSE). Sciences Po est pour la première fois la première université d'Europe dans cette discipline.
Depuis sept ans, le classement de QS par discipline, qui compare plus de 1200 universités du monde entier, ne cesse de confirmer Sciences Po au sein des universités leaders en sciences sociales. En 2020, Sciences Po se place dans le top 50 mondial dans 5 disciplines, et affiche d’importantes progressions dans plusieurs domaines :
- 2ème place mondiale en science politique et relations internationales (en progression d’une place par rapport à 2019)
- 28ème place en sociologie (comme en 2019)
- 40ème place en Development Studies (avec une importante progression depuis 2019 où cette discipline figurait dans le top 100)
- 50ème place mondiale en droit (avec là aussi une forte progression puisque Sciences Po figurait en 2019 dans le top 100)
- Sciences Po progresse également en économie et économétrie en passant du top 150 au top 100 mondial.
Enfin, Sciences Po reste trés bien classé en Social Policy and Administration avec le 23eme rang
En savoir plus
Cogito 9 - Le nouveau numéro !
- Cogito, le magazine de la recherche. Crédits : Sciences Po
L'analyse de la démocratie, ses avancées, ses nouvelles formes mais aussi ce qui la met en péril, est au cœur de ce nouveau Cogito. Ce numéro s’attache également à l’examen d’une série de politiques publiques : enseignement supérieur, politiques sociales, environnement, déontologie….On y décortique aussi la réception des fake-news sur les réseaux sociaux et la formation des décisions. Enfin des regards historiques nous sont offerts sur les cultures coloniales et la naissance des urgences médicales. Bonnes lectures !
In Folio
La déontologie publique : des principes aux pratiques par Guillaume Tusseau
Les autocrates de l'information par Sergei Guriev
Street art et démocratie sur les murs d'Amérique latine par Olivier Dabène
La matière noire de la démocratie par Luc Rouban
Pas d'économie environnementale sans justice sociale par Éloi Laurent
Transformer les universités : propositions d’une chercheuse par Christine Musselin
Les transactions coloniales par Florence Bernault
Des politiques familiales paradoxales par Emanuele Ferragina
Gouverner la ville numérique par Antoine Courmont et Patrick Le Galès
La recherche en projet
Quand la vérité nous dérange ou l'interprétation « motivée » des informations par Jeanne Hagenbach
Data
Des URLs des fake news à leur réception IRL #InRealLife par Manon Berriche
Étoiles montantes
La naissance des urgences médicales par Charles-Antoine Wanecq
L'accès aux logements sociaux par Marine Bourgeois