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23.10.2025
Bienvenue à notre promo 2025 de doctorantes et doctorants
En 2025, le Centre d'études européennes et de politique comparée (CEE) a accueilli 7 nouveaux doctorants et nouvelles doctorantes, travaillant sur des sujets liés aux transformations environnementales, à la montée des partis populistes et aux clivages politiques, mais aussi sur des questions sociales telles que la protection de l'enfance ou l'intégration des migrants, dans une perspective comparative européenne. Découvrez leurs profils et leurs projets de recherche dans cet article.
Justine Banegas est titulaire d'un double Bachelor Sciences Po / University College London et d'un master en science politique de l'École de recherche de Sciences Po. Son mémoire de master sur les mobilisations juridiques martiniquaises contre les expositions toxiques au chlordécone a été récompensé par un prix AIRE pour la recherche étudiante sur l'environnement à Sciences Po (2023-2024). Dans sa thèse de doctorat en politique comparée, codirigée par Sandrine Lefranc et Liora Israël (EHESS), elle étudie les interactions entre mobilisations environnementales et institutions judiciaires, en France et en Espagne. À travers l'étude de procès, elle souhaite examiner comment les discours et les instruments antiterroristes sont appliqués à ces nouvelles mobilisations.
Raphaël Gialdini s'est formé en sociologie, histoire, philosophie et droit à l'ENS Paris-Saclay, à l'Université Paris 1 et à Sciences Po. Sa thèse de doctorat en théorie politique, dirigée par Pierre Charbonnier, porte sur la politique environnementale en matière d'assurance. Partant de l'hypothèse théorique d'Ulrich Beck sur le lien entre assurabilité et modernité, il cherche à discuter et à complexifier cette hypothèse, à l'interface du droit de l'environnement, de la philosophie politique et de l'histoire des sciences et des idées.
Ninon Le Cozannet-Laidin, diplômée de Sciences Po (Campus de Menton, puis École de recherche) a réalisé son mémoire de master sur la politique de protection de l'enfance en France, en comparant deux départements et en montrant que les différents degrés de territorialisation façonnent les pratiques préventives et participatives des travailleurs sociaux. Dans sa thèse de doctorat, dirigée conjointement par Nathalie Morel et Philippe Bezes, elle élargit la comparaison en considérant la France et la Suède aux échelles nationale, infranationale et des travailleurs sociaux. Elle souhaite comprendre pourquoi, alors que les deux pays promeuvent la prévention et la participation volontaire des familles, ils divergent amplement dans leur mise en œuvre des politiques de protection de l'enfance.
Anna Pereti est doctorante en sociologie politique dans le cadre d'une cotutelle entre Sciences Po (avec Tommaso Vitale) et l'université LUISS Guido Carli à Rome (avec Kristina Stoeckl). Elle est titulaire d'une licence en philosophie de l'université de Florence et d'un master recherche en science politique de Sciences Po, où elle a rédigé un mémoire en économie politique comparée sous la direction de Colin Hay et Cyril Benoît. Sa recherche doctorale porte sur la manière dont les politiques de logement façonnent l'intégration locale des migrants dans quatre villes européennes : Paris, Marseille, Rome et Naples. Adoptant une perspective comparative entre la France et l'Italie, son projet examine comment les différents régimes de protection sociale et les traditions de gouvernance urbaine influencent l'inclusion spatiale et sociale des migrants.
Alberto Polimeni s’est spécialisé en études sur la guerre et philosophie au King's College de Londres puis en politique comparée à la LSE. Dans sa thèse de doctorat, dirigée par Colin Hay, il s'intéresse à la manière dont les partis populistes d'extrême droite influencent les programmes d’action, les cadrages et le vocabulaire des partis traditionnels. Plus précisément, son projet s’attache à la rhétorique et aux discours mobilisés par les populistes, en se demandant si ces narratifs de crise exercent des formes uniques de pression sur leurs adversaires. Il utilise une approche comparative et des méthodes mixtes, combinant une analyse quantitative du contenu des textes des partis avec une étude qualitative des prises de décision des élites des partis.
Matthieu Sarnin a étudié au Collège universitaire et à l'École de la recherche de Sciences Po. Il a ensuite travaillé au Laboratoire interdisciplinaire d'évaluation des politiques publiques (LIEPP) sur la manière dont les connaissances scientifiques sont utilisées dans l'élaboration des politiques environnementales, puis a été consultant en évaluation des politiques publiques chez Quadrant Conseil. Sa thèse de doctorat sur la gouvernance des transitions vertes, co-dirigée par Charlotte Halpern et Philippe Bezes, s'inscrit dans la continuité de son mémoire de master sur le plan de sobriété énergétique 2022 de la France. Il étudie les instruments politiques développés en France pour piloter la transition écologique, avec l'objectif plus large de comprendre les écarts entre les objectifs, le processus de planification et les résultats obtenus.
Paul Servais, formé comme ingénieur à l'Université Libre de Bruxelles, s'est ensuite tourné vers les sciences sociales à l'École urbaine de Sciences Po, où il a suivi le parcours recherche. Il s'intéresse à la manière dont le changement climatique affecte les espaces et les clivages territoriaux. Son mémoire de master portait sur l'impact de l'installation d'éoliennes sur les comportements électoraux en milieu rural. Dans sa thèse de doctorat, dirigée par Jan Rovny, il élargit ses recherches à la manière dont le changement climatique et les politiques climatiques influencent les comportements politiques, en France et dans d'autres pays européens.
Pour aller plus loin
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