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15.11.2022

Etienne | Analyste, Astérion

Etienne Duriez est diplômé du Master International Business and Sustainability (anciennement Master International Management and Sustainability). Il est actuellement Venture Capital Analyst chez Asterion Ventures.

POUVEZ-VOUS NOUS DECRIRE VOTRE PARCOURS JUSQU’A VOTRE POSITION ET VOS FONCTION ACTUELLES ?

Je m’appelle Etienne, je suis originaire du Nord de la France, j’ai fait mon Bachelor et mon Master à Sciences Po et je travaille actuellement en tant qu’analyste chez Asterion, un fond de capital de risque à impact qui privilégie les jeunes entrepreneurs. Nous investissons de 300K€ à 3mo€ dans des startups qui s'attaquent à des problèmes mondiaux tels que le changement climatique, la protection de la biodiversité, etc. Je m’occupe principalement de la recherche d'entreprises ayant un impact et de la conduite d'analyses approfondies de leur impact et de leurs métriques financières.

QU’EST-CE-QUE VOTRE MASTER VOUS A APPORTÉ ?

Je suis diplômé cum laude du Master International Management and Sustainability (actuel Master International Business and Sustainability). J'ai pu élargir mes compétences techniques en suivant des cours tels que la gestion d'actifs ou en préparant l'examen du CFA (Chartered Financial Analyst), tout en ayant une réflexion intellectuelle approfondie à travers les cours des professeurs de l'ENS ou du CNRS. J'ai particulièrement apprécié les cours qui m’ont donné une vision plus large en faisant intervenir des disciplines comme l'archéologie, la philosophie, l'anthropologie, etc. Ce fut un parcours intellectuel fascinant que de relier des concepts techniques tels que les connaissances écologiques traditionnelles (CET), des idées nouvelles comme la valeur actuelle nette du carbone, la taxonomie verte européenne ou la seconde encyclique du pape François. Je suis également très reconnaissant des possibilités offertes par mon master : j’ai eu l’opportunité d’être tuteur pour des étudiants de master 1 pour le cours the Great Transition ainsi que de participer aux enseignements du Centre pour l’entrepreneuriat.

AVEZ-VOUS EU L’OPPORTUNITÉ DE FAIRE UNE ANNÉE DE CESURE ? QUEL STAGE AVEZ-VOUS FAIT DURANT VOTRE SCOLARITÉ ?

J'ai pris une année de césure et fait plusieurs stages : d’abord chez HOP - Halte à l'Obsolescence Programmée, une ONG qui milite pour la durabilité des produits, puis chez le French Impact, qui aide des projets régionaux dans leur recherche de fonds.

Pour mon stage de fin d'études, je suis allée chez Bpifrance où j'ai rejoint l'équipe Fund-of-Fund chargée d'investir dans des fonds de Private Equity français et internationaux.

SI VOUS DEVIEZ DONNER UN CONSEIL AUX FUTURS DIPLÔMÉS, QUEL SERAIT-IL ?

Je leur conseillerais de suivre quelques cours qui approfondissent les sujets qui les intéressent ; personnellement, j’ai vraiment apprécié de me plonger dans des sujets techniques, qu'il s'agisse du climat ou des questions liées à la finance. Il y a beaucoup à apprendre en dehors d’une salle de classique. Aussi, la poursuite d’autres activités, tel que le bénévolat, un stage à temps partiel et un job étudiant, a constitué un des facteurs clés de mon développement personnel.

Je me souviens aussi trop bien à quel point ce fut un dilemme de choisir tel ou tel master, tel stage ou tel emploi. Lorsqu’il s’agit de réfléchir à son orientation, je garde toujours à l'esprit cette citation de Kierkegaard : « La vie doit être vécue en regardant vers l’avenir, mais elle ne peut être comprise qu’en se retournant vers le passé ». Ben Horowitz a également eu cette phrase qui donne à réfléchir : « Ne suivez pas votre passion, suivez votre contribution ». Avec le recul, je pense que c’est un peu ce que j’ai essayé de faire. Bien que ce chemin ne soit pas linéaire et que ma contribution reste modeste par rapport aux problèmes auxquels nous faisons face, constater qu’il y a du positif dans ce monde, pour lequel cela vaut la peine de se battre, m’a orienté dans mes choix.