Le Covid-19 et la loi de l’homme fort aux Philippines

19/05/2020

Le récent article de Jacques Rupnik sur la Hongrie de Viktor Orban  a montré à quel point la pandémie du Covid-19 a représenté une opportunité pour les autocrates de renforcer leur emprise, notamment lorsqu’ils gouvernent dans un contexte de démocratie dysfonctionnelle. De manière générale, la gestion de l’épidémie a nécessité que les gouvernements se dotent de compétences exceptionnelles, limitant ainsi les pouvoirs des branches législative et judiciaire de l’État et les libertés publiques, qui leur permettent de contrôler les ressources du pays1. Dans le même temps, les réponses apportées à la pandémie par les politiques ont également révélé les caractéristiques particulières des dirigeants autocrates (élus démocratiquement) et l’état de l’équilibre des pouvoirs censé empêcher le glissement vers une forme de gouvernement encore plus autoritaire au sein des Etats qu’ils gouvernent. L’action du Président Rodrigo ‘Digong’ Duterte – surnommé The Punisher (Celui qui punit) ou Duterte Harry2 – semble suggérer qu’en Asie du sud-est, comme en Europe centrale, la pandémie pourrait avoir d’importantes répercussions politiques.

Le populisme punitif de Duterte

Pour comprendre ce risque de glissement vers un régime autoritaire porté par la pandémie aux Philippines, quelques éléments de contexte sont nécessaires3. Rodrigo Duterte a été élu à la présidence de la République des Philippines en juin 20164 pour un mandat de six ans, par une majorité relative de 43% du vote lors d’un scrutin à un tour5. Il a, par la suite, atteint des niveaux de popularité inégalés depuis la fin de la dictature Marcos en 1986. Le dernier sondage réalisé par l’institut le plus sérieux du pays, le Social Weather Stations, le crédite d’un taux de satisfaction proche des 75%6. Duterte aime à se qualifier de « maire » des Philippines, en référence à la vingtaine d’années où il a exercé cette fonction dans la ville de Davao sur l’île de Mindanao.

Par une rhétorique vulgaire et misogyne, Duterte aime à montrer qu’il parle le langage du peuple et qu’il méprise les codes de l’élite de la capitale, Manille. Comme nous l’avons écrit ci-dessus, son style autocratique peut-être qualifié de « populisme punitif »7, c’est-à-dire qu’il en appelle à des formes de vigilantisme afin de rendre justice et gouverne le pays de manière expéditive.

Ce type de politique est possible dans un contexte de dysfonctionnement du système judiciaire. En effet, les Philippines manquent cruellement de magistrats compétents et de nombreuses personnes croupissent dans des prisons surpeuplées à hauteur de 450% de leur capacité d’accueil, en attente d’un procès qui n’aura jamais lieu8. La « guerre à la drogue » menée par le pouvoir en place qui a entraîné la mort de près de 5 500 personnes selon les chiffres de la police (près de 27 000 morts selon d’autres sources) reste très populaire dans le pays9 en dépit d’accusations de « génocide »10.  

Dans le monde pré-Covid-19, Duterte n’avait face à lui qu’une faible opposition, ayant auparavant emprisonné ou mis sur la touche ses principaux adversaires. Le vice-président, Leni Robredo, est le chef de file de l’opposition, une particularité des Philippines. Toutefois, l’image d’un homme fort incontesté qu’a Duterte est quelque peu trompeuse. Ainsi, si les résultats des élections sénatoriales de juin 2019 ont été analysés comme une victoire de Duterte, cette évaluation doit être quelque peu nuancée. En effet, il s’agit d’une victoire en trompe l’œil car bien que seulement quatre des vingt-quatre sénateurs appartiennent à l’opposition, parmi les vingt autres sénateurs, seuls six sont en réalité des soutiens inconditionnels de Duterte. Étant donné la faible discipline partisane et la nature hautement opportuniste de la vie politique philippine, l’alliance de mi 2019 des quatorze autres sénateurs avec le président n’est qu’une posture tactique. De plus, au moins trois de ces quatorze sénateurs nourrissent des ambitions présidentielles pour 2022.

La fragilité du soutien législatif au président a été manifeste lorsqu’au début du mois de décembre 2018, la Chambre des représentants, dirigée par sa prétendue alliée Gloria Macapagal Arroyo11 et au sein de laquelle Duterte bénéficie en théorie d’une écrasante majorité, a voté des mesures qui suppriment la réduction de nombre du nombre de mandats de ses membres. Mais, deux poids de mesures, cette chambre a interdit à Duterte de modifier la Constitution de 1987 et de se représenter pour un deuxième mandat. La Chambre a également maintenu le statut actuel du poste de vice-président ; celui-ci remplace le chef de l’Etat en cas de décès, d’impeachment ou de démission de ce dernier. 
En outre, les deux autres sources de pouvoir des Philippines, à savoir l’Eglise catholique et l’armée, sont soit quelque peu hostiles au pouvoir en place dans le cas des religieux, soit neutre ou surtout préoccupée à protéger ses propres intérêts, dans le cas des militaires.

