Né le 30 mars 1863, licencié en droit, Joseph Caillaux enseigne à l'École libre des sciences politiques (ELSP) de Paris, avant de commencer une...
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Né le 30 mars 1863, licencié en droit, Joseph Caillaux enseigne à l'École libre des sciences politiques (ELSP) de Paris, avant de commencer une carrière politique en 1898 comme député de Mamers (Sarthe), constamment réélu jusqu'en 1914.
En 1899, il devient ministre des Finances dans le cabinet de Waldeck-Rousseau. Évoluant du centre droit vers le radicalisme, il est ensuite le ministre des Finances de Clemenceau (1906-1909) et attache son nom à l'établissement de l'impôt sur le revenu.
Président du Conseil et ministre de l'Intérieur de juin 1911 à janvier 1912, il négocie avec l'Allemagne lors du coup d'Agadir la convention de novembre 1911 réglant pacifiquement l'affaire marocaine. Cette politique de rapprochement avec Berlin provoque la chute du ministère. Caillaux retourne au ministère des Finances avec le cabinet Doumergue en 1913.
En mars 1914, sa femme tue le directeur du Figaro, Gaston Calmette, qui menait une campagne de presse contre lui, menaçant ainsi sa carrière. En 1917, Joseph Caillaux est poursuivi pour intelligence avec l'ennemi. La Haute Cour ne retient en 1920 que l'accusation d'aide involontaire par ses propos, ses contacts et son opposition politique. Amnistié en 1925, il est appelé par Painlevé au ministère des Finances en avril et est élu sénateur en juillet de la même année. En 1936, il retrouve une dernière fois le portefeuille des Finances dans le cabinet Bouisson. Le 10 juillet 1940, il vote la délégation des pleins pouvoirs constituants au maréchal Pétain. Il décède le 21 novembre 1944.
Émile Roche est né le 24 septembre 1893. Il débute en 1911 comme journaliste, rédacteur au Cri des Flandres. Après la Première Guerre mondiale, il s’inscrit au Parti radical et fonde l’hebdomadaire La Voix puis dirige entre 1929 et 1939 le quotidien La République.
Économiste et homme politique, il devient le collaborateur de Joseph Caillaux en 1927 et le reste jusqu'à la mort de ce dernier. Il est élu vice-président du Parti radical dans les années 30.
Après la Seconde Guerre mondiale, il dirige de 1948 à 1950 l’hebdomadaire La Semaine économique et financière qui fusionne par la suite avec La Vie française. Il siège dans les conseils d’administration de plusieurs sociétés (Moteurs Perkins, Eaux de Contrexéville, Entreprise de dragages et de travaux publics, Poliet et Chausson, etc.).
Il préside le Conseil économique et social de 1954 à 1974 et en 1955 le Comité national d’orientation économique. En 1962, il est membre de la délégation française à Bruxelles au moment de la création du Conseil économique et social des Communautés européennes, il en est le président de 1962 à 1964. Il décède le 25 octobre 1990.