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Le parcours civique : un exercice de citoyenneté

Enjeux pédagogiques

Le Parcours civique affirme l’ambition de Sciences Po de former des actrices et des acteurs dotés d’une grande exigence éthique, conscients des réalités sociales à toutes les échelles, du local au global, capables de s’investir pour autrui suivant des principes humanistes.

Cet exercice de citoyenneté permet aux étudiantes et aux étudiants d’endosser leurs responsabilités sociales et civiques. En tissant des liens entre les enseignements théoriques et les expériences d’engagement, ces derniers sont invités à construire un projet individuel ou collectif dans les domaines de l’intérêt général et de la promotion de l’égalité et de la solidarité.
 

Organisation du programme

Ce programme, dispensé sur l’ensemble des campus du Collège Universitaire, couvre les deux premières années de bachelor. Il s’organise autour d’expériences de terrain, dont un stage civique de 140 heures, réalisé pendant l’été de la première année, et un projet d’engagement, individuel ou collectif, de 50 heures, se déroulant en continu la deuxième année. 

Au travers d’une démarche pluridisciplinaire, comparatiste et ancrée dans la réalité du terrain, les élèves apprennent à penser de manière critique tout en agissant en responsabilité. Encadrés par des référents académiques, ils produisent à la fin de leur 2ᵉ (ou 3ᵉ année pour la cohorte 2022-2025) année un grand écrit réflexif. 

Pilier fondamental dans la formation académique du Collège universitaire, la validation du parcours civique est indispensable à l’obtention du diplôme de Bachelor. Il constitue une obligation de scolarité avec l’attribution de 6 crédits ECTS au minimum (jusqu’à 9 crédits ECTS au maximum) pour les expériences de terrain, auxquels s’ajoutent les 6 crédits ECTS du Grand écrit. 

Témoignages

« Ces expériences m’ont permis de développer des qualités humaines en échangeant avec des publics variés ayant des parcours de vie très différents les uns des autres. L’empathie et la communication ont été au cœur de mes deux stages afin d’être capable de m’adapter pour aider les personnes qui se trouvaient en face de moi. »

Clémence Foucher

Étudiante sur le campus de Poitiers, elle a choisi le thème de la lutte contre l'isolement social et a appris à s'adapter pour aider les personnes vulnérables et leurs aidants.

« J’ai pu constater combien les dispositifs d’animation sociale, même modestes, peuvent jouer un rôle structurant dans la revalorisation de l’estime de soi et la reconstitution d’un tissu relationnel. L’action publique, pour être efficace, doit intégrer les dimensions relationnelles et affectives de l’accompagnement social. »

Luccas Grand

Étudiant sur le campus de Poitiers, il a choisi le thème de l’assistance aux personnes en perte d’autonomie, en l’élargissant à la question du handicap, du grand âge et de l’isolement social.

« À titre personnel, j’ai été impressionnée par leur capacité à continuer de vivre malgré les alertes aériennes quotidiennes, les longues coupures d’électricité, la perte de proches, la peur et la violence… Dans l’école à Vinnytsia, beaucoup d’enfants avaient perdu un proche. Malgré cela, ils parviennent à garder le sourire, venir étudier et s’adapter aux circonstances. »

Siloé Halliez

Étudiante sur le campus de Poitiers, elle a mené deux expériences auprès d’enfants et de lycéens ukrainiens, l’amenant à se rendre deux fois en Ukraine pour saisir leur quotidien en guerre.