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20.04.2023

[VIDÉO] Les meilleurs moments de la finale du concours d'éloquence 2023

Les six finalistes et le jury de la finale 2023 du concours d'éloquence de Sciences Po. (crédits : Sciences Po)

14 avril 2023. Six finalistes ont concouru pour remporter la finale de l'édition 2023 du Prix Philippe Seguin - Suzanne Bastid, renommé ainsi cette année en hommage à la première femme à avoir été nommée professeure de droit international à Sciences Po en 1946

Les concours d'éloquence, un moment fort de la vie étudiante

Le concours d'éloquence, un des moments forts de l'année étudiante et l'une des marques de fabrique de Sciences Po, est organisé par l'association d'art oratoire Sciences Polémiques. Une association qui ne s'est pas reposée sur sa renommée cette année et qui a tenu un gala d'art oratoire à l'occasion des 150 ans de Sciences Po (à retrouver ici en vidéo) et ouvert une filiale sur le campus du Havre, ouverture marquée par la première édition du prix d'éloquence Richard Descoings.

Le jury de cette édition 2023 était composé de Claire Duvivier, écrivaine de fantasy et éditrice, de Vanessa Schneider, essayiste, romancière et grand reporter au Monde, de Camille Étienne, activiste écologiste et alumna, d'Arnaud Dupui-Castérès, fondateur de l'agence Vae Solis – partenaire historique de Sciences Polémiques, de Jean Latournerie, avocat au Barreau de Paris et petit-fils de Suzanne Bastid, d'Augustin Trapenard, journaliste littéraire et présentateur de La Grande Librairie. Il était présidé par Sylvie Retailleau, physicienne et ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche .

Retrouvez la vidéo best-of de la finale sur Instagram ! (crédits : Sciences Po)

Six performances magistrales sous le signe de l'imagination et de l'intime

Le thème de la finale était la littérature de l'imaginaire – composée des sous-genres fantastique, fantasy et science-fiction – un genre parfois injustement méconnu ou balayé qui a pourtant fait voyager un nombre incalculable de lecteurs de tout âge et qui compte de nombreux auteurs français parmi ses classiques.

Chaque orateur devait s'inspirer d'une citation pour préparer son texte. L'inspiration était au rendez-vous et le thème a semblé faire écho pour les finalistes à des souvenirs intimes de leur enfance et de leur nouvelle vie de jeune adulte. Si la victoire est revenue à Victor Laubry en première place, suivi par Noémie Cassignol (2e place) et Hripsimé Sargsyan (3e place), des félicitations incombent à l'ensemble des finalistes pour la qualité et l'énergie investies dans leurs prestations.

  • Noémie Cassignol a pris comme point de départ une phrase de Sabrina Clavo pour évoquer les créatures de l'enfance, celles qui peuplent les chambres et les métros et arment les petits face au monde parfois aride des adultes qui favorise les incendies. Elle promet à ses pairs que la vie qu'ils vont mener sera autant le fruit de leurs rêves que de l'éducation qu'ils auront reçue.

Nous nous réalisons dans nos créatures, c'est la matière vivante de notre imaginaire. C'est le rêve que nous opposerons à leur désert.

Melmoth Furieux, Sabrina Clavo. 

  • Aurèle Delahaye a repris un extrait d'un livre d'Alain Damasio sur la gravité pour évoquer celle que font peser les parents sur les enfants mais aussi son importance en tant que condition essentielle pour habiter le monde, voler et être libre.

Si la gravité n’existait pas, en tous les sens du terme, on attacherait nos gosses avec des ficelles pour ne pas aller les chercher chaque soir dans le ciel.

Les Furtifs, Alain Damasio.

  • Ariane Derrien a été inspirée par un grand classique du genre de René Barjavel. Elle s'est livrée à une tragicomique météo de sa vie actuelle, expliquant que la vie commencera lorsqu'une place sera redonnée au présent.

Sous cette brume empoisonnée par leur fatigue d'hier, des millions d'hommes s'éveillent, déjà exténués d'aujourd'hui.

La nuit des temps, René Barjavel.

  • Louis-Matthieu François a livré un hommage émouvant à sa grand-mère, et célébré la coexistence vitale de l'ombre et de la lumière, prolongeant les mots d'Ursula K. Le Guin. Il a conclut sa prestation par une référence à Suzanne Bastide, l'ombre de la lumière de Philippe Seguin.

Curieux que la lumière ne nous suffise pas. Il nous faut aussi des ombres pour pouvoir marcher. 

La main gauche de la nuit, Usurla K. Le Guin.

  • Victor Laubry a remporté la finale en déroulant une envie lancée initialement par la Boboth de Li-Cam, devenir un mur. S'il finit par trouver des camarades et repasser à la lumière, il n'oubliera jamais et invite le public à tendre la main vers les murs qui les entourent.

Moi, j'aimerais atténuer mes contours pour me fondre dans le mur, disparaître de ce monde qui me réclame trop d'efforts.

Boboth, La machine à rêver, Li-Cam.

  • Hripsimé Sargsyan a choisi un extrait de l'ouvrage adapté au cinéma de Cormac McCarthy pour évoquer son parcours d'exil aux côtés de ses frères et soeurs, et leur souffle d'enfants réfugiés créant des jeux à partir d'un rien. Elle met en garde l'auditoire contre le souffle inverse qui peut arriver à contresens et tout prendre, même à ceux qui n'ont rien.

Quand tu n'as rien d'autre, construis des cérémonies à partir de rien et anime-les de ton souffle.

La route, Cormac McCarthy.

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