Duterte face à la pandémie

Aux débuts de l’épidémie de coronavirus, le président philippin a déclaré « tout va bien… (car) l’épidémie s’éteindra d’elle-même ». Il a ensuite exhorté la population à « ne pas être hystérique… à avoir foi en l’humanité », lui rappelant « (nous) sommes un peuple résistant ». Enfin, il s’est rendu compte que la situation pouvait se détériorer et à la mi-mars, il a déclaré qu’il faudrait « peut-être demander de l’aide à la Chine ».

En janvier 2020, ne prêtant aucune attention aux mesures opportunes prises par ses voisins taïwanais ou vietnamien et par ailleurs préoccupé par d’éventuelles répercussions politiques et diplomatiques de ces dernières, Duterte n’avait imposé aucune restriction de voyage vers et depuis la Chine continentale. Ce n’est qu’à la mi-mars que des restrictions de type « quarantaine communautaire renforcée » ont été mises en place avec le confinement de l’île principale de l’archipel, Luzon, et la mise en place, très impopulaire, d’une interdiction de se déplacer entre les différentes îles de l’archipel. Le 23 mars, au cours d’une session exceptionnelle, les deux chambres du Congrès philippin ont accordé au président l’accès à 5 milliards de dollars américains de subventions, qui a permis un soutien aux entreprises et aussi d’offrir à 18 millions de foyers démunis une aide à hauteur de 100-160 dollars mensuels pendant deux mois12. Au cours de cette même période, le président a pris le contrôle des hôpitaux et des centres de soins privés ainsi que de toute entreprise refusant de coopérer à l’action gouvernementale de lutte contre le Covid-19.

Ces actions ont été soutenues par les milieux d’affaires, à la condition que les hôtels et les entreprises de téléphonie soient exemptés de ces mesures13. Le 1er avril, dans une intervention officielle impromptue, Duterte a déclaré : « Mes ordres à la police et à l’armée… : si vous rencontrez un problème ou une situation dans laquelle votre vie est en jeu, abattez-les (les fauteurs de troubles) … Compris ? Morts. Je vais les mettre dans un cercueil. Ne venez pas chercher le gouvernement ! ». Duterte menace notamment d’imposer la loi martiale aux Philippines, un avertissement qu’il faut prendre au sérieux car son groupe spécial d’intervention contre le Covid-19 (Inter-Agency Task Force Against Covid-19) compte au moins sept anciens chefs militaires14. Le 2 avril, l’administration en charge de l’emploi, la Philippines Overseas and Employment Administration, a imposé au personnel médical une interdiction temporaire de quitter le territoire national pour aller travailler à l’étranger. La demande de personnels soignants venus des Philippines est dans le monde encore plus importante du fait de la pandémie du Covid-19. Chaque année, environ 13 000 personnes quittent l’archipel pour rejoindre plus de 100 000 travailleurs philippins déjà en poste principalement aux États Unis, en Europe et à Singapour alors qu’il manque environ 290 000 personnes dans le secteur de la santé aux Philippines.

À la suite de manifestations de protestation contre les inégalités d’accès à la nourriture et aux médicaments, le recours à la posture punitive de la part de Duterte et son ordre Shoot to kill (Tirer pour tuer) lancé contre toute personne « qui cause des troubles » ou « qui fait circuler des fausses informations » sont apparus comme des attaques ciblant les notamment les journalistes.
L’obligation faite le 5 mai dernier à par la Commission nationale des télécommunications (National Telecommunications Commission, NTC) à ABS-CBN, le deuxième plus grand groupe de médias du pays, de cesser sa diffusion au prétexte que sa licence de diffusion qui lui avait été octroyée par le Congrès philippin était périmée a consolidé cette impression15. Cela faisait déjà un certain temps que Duterte cherchait à faire fermer ce groupe contrôlé par la puissante famille Lopez qui n’a cessé d’informer sur le désastre que constitue la politique présidentielle de guerre contre la drogue. Duterte nourrit par ailleurs une antipathie de longue date envers les journalistes, notamment les femmes16. Il a affirmé que les journalistes assassinés dans le pays au cours de la décennie précédente « méritaient de mourir ». Après son élection à la tête de l’Etat, l’homme fort des Philippines avait prévenu que « la liberté d’information ne protègerait pas les journalistes (…) des assassinats »17.

Les contradictions de Duterte

La dimension proactive de la réponse de Duterte à la pandémie – des subventions accordées aux foyers les plus démunis – a été un échec. Les familles ciblées par les aides affirment ne pas les avoir perçues et que, de toute façon, celles-ci auraient été insuffisantes, couvrant à peine une semaine de dépenses18, tandis que les personnes appartenant à classe moyenne se sont indignées de ne pas être autorisées à percevoir cette aide financière19. La coercition est cependant ce qui a le plus choqué l’opinion publique.

Le recours au programme « populiste punitif » du président pour répondre à la pandémie est porteur de contradictions. Nouvel ennemi du peuple, le Covid-19  ne peut pas être éliminé à coup d’assassinats extrajudiciaires ou par toute autre forme de répression. De plus, à l’inverse des trafiquants de drogues, des communistes de l’armée populaire (la New People’s Army) et des terroristes affiliés à Daesh du sud de l’île de Mindanao, nul ne peut considérer que les victimes de la pandémie méritent leur sort. Même Duterte n’oserait pas dire que les oligarques de l’élite de Manille, qui sont des cibles de sa rhétorique populiste, méritent de mourir. En fait, au milieu de la tourmente du Covid, Duterte a formulé des excuses – les seules de sa part à avoir été enregistrées jusqu’alors – aux familles Zobel de Ayala et Pangilinian, qui sont parmi les plus importantes de l’archipel, pour avoir douté de la générosité dont a fait part leur principal conglomérat (Ayala Corporation pour Zobel de Ayala et Metro Pacific Investments Corporation pour Pangilinian) face à la crise économique engendrée par la pandémie et pour avoir menacé de les jeter en prison20. En réalité, il s’agit là d’un aveu de faiblesse de la part de Duterte ; il faut rappeler qu’aux Philippines, les recettes fiscales ne dépassent pas 15% du PIB. Sans véritables moyens financiers, la posture d’homme fort du président philippin n’est qu’un aveu d'impuissance.

La partie de la population dont la vie et les ressources sont les plus menacées par la pandémie constitue la base électorale du président. Elle inclut les près de 75% des travailleurs du secteur informel21 ; les familles des héros de la République des Philippines, les travailleurs philippins de l’étranger (officiellement appelés les Overseas Philippine Workers) qui contribuent à hautreur de 10% du PIB22 et les aspirants de la classe moyenne inférieure, par exemple les 1,3 million de personnes qui travaillent dans des centres d’appels et qui sont exonérées de confinement. Les Philippins des bidonvilles de Manille sont ceux qui souffrent le plus du confinement renforcé imposé par Duterte, du fait, notamment, de l’ordre qu’a donné le président de « tirer pour tuer » tous ceux qui ne respecteraient pas le confinement. Le meurtre par les forces de police d’un ancien soldat souffrant de problèmes mentaux et celui d’un fermier ivre qui refusait de porter un masque illustrent pour beaucoup l’arbitraire des injonctions présidentielles. Dans un pays qui détient le record mondial de fréquentation des réseaux sociaux, la rage à l’encontre de l’incompétence de l’administration Duterte noie par son ampleur la machine de propagande du président et l’équipe de trolls qui est à son service23.

Comme nous pourrions le dire pour le président brésilien Jair Bolsonaro, face à la pandémie, la posture machiste constitue une réponse déplorable et pitoyable. Pour affirmer cette politique, Duterte aurait bien besoin d’un bouc émissaire. La Chine semblait s’imposer comme candidate mais encouragé par son anti-américanisme instinctif, Duterte s’est rapproché de Pékin depuis son élection et s’est appuyé sur les investissements chinois pour ses projets de constructions d’infrastructures. Comme nous l’avons écrit ci-dessus, son attitude conciliante avec Pékin en janvier et en février 2020 a permis au virus de se propager dans l’archipel. Le président philippin n’a en rien bénéficié de sa position24. Au contraire, sa position face au voisin chinois s’est trouvée d’autant plus discréditée quand ce dernier a fait preuve d’une certaine agressivité en avril 2020 en mer de Chine méridionale où les deux États revendiquent des territoires. Dans un tel contexte géopolitique, la diplomatie assez peu subtile de la Chine consistant à fournir des masques chirurgicaux et autre matériel médical aux Philippines a été contre-productive25. Reste qu’en raison de son attitude prochinoise, Duterte n’est pas en position, comme Donald Trump, de faire valoir une théorie du complot qui accuserait la Chine d’être responsable de la souffrance de son peuple.

Alors, à ce moment de l’histoire, il ne serait pas tout à fait déraisonnable de déclarer que « le roi est nu »  Les commentaires grandiloquents et menaçants de Duterte ne sont pas vraiment