Né le 20 janvier 1920, Yves Jouffa adhère, dès l'âge de 16 ans, aux Jeunesses socialistes et devient, deux ans après, l'un des dirigeants des...
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Né le 20 janvier 1920, Yves Jouffa adhère, dès l'âge de 16 ans, aux Jeunesses socialistes et devient, deux ans après, l'un des dirigeants des Étudiants socialistes de Paris.
Il est mobilisé en juin 1940, démobilisé en août puis affecté aux Chantiers de Jeunesse créés par le gouvernement de Vichy. Arrêté le 20 août 1941 par des policiers français, lors de l'une des premières rafles de Juifs opérées dans Paris, il est incarcéré au camp de Drancy jusqu'au 14 septembre 1942. Réfractaire au Service du travail obligatoire (STO), il passe dans la clandestinité, s'engage dans les Forces françaises de l'intérieur (FFI) et prend part aux combats pour la libération de la Normandie.
Dès la fin de la guerre, il reprend ses activités militantes et devient, en 1957, l'un des fondateurs de l'Union de la gauche socialiste (UGS) puis du Parti socialiste unifié (PSU) en 1960, qu'il quitte le 25 septembre 1967 pour créer, avec d'autres, l'Union des groupes et clubs socialistes (UGCS).
Parallèlement à ses activités politiques, il poursuit sa carrière d'avocat et plaide devant les tribunaux algériens. Avocat politique, il défend notamment les membres du Mouvement nationaliste algérien (MNA). Spécialiste du droit de la construction, il est également membre de la commission de la procédure pénale et du conseil de l'Ordre des avocats au barreau de Paris.
Membre puis vice-président de la Ligue des droits de l'homme (LDH), il en devient le président en 1984. Sous sa houlette, la Ligue s'engage notamment en faveur du droit de vote, aux élections locales, des résidents étrangers non communautaires. En 1988, il devient expert de la Fédération internationale des droits de l'homme, membre de la Commission nationale consultative des droits de l'homme auprès du Premier ministre et vice-président de Droit et démocratie.
Outre ces différentes activités, Yves Jouffa publie de nombreux articles et collabore à plusieurs revues dont Hommes et liberté.
Il décède le 13 janvier 1999.