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28.02.2023

"Ma formation m'a permis de trouver mon travail actuel"

Thomas Baïetto Crédit photo: Ecole de journalisme de Sciences Po

Pouvez-vous décrire votre parcours académique et professionnel ?

J'ai intégré Sciences Po en 2007, juste après le bac. J'ai étudié deux ans au campus de Paris, avant de passer une année à l'université des langues étrangères de Pékin (Chine) et d'entrer à l'Ecole de journalisme de Sciences Po en 2010. En deuxième année, j'ai intégré la toute nouvelle rédaction web de France télévisions, comme apprenti. Le site francetvinfo.fr (devenu franceinfo.fr en 2016) a été mis en ligne une semaine après mon arrivée. Participer à la création d'un média et le voir grandir au fil des années jusqu'à devenir l'un des principaux sites d'information français a été une expérience assez unique et une formidable opportunité professionnelle. J'ai été embauché à l'issue de mon apprentissage en 2012 et j'y travaille encore aujourd'hui.

Quel poste occupez-vous aujourd'hui? À quoi ressemble votre travail au quotidien ?

Je suis journaliste au pôle environnement/sciences de franceinfo.fr, où je couvre notamment les questions de climat et de biodiversité. Ces deux crises sont devenues au fil des années une priorité éditoriale pour ma rédaction et France Télévisions en général. Mon temps de travail se partage entre le traitement de ces questions (reportages, enquêtes, vulgarisation d'informations scientifiques, grand format) et le desk, où je suis amené à couvrir l'ensemble de l'actualité chaude, avec des contenus courts, à base de dépêches AFP.

Quelles ont été les contributions de votre formation à la fonction que vous occupez aujourd'hui ?

Ma formation m'a très directement permis de trouver ce travail, puisque j'évolue encore dans la rédaction où j'ai fait mon apprentissage de deuxième année. Plus généralement, la formation dispensée à l'école permet de basculer très rapidement de l'étudiant au journaliste et d'être opérationnel en arrivant sur le marché du travail. Ce n'était pas encore le cas à mon époque, mais l'accent mis aujourd'hui sur les sujets environnementaux dans les enseignements m'auraient bien servis dans ma carrière.

Quels souvenirs gardez-vous de votre école, de votre promotion, de vos enseignants ?

Je garde le souvenir de deux années intenses, avec une charge de travail conséquente et de belles rencontres. J'y ai appris un métier que j'adore et m'y suis fait de très bons amis. Côté enseignant, je ne peux pas tous les citer, mais je me souviens particulièrement des cours de presse écrite de François Ernenwein, avec son insistance sur l'importance du relationnel et de l'empathie dans ce métier. J'ai également beaucoup appris avec Sophie Marsaudon (radio), Corinne Delpuech, François Grangié (agence), Laurent Greilsamer (presse écrite) et Boris Razon (web et nouveaux récits). Je me souviens que ce dernier nous avait demandé un exposé sur un jeu vidéo au fil narratif particulièrement soigné et que nous nous étions retrouvés à jouer à la console dans l'une des salles de cours.

Quels conseils donneriez-vous à un étudiant qui souhaiterait devenir journaliste aujourd'hui ?

Je lui conseillerais deux choses. La première, c'est de commencer à produire des contenus - texte, vidéo, son - avant même de commencer une formation de journaliste. Cela lui permettra de se faire la main, de trouver ce qui lui plaît et d'emmagasiner de l'expérience. La seconde, c'est de se former aux questions environnementales, même et surtout s'il se destine à couvrir d'autres sujets. Le problème aujourd'hui n'est pas tant qu'il n'y a pas assez de bons journalistes environnement : c'est plutôt le manque de connaissances sur ces sujets chez ceux qui couvrent l'économie, la politique, les faits-divers, l'international, le sport...