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23.03.2022

Isabelle | Consultante, BCG

Quel a été votre parcours d'études et professionnel jusqu'ici ?

Je suis entrée à Sciences Po en 2012 après mon baccalauréat scientifique. J’ai rejoint le campus de Nancy spécialisé sur l’espace européen et plus particulièrement germanophone en suivant en parallèle des études d’économie à la faculté de Nancy. En troisième année, j’ai eu la chance d’étudier à l’université de Saint-Gall en Suisse.

J’ai ensuite passé une année à l’école Ferrandi pour me consacrer à un projet qui me tenait à cœur : passer mon CAP pâtisserie ! C’était une année très riche, en apprentissage, où j’ai partagé mon temps entre une formation théorique à l’école Ferrandi et une formation terrain dans des établissements à Paris.

Après cette parenthèse, j’ai rejoint le Master finance et stratégie, spécialisation stratégie et management. C’est à la suite de différents stages en conseil, industrie et capital-risque que je me suis orientée vers le conseil en stratégie.

Pourquoi avoir fait le choix de ce métier ?

J’ai eu la chance de faire assez tôt des stages dans ce domaine (et d’autres) ce qui m’a aidé à rapidement identifier des marqueurs propres au conseil qui m’ont particulièrement plu.

Le premier est la diversité qu’offre le métier de consultant qui se matérialise à plusieurs niveaux. D’abord le spectre de secteurs dans lesquels les cabinets de conseil opèrent est large : industrie automobile, secteur public, énergie, private equity etc. Cette possibilité de découvrir à chaque début de mission un nouveau secteur est un aspect qui m’a séduit, d’une part parce que je suis assez curieuse et d’autre part parce que c’est une excellente opportunité pour identifier les secteurs qui vous plaisent le plus (ou moins) – ce qui n’est pas forcément limpide en sortie d’école ! La nature des problématiques traitées – organisationnelles, financières, stratégiques etc. – change aussi d’une mission à l’autre ce qui est stimulant. Lors de mon premier stage chez A.T. Kearney, j’ai travaillé sur un projet dans l’industrie automobile à Stuttgart, dans le secteur public à Berlin ... Cette première expérience professionnelle m’a confirmé que je serai amenée à travailler sur des sujets très variés.

Ensuite j’avais conscience à quel point la dimension collective était importante dans ce métier ce qui m’a aussi attiré. En conseil en stratégie, les missions sont conduites systématiquement en équipe ; une émulation collective permet de faire avancer le projet grâce aux contributions de chacun – ce mode de fonctionnement m’a particulièrement convenu.

Enfin, franco-britannique, j’avais à cœur d’évoluer dans un environnement international ce qui est souvent le cas des grands cabinets de conseils. Les clients sont par nature globaux ce qui implique une dimension internationale assez fréquente dans les projets (la langue de travail est par défaut l’anglais et il n’est pas rare que les équipes soient constituées de collègues de différents bureaux à travers le monde). Il faut aussi savoir qu’il existe en conseil de multiples opportunités de mobilité géographique (par exemple être transférée dans un autre bureau pendant 12 mois) : c’est une particularité qui est pour moi venue renforcer la proposition de valeur d’un début de carrière en conseil.

A noter que le conseil permet aussi de créer des parcours sur-mesure selon vos intérêts : explorer différents secteurs, se spécialiser rapidement ou encore faire un secondment comme proposé au BCG : il s’agit d’un programme permettant de découvrir un tout autre métier (au BCG ou ailleurs) pendant quelques mois.

En quoi votre Master vous a apporté des compétences utiles pour exercer vos fonctions ?

Le Master finance et stratégie m’a d’abord permis d’acquérir des fondamentaux avec des cours sur la finance (corporate finance, fonctionnement des marchés financiers par exemple) et d’autres davantage orientés sur la stratégie d’entreprise (stratégie, management, marketing etc.). Ce socle est naturellement utile dans mon métier de tous les jours m’étant orientée vers une spécialisation « stratégie ».

Ensuite l’opportunité de faire des stages pendant ces 2 années de master (1 an de stage de césure et 6 mois de stage de fin d’études dans mon cas) permet de mettre en pratique ces apprentissages théoriques. De mon côté j’ai eu l’occasion de découvrir l’industrie automobile en travaillant en Asie et aux Etats-Unis, le conseil en stratégie au Moyen-Orient et le capital-risque en France : ces expériences ont renforcé mes capacités d’adaptation.

Enfin, au-delà du Master, il me semble que c’est l’intégralité du cycle Sciences Po qui m’a forgé. Je pense par exemple au travail en équipe qui arrive très tôt dans le cursus ou encore à l’importance qui est placée dans les activités extracurriculaires. J’ai aussi eu l’occasion de rencontrer pendant ces années des personnes aux horizons variés et maintenant aux parcours exceptionnels bien qu’aussi différents les uns que les autres : cet environnement alimente une certaine ouverture d’esprit et une curiosité que j’affectionne.

Pouvez-vous partager un exemple de projet / mission ?

Les missions de conseil sont souvent ancrées dans l’actualité. Je pense notamment à des sujets de transformation digitale ou bien de sustainability qui sont des sujets clés pour les clients que nous accompagnons.

Les projets peuvent prendre des formes multiples : entre des missions longues (quelques mois) de transformation par exemple ou des missions plus courtes (quelques semaines) comme des due diligence, le spectre est très large.

A titre personnel, j’ai récemment accompagné un fonds d’investissement dans le cadre d‘une étude de marché dans le secteur du recyclage des déchets en France. Nous nous sommes intéressés à l’offre et la demande de ce marché mais aussi à d’autres dimensions comme les acteurs en présence ou encore le cadre réglementaire. C’était une mission très enrichissante dans un secteur clé aux enjeux multiples d’un point de vue environnemental pour les années à venir.

Qu'est-ce qui vous plaît le plus au quotidien ?

Mon rôle de consultante au BCG consiste à mener une partie de la mission et d’en tirer les messages clés pour le client. Nous travaillons en moyenne en équipe de 3-4 consultants avec un manager qui pilote la mission et des Directeurs Associés spécialisés dans le secteur d’étude.

J’apprécie la dimension analytique qui constitue une grande partie de mon quotidien à mon niveau de séniorité. L’objectif est de répondre aux questions clés que se pose le client en allant suffisamment dans le détail pour être précis tout en réussissant à prendre de la hauteur : quels sont les principaux enseignements de la mission pour le client ? Nous essayons de mener nos analyses de manière très inductive afin de se concentrer sur les éléments ayant le plus d’impact, en posant notamment des hypothèses : ce mode de raisonnement n’est pas forcément intuitif en sortant de Sciences Po mais, à mon sens, très formateur et complémentaire de notre formation.

J’apprécie aussi particulièrement la dimension collective tant avec l’équipe BCG qu’avec les clients que nous accompagnons. Sur ma mission actuelle, j’échange quotidiennement avec les membres de l’équipe et avec le client. Ce sont des moments que j’apprécie particulièrement : en interne, c’est l’occasion de confronter ses idées, convictions, hypothèses et d’avancer sur le projet ; avec les clients, c’est l’occasion de présenter des analyses clés mais aussi de coconstruire avec eux.

Quel(s) conseil(s) donneriez-vous aux étudiants qui s'intéressent au métier de consultant en stratégie ?

Menez vos propres expériences professionnelles dans ce secteur – et dans d’autres. Les stages sont un excellent moyen de tester si ce type de métier pourrait vous plaire et d’appréhender des subtilités comme par exemple les différences de cultures au sein des différents cabinets.

Ensuite lancez-vous : si l’exigence du processus de recrutement est réelle, le bagage acquis en master, une préparation régulière et l’accompagnement mis en place par Sciences Po (cours d’introduction au conseil en stratégie dispensés par des Directeurs Associés, « coaching » par des alumni de Sciences Po maintenant consultants etc.) permettent d’intégrer ces structures.

Enfin portez-votre choix vers le cabinet qui vous ressemble : le métier de consultant en stratégie est exigeant, la qualité des personnes qui vous entourent est un facteur de succès non négligeable à votre épanouissement professionnel.

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