Accueil>#FutursPluriels - Grands projets numériques et défis écologiques : contradictoires, ou nécessaires ?

28.09.2020

#FutursPluriels - Grands projets numériques et défis écologiques : contradictoires, ou nécessaires ?

Le numérique semble clairement contribuer à la crise écologique. Peut-il en aller autrement ? Et si c'est le cas, les grands projets technologiques doivent-ils être remis en question ? Peut-on penser un numérique durable ?

"La 5G tue. Non pas à cause des effets des ondes sur la santé humaine. Mais en tant que création artificielle d'un besoin arbitraire aux conséquences dévastatrices. On ne peut plus continuer à faire "comme si" ces folies n'avaient pas de conséquences. (...) Préfère-t-on la vie ou le débit du réseau téléphonique ? C'est, presque, aussi simple que cela." Aurélien Barrau, physicien.

Aujourd'hui, le numérique - tel qu'il est - semble clairement contribuer à la crise écologique. Il consomme des ressources et de l'énergie, il produit des déchets difficiles à recycler, il fonctionne souvent à l'addiction et à l'obsolescence programmée. Peut-il en aller autrement ? Et si c'est le cas, les grands projets technologiques (5G, smart cities, réseaux électriques ou de transports "intelligents", etc.) doivent-ils être remis en question ? Peut-on penser un numérique durable ?

Intervenant·e·s

Animation : Daniel Kaplan, Réseau Université de la Pluralité

  • Introduction : Christine Balagué, titulaire de la Chaire Good in Tech
  • Yasmine Abbas, architecte, enseignante-chercheuse au PennState College of Arts and Architecture
  • Romaric David, ingénieur de recherche à l'Université de Strasbourg, GDS Ecoinfo-CNRS
  • Alexandre Monnin, philosophe, cofondateur d'Origens Medialab

 

>Bios :

Yasmine Abbas est architecte DPLG et designer, enseignante-chercheuse au PennState College of Arts and Architecture, auteure de Le néo-nomadisme : Mobilités. Partage. Transformations identitaires et urbaines (2011). Sa recherche explore les mobilités, les cultures numériques et la production de "lieux augmentés". Son travail actuel s'oriente autour de la fabrication d'atmosphères, la cartographie générative et le design numérique d'ambiances. Elle est également cofondatrice du Agbogbloshie Makerspace Platform (AMP) à Accra, Ghana.

Romaric David est ingénieur de Recherche Hors Classe à la Direction du Numérique de l’Université de Strasbourg, responsable du Datacenter. Il s'intéresse depuis de nombreuses années aux aspects environnementaux de l’informatique et participe au GDS Ecoinfo du CNRS depuis 2013. Dans ce cadre, il a participé à de nombreuses actions dans le domaine des Datacenters (documents de référence, formations, groupes de travail, journées techniques….) et fait labelliser par la commission européenne le Datacenter de l’Université de Strasbourg, au titre du programme « Code de Conduite Européen sur les Datacenters ».

Alexandre Monnin est philosophe, Directeur Scientifique d’Origens Media Lab, Enseignant-Chercheur en école de management (ESC Clermont) et à l'origine, avec Diego Landivar, de l'initiative Closing Worlds. Il a contribué à la rédaction du rapport intitulé "Pour une sobriété numérique" publié par le Shift Projet dans le cadre du groupe de travail "Lean ICT" (2017-2018) après avoir fondé, en 2016, le Community Group « Web We Can Afford » au sein du W3C. Récemment, il a co-édité le numéro 76 de la revue Multitudes intitulé "Est-il trop tard pour l'effondrement ?". Il monte actuellement pour la rentrée 2020 un Master of Science intitulé "Strategy and Design for the Anthropocene" en partenariat avec Strate Ecole de Design à Lyon.