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09.07.2025

Portraits de diplômées 2025 : Audrey Rouhier

Dans cet entretien, Audrey Rouhier, jeune diplômée du master International Business and Sustainability à l’École du management et de l’impact de Sciences Po, raconte son parcours en études de genre, un domaine qu’elle a choisi de suivre parallèlement à son cursus principal. 

Pourquoi avez-vous voulu suivre un parcours en études de genre en complément de votre master ?

Étudiante au sein du master International Business and Sustainability, mon programme ne comprenait pas de modules relatifs à l’égalité hommes-femmes ni aux thématiques dites EDI (égalité, diversité, inclusion). Or, ces sujets sont particulièrement structurants et actuels pour les entreprises : rémunération, place de la parentalité, évolution de carrière, présence des femmes dans les métiers techniques et scientifiques, etc.

Œuvrer pour une meilleure intégration de ces enjeux dans les organisations participe selon moi à l’émancipation économique des femmes et à plus d’égalité. Face à ce constat, et imaginant exercer un jour des missions en lien avec l’égalité femmes-hommes en entreprise, j’ai souhaité me former à ces enjeux en suivant différents cours en études de genre. Cette base théorique et pluridisciplinaire me semble d’autant plus importante à maîtriser que les sujets EDI sont parfois instrumentalisés, voire fortement remis en cause au sein des organisations.

Y a-t-il un cours en particulier qui vous a particulièrement marquée DANS VOTRE PARCOURS ?

Le cours qui m’a le plus marquée en études de genre est celui d’Emmanuel Beaubatie, intitulé “Les grandes questions sociologiques au prisme du genre”. C’était un cours de tronc commun de la majeure Économie et Société au Collège universitaire. L’objectif était d’aborder les grandes thématiques de la sociologie (travail, santé, école, famille…) tout en "chaussant les lunettes du genre".

Une séance qui m’a particulièrement marquée est celle dédiée à l’école, car je réalisais à ce moment-là un stage civique au sein d’un collège. J’ai d’ailleurs choisi de consacrer mon Grand Écrit aux inégalités filles-garçons à l’école. Très peu familière des thématiques liées au genre, ce cours a agi comme un révélateur. J’ai ainsi découvert un champ d’études extrêmement riche et vaste, tant par sa profondeur historique que dans les disciplines mobilisées. Ce cours a marqué le point de départ de mon intérêt pour ces sujets, que je n'ai cessé d'étudier sous différentes facettes durant mes quatre années d’études.

Quel est votre meilleur souvenir de votre parcours à Sciences Po ?

Comme beaucoup d’entre nous, une des périodes qui m’a le plus marquée est celle de mon échange universitaire Erasmus à Oslo. Je tenais particulièrement à découvrir les sociétés nordiques, souvent citées en modèles en termes d’égalité hommes-femmes. J’avais à l’époque été très amusée de partager les locaux de l’université avec une crèche, facilitant ainsi la reprise d’études des parents. Au-delà de l’aspect académique, je pense que la troisième année à l’étranger a été pour toutes et tous un grand moment de liberté et de découvertes.

Quel conseil donneriez-vous aux prochaines générations ?

Il n’est pas aisé de donner un conseil universellement utile aux nouveaux étudiants. Toutefois, je leur dirais de résister à la pression des pairs pour ne pas suivre une voie que tout le monde semble emprunter si elle ne leur correspond pas

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Légende de l'image de couverture : Audrey Rouhier, jeune diplômée du master International Business and Sustainability à l’École du management et de l’impact de Sciences Po (crédits : AR)

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