Pierre Cot est né en 1895 à Coise-Saint-Jean-Pied-Gauthier (Savoie). Après avoir obtenu l’agrégation de droit, il est remarqué par Raymond Poincaré qui lui offre sa première expérience politique aux élections législatives de 1924, comme candidat dans les Hautes-Alpes. Vaincu, il amorce alors une évolution politique qui s'accentue avec le temps : s'il est élu, en 1928, député de Savoie sous l'étiquette radicale, c'est sur une liste communiste qu'il se présente dans le Rhône en 1951. Sa carrière ministérielle commence, quant à elle, en décembre 1932 lorsqu'il devient sous-secrétaire d'État aux Affaires étrangères dans le gouvernement Paul-Boncour. En février 1933, Édouard Daladier lui confie le portefeuille de l'Air, nouveau ministère promis à un riche avenir. Passant le brevet de pilote, il se lance avec fougue dans la promotion de l'aviation et réorganise l'aéronautique civile en créant la compagnie nationale Air France. Forcé d'abandonner ce portefeuille après le 6 février 1934, il le retrouve en 1936 dans le gouvernement de Léon Blum. Il se consacre alors principalement à la nationalisation des industries aéronautiques. Jean Moulin fait alors partie de son équipe. Profondément touché par la défaite française de mai 1940, il essaie durant sa vie entière d'en comprendre les raisons et de prouver que l'aviation n'est pas le principal artisan de cette défaite. Ministre de l'Air soviétophile sous le Front populaire, il devient un compagnon de route du Parti communiste après la guerre, tentant ainsi un retour en politique. Si Mai 1968 marque un coup d'arrêt à une carrière politique nationale, Pierre Cot continue d'assumer des responsabilités locales en Savoie jusqu'en 1973.
Il décède en 1977.