Les femmes 
de l'Action française 

Camille Cléret (Université d'Angers) 

Née en 1898 dans le cadre des mobilisations antidreyfusardes, L’Action française occupe une place incontournable dans l’histoire de l’extrême droite et du nationalisme français. Convertie au royalisme sous l’égide de Charles Maurras, cette organisation se montre d’emblée très hostile au féminisme, qu’elle associe à l’Anti-France et plus particulièrement au péril juif. Dès les années 1900, des femmes s’associent néanmoins à ses combats et apprennent à militer dans ses rangs.

Discrète, cette présence féminine ne se dément pas au fil des ans, en dépit des crises et des conflits qui viennent affecter le mouvement jusqu’à la disparition de son Maître à penser en 1952. En s’appuyant sur la correspondance féminine de ce dernier, on réfléchira aux ressorts de tels engagements. Comment des femmes en viennent-elles à soutenir une cause qui semble a priori desservir leurs propres intérêts et comment négocient-elles leur place au sein d’un mouvement voué à la promotion d’un nationalisme viril et musculeux ?

Coordination

• Bérénice Bernard (CHSP/Université de Genève)
• Christelle Gomis (Université de Picardie Jules Verne)
• Daniel A. Gordon (Edge Hill University)
• Zoe Grumberg (Université d'Angers),
• Gerd-Rainer Horn (Sciences Po, Centre d’histoire),
• Célia Keren (Université de Versailles - Saint-Quentin-en-Yvelines / IUF)
• Eugénia Palieraki ( Université Paris I Panthéon Sorbonne)
• Luca Provenzano (Katholieke Universiteit Leuven)

Contact
gerdrainer.horn@sciencespo.fr