Sciences Po et le Centre for Economic and Policy Research signent un accord de partenariat

Sciences Po et le Centre for Economic and Policy Research signent un accord de partenariat

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Le 1er octobre dernier, Sciences Po signait un accord de partenariat avec le Centre for Economic and Policy Research (CEPR (EN)), sous l'égide du ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation.  Interview de Beatrice Weder di Mauro, sa présidente et de Philippe Martin, chercheur au Département d'économie, son vice-président.


Qu'est-ce que le Centre for Economic and Policy Research ?

Beatrice Weder di Mauro : Le CEPR constitue aujourd'hui un réseau de plus de 1600 économistes à travers le monde, mais centré sur l'Europe. Il n'a cessé de développer les objectifs qu'il s'est fixé à sa création, il y a bientôt trente ans. Le premier est d'organiser des échanges entre économistes en majorité universitaires afin qu'ils partagent leurs idées, les résultats de leur recherche, qu'ils se rencontrent et qu'ils se critiquent aussi. C'est ainsi qu'avance la science.  Toutes les branches de la recherche économique y sont représentées : l’organisation industrielle, la macroéconomie, l'histoire économique, le commerce international...

Nous voulons aussi développer davantage les interactions au-delà de la sphère académique et être plus actifs encore dans les débats économiques européens en direction en particulier de ceux qui décident des politiques publiques. L’objectif est d’exploiter les travaux fondamentaux et de formuler des propositions.  L'idée est aussi de partager avec le plus grand nombre via des publications accessibles au grand public. C'est que nous faisons via le média VoxEu (EN) au travers d'articles, de vidéos et de podcasts.

Quels sont les fondements du partenariat avec Sciences Po ?

Beatrice Weder di Mauro : L'un d'entre eux est conjoncturel. Jusqu'à présent le CEPR était basé à Londres. Le CEPR est une organisation avec une identité européenne forte et avec le Brexit, nous avons ressenti le besoin de nous établir sur le Continent.  Compte tenu des enjeux phénoménaux que représente l'Union européenne dans nos économies, un réseau tel que le nôtre ne peut pas se permettre d'en être éloigné. Un autre avantage est que nous allons pouvoir renforcer nos relations avec une multiplicité d’institutions universitaires et aussi avec les Banques centrales, les ministères et les acteurs privés.

Pourquoi Sciences Po ?

Philippe Martin : Les objectifs du département d’économie et du CEPR sont assez proches : excellence académique et fort intérêt pour les questions de politiques publiques. Par ailleurs, la crédibilité de Sciences Po a été un atout dans la négociation avec les partenaires qui ont rendu ce projet de développement et de relocalisation à Paris possible. Et puis, c'est tout simplement parce que nous nous connaissons bien ! Au Département d'économie de Sciences Po, deux tiers des professeurs sont affiliés au CEPR. D'un point de vue scientifique, la venue du CEPR à Paris est un atout en particulier pour les plus jeunes et les doctorants, pas seulement  Sciences Po d’ailleurs. Le développement des activités du CEPR va  avoir un impact positif sur toute la recherche en Europe.

Beatrice Weder di Mauro : J'adhère à tout ce que Philippe vient de dire, qui assure depuis plus d’un an la vice-présidence du CEPR et s'y montré particulièrement pro-actif. Mais je tiens à souligner que chacun d'entre nous conserve une totale indépendance, qu'elle soit scientifique ou financière.

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