CERI
/lab.

À la rencontre des villes nord-américaines

Miriam Périer

Lire

 

En 2009, alors que j’avais rejoint le CERI depuis quelques années pour renforcer l’activité de publication d'ouvrages en langue anglaise du centre, j’ai voulu prendre quelques mois de congé sans solde pour rejoindre mon compagnon, en post-doc aux États-Unis. Mieux qu’un sans solde, Sciences Po m’a confiée une mission sur place : promouvoir l'institution. Entre septembre et décembre 2009 j’ai rendu visite à une quinzaine de lycées français, binationaux, internationaux, américains aux États-Unis et au Canada, dans le cadre de la campagne de promotion et de recrutement de futurs étudiants pour le tout nouveau campus que Sciences Po était sur le point d’ouvrir à Reims. L’objectif de cette mission qui m’était confiée par le Centre des Amériques de la DAIE à l’époque, était de promouvoir l’institution, ses études, le nouveau campus qui devait accueillir sa toute première cohorte au mois de septembre 2010. Poursuivant en même temps mes activités pour le CERI à distance - le suivi et la coordination des deux collections d’ouvrages en langue anglaise co-publiées par le CERI chez Palgrave Macmillan et chez Hurst - j’ai traversé les États-Unis à plusieurs occasions pour convaincre ces lycéens à Atlanta, Baltimore, Boston, Chicago, Dallas, Houston, Los Angeles, Montréal, New York, Philadelphie, San Francisco, Washington, et Montréal de venir étudier à Sciences Po, à Reims (prononcer “rhyms”). D’une fonction discrète, cachée derrière les textes, j’ai enfilé le bleu de travail d'une VRP, recruteuse pour quelques mois, pour diffuser des powerpoints présentant l’institution devant des lycéens parfois dubitatifs, distribuer de la documentation, convaincre des parents d’élèves exigeants et des conseillers et conseillères d’orientation toujours accueillants et intéressés. Jetée dans le grand bain du recrutement étudiant, ma mission aura été remplie et la rentrée 2010 se sera faite au campus transatlantique de Reims avec autant d’étudiants qu’espéré.

Les quatre photos choisies ici incarnent quatre souvenirs marquants de cette aventure à trop fort impact carbone, en dehors de l’aspect purement professionnel de la mission : les nombreuses chambres d’hôtel que j’ai occupées - ici à Baltimore -, les nombreuses attentes dans les gares et les aéroports - ici à la gare de Los Angeles -, les nombreux voyages - ici dans le train entre New York et ma base, Providence (Rhode Island) - et la bonne parole prêchée un peu partout dans le pays, parfois sur un ton décalé, comme sur cette photo prise, sans doute, à Providence. Il n’y a personne, ou si peu, sur ces photos, parce que ce que j’ai retenu de ce séjour, au-delà des nombreuses présentations dans les lycées et des discussions improbables avec les chauffeurs de taxi, c’est l’expérience du voyage solitaire.

 

Mots clés
©Image : ©Miriam Périer