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24.02.2023

Valentin Jedraszyk, promotion 2019

Pouvez-vous décrire votre parcours universitaire ?

Originaire de Lens, dans les Hauts-de-France, j’y ai passé un baccalauréat scientifique en 2013. J’ai ensuite intégré le campus européen de Sciences Po à Dijon afin de pouvoir suivre des enseignements sur une région qui m’a toujours passionné : l’Europe centrale et orientale. Ces deux années furent parmi les plus riches de ma vie et m’ont permis de me mettre sérieusement à l’apprentissage du polonais, de découvrir dans le détail le fonctionnement de nos institutions européennes ainsi que de côtoyer des étudiants venant des quatre coins d’Europe. Pour terminer mon bachelor, j’ai ensuite réalisé un échange au sein de la faculté des relations internationales de l’une des plus anciennes universités d'Europe centrale : l’université Jagellon de Cracovie. De retour à Paris, j’ai intégré le Master politiques publiques dont j’ai été diplômé en 2019. 

Quelles ont été les étapes majeures de la construction de votre projet professionnel ? 

Pour parfaire ma connaissance du monde professionnel, j’ai aussi bénéficié de l’une des forces majeures de Sciences Po selon moi, à savoir la possibilité de réaliser de nombreux stages pendant son cursus. J’ai ainsi réalisé un stage au cabinet du préfet de la région Île-de-France afin de m’occuper des questions relatives à l’intégration des réfugiés présents dans la région, un stage au sein d’un cabinet d’affaires publiques et aussi une expérience au sein de la direction des affaires publiques du groupe BNP Paribas. Cependant, l’étape la plus enrichissante pour moi fût sans aucun doute les quelques mois que j’ai passés en tant que stagiaire auprès du directeur de cabinet de Jean-Michel Blanquer, le ministre de l’Education nationale d’alors. J’ai pu y découvrir le fonctionnement de l’administration, les rouages de la vie en cabinet ministériel ainsi que la politique française en matière d’éducation. Enfin, en 2019, j’ai rejoint la direction générale des Entreprises (DGE) au sein du ministère de l’Economie et des Finances. 

Quelles sont les principales caractéristiques de votre poste aujourd'hui en tant que chargé de mission à la Direction générale des Entreprises ?   

Ma prise de poste fût rapidement bousculée, début 2020, par la survenue de la pandémie du Covid-19. Rapidement, le ministère s’est mis en ordre de bataille afin de soutenir le tissu économique français alors que le pays était à l’arrêt. Pour ma part, j’ai été chargé de la conception et du pilotage du fonds de solidarité à destination des entrepreneurs en difficulté. Pendant les quelques mois qu’a duré cette crise, j’ai ainsi participé à la rédaction de plus de 60 décrets afin d’ajuster au mieux le dispositif au gré de l’évolution de la situation sanitaire. Plus de 2 millions d’entreprises ont ainsi été accompagnées pour un montant astronomique avoisinant les 41 milliards d’euros. 

Par ailleurs, une autre actualité est venue rythmer mon expérience au ministère : la présidence française de l’Union européenne. Dans ce cadre, j’ai participé à l’organisation d’une conférence ministérielle sur la place des petites et moyennes entreprises au sein du marché unique européen. Je m’occupe également de nombreux autres dossiers comme le soutien public à la croissance des PME et des ETI françaises, l’animation d’un réseau associatif de soutien aux entrepreneurs en difficulté (le Portail du Rebond)…

Quelles ont été les contributions de votre formation à l'École d'affaires publiques, et plus particulièrement la spécialité Administration publique, envers la fonction que vous occupez aujourd'hui ?   

Les enseignants à Sciences Po, et notamment au sein de l’EAP, ont clairement été un facteur déterminant dans mes choix d’orientation. Le fait de pouvoir côtoyer, pendant ma scolarité, de nombreux professionnels a été extrêmement éclairant dans la construction de mon parcours. Je me souviens notamment de mes maîtres de conférence en finances publiques ou en économie, qui étaient d’ailleurs en poste à Bercy, et qui m’ont donné beaucoup de recommandations très utiles ! 

Auriez-vous un conseil à donner à un ou une étudiant(e), futur jeune diplômé(e) ? 

Je n’ai jamais apprécié les conseils donnés sur un ton péremptoire donc je me garderai bien de le faire. Mais je suggérerais peut-être juste aux étudiants actuels de multiplier les expériences dans des domaines qui ne leur apparaissent pas forcément comme étant les leurs, surtout en stage, afin de se construire une expérience variée et devenir polyvalent. Et surtout, de ne pas se limiter et s’autocensurer.  

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