Né le 29 mai 1907, sous le nom de Jean Roger, Jean Sainteny - autorisé en mai 1949 à porter officiellement son pseudonyme de résistant - fait des...
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Né le 29 mai 1907, sous le nom de Jean Roger, Jean Sainteny - autorisé en mai 1949 à porter officiellement son pseudonyme de résistant - fait des études aux lycées Condorcet et Janson de Sailly à Paris. Il entre en 1929 à la Banque de l'Indochine et est aussitôt envoyé en Extrême-Orient. Il n'y reste alors que deux ans, mais cela suffit à l'attacher durablement à cette région du monde. De retour en France en 1932, il crée une affaire dans la banque et les assurances. Mobilisé en 1939, il rejoint la Résistance après l’armistice sous le pseudonyme de Jean Sainteny ou Dragon. Il est le chef du secteur Normandie pour le réseau Alliance. Capturé par la Gestapo en 1943 puis en 1944, il réussit à s’évader.
Chef de la mission militaire en Chine en 1945, il est nommé commissaire de la République pour le Tonkin et le Nord-Annam en 1945. C'est à ce titre qu'il signe avec Hô Chi Minh les accords du 6 mars 1946, qui permettent aux troupes du général Leclerc d'entrer sans combat dans Hanoï, première tentative de décolonisation pacifique.
Cependant, le 19 décembre suivant, c'est l'insurrection générale : la guerre d'Indochine commence. Jean Sainteny rentre en France en février 1947 et est alors chargé de missions diverses jusqu'à sa nomination, en 1954, comme délégué général de France au Nord-Vietnam, poste qu'il occupe jusqu'en 1958. Il sait alors rétablir et maintenir de bons contacts avec les autorités du nouvel État.
Jean Sainteny est aussi un gaulliste indéfectible. En 1958, il devient un des leaders de l’Association nationale pour le soutien de l’action du général de Gaulle.
De 1959 à 1962, il est nommé commissaire général au Tourisme. Élu député Union pour la Nouvelle République-Union démocratique du travail (UNR-UDT) en novembre 1962, il obtient la même année le portefeuille des Anciens Combattants dans le gouvernement de Georges Pompidou (1962-1966). Deux ans plus tard, il est nommé membre du Conseil constitutionnel et y reste jusqu’en 1977. En 1969, il fonde l'Institut international bouddhique qui donne lieu à la création d'une pagode au bois de Vincennes.