Ma thèse explore comment la science et la pratique de la sylviculture ont été un instrument permettant de projeter le pouvoir fédéral dans l’Intermountain West des États-Unis. Créée en 1891, la réserve forestière était une nouvelle juridiction permettant au président des États-Unis et au Congrès de jouer un rôle sans précédent dans la colonisation de la partie la plus aride de l’Amérique du Nord. Situé entre les montagnes Rocheuses, la Sierra Nevada et la chaîne des Cascades, l’Intermountain West présentait des risques uniques, tels que la sécheresse, les tempêtes violentes et les feux de forêt, qui constituaient un défi permanent pour les colons. La sylviculture était un instrument permettant de résoudre ces problèmes.
Pratique développée pour gérer les forêts, elle est devenue un moyen de faire des expériences avec les forêts de l’Intermountain West et de surveiller ses habitants. Mais le Service forestier a également établi des relations de confiance et une autorité grâce à l’expérimentation scientifique, en aménageant les montagnes pour prévenir les feux de forêt et, surtout, en collectant des informations. Cette thèse examine ces pratiques ainsi que d’autres mises en œuvre par les forestiers pour projeter le pouvoir fédéral dans l’Intermountain West.

Thèse réalisée sous la direction de Mario Del Pero (Sciences Po, CHSP) et de Giacomo Parrinello (Sciences Po, CHSP).

“Forestry and power in the United States Empire, 1891-1914”

• Environmental histories of North America ; 
• Long European Nineteenth Century ; 
• Narratives of the Past

• Graduate Fellow, Graduate School of Arts & Sciences, Harvard University ;
• Stuart L. Bernath Dissertation Fellowship, Society for Historians of American Foreign Relations
  (SHAFR) ; 
• Fellow, Consortium for the History of Science, Technology, & Medicine (Philadelphia, PA, USA) ; 
• Charles Redd Center Fellowship for Western History, Brigham Young University (Provo, UT, USA)