Accueil>"Le journalisme est un état d'esprit"

28.02.2022

"Le journalisme est un état d'esprit"

Pouvez-vous décrire votre parcours académique et professionnel? May you describe your academic and professional background?

Toute ma scolarité post-bac s’est faite à Sciences Po : d’abord au premier cycle franco-allemand délocalisé à Nancy puis en master à l’Ecole de Journalisme, avec entre les deux une année à l’étranger passée à Berlin (Allemagne) en stage dans des médias allemands. J’ai énormément appris au cours de ces cinq années mais pas seulement sur le plan académique. J’ai aussi et surtout appris à apprendre, à développer ma curiosité, mon esprit critique, à m’ouvrir au monde et à la diversité de ses enjeux.

>Quel poste occupez-vous aujourd'hui? A quoi ressemble votre travail au quotidien? What is your job title today? How is your daily routine?

Depuis 2018, je suis le chef du service politique de TF1 et LCI. Je suis principalement chargé d’encadrer le travail des reporters politiques au profit des journaux de 13h, de 20h, de l’antenne de LCI et du digital TF1info. J’interviens moi-même régulièrement sur les antennes de TF1 et LCI pour des analyses politiques ou lors d’éditions spéciales. Je participe chaque dimanche à 12h au Grand Jury RTL - LCI - LeFigaro. Mon travail consiste en grande partie à faire en sorte que TF1 et LCI soient en pointe sur les grands événements politiques.

Quelles ont été les contributions de votre formation à la fonction que vous occupez aujourd'hui? What were the main takeaways from your degree?

Le premier cycle à Sciences Po m’a donné un solide bagage de départ. J’ai ensuite réalisé au cours mes deux années à l’Ecole de Journalisme un apprentissage en alternance à RTL où je passais mes week-ends et vacances scolaires. Ce mix entre l’expérience en rédaction et les cours très concrets à l’Ecole de journalisme de Sciences Po m’a énormément apporté. Le contact à l’Ecole avec des enseignants étant eux-mêmes des journalistes en activité m’a beaucoup appris sur la réalité du métier. La mise en conditions réelles à travers les ateliers pratiques en cours était un vrai plus.

Quels souvenirs gardez-vous de votre école, de votre promotion, de vos enseignants? What memories did you keep from your school, your cohort, your teachers?

A l’Ecole de journalisme de Sciences Po, on crée des liens entre étudiants qui peuvent bien sûr persister au-delà de la scolarité. Ce sont d’une certaine manière de futurs collègues, tout comme nos professeurs. Je travaille aujourd’hui avec des journalistes que j’ai eus à l’époque comme camarades ou comme enseignants. Une phrase d’une professeure, Michèle Cotta, m’a par ailleurs particulièrement marqué : "Quand vous couvrez une actualité, arrêtez-vous toujours un instant pour vous demander ce que vous en pensez". Conseil essentiel qui permet de garder recul et capacité d’analyse.

Quels conseils donneriez-vous à un étudiant qui souhaiterait devenir journaliste aujourd'hui? What advice could you give to a student who would like to become a journalist?

Le journalisme est un métier exigeant, pas toujours simple. Mieux vaut être un passionné. Et mieux vaut se donner dès le départ tous les moyens d’apprendre et de progresser. Il faut vivre à fond ses deux années à l’Ecole de Journalisme pour y apprendre le plus de choses possible. Et multiplier les stages autant que possible. En ce qui me concerne, la réalisation d’un apprentissage en alternance avec les cours a été un vrai plus. Je le recommande. Mais surtout : travaillez votre curiosité à chaque instant. Le journalisme est un état d’esprit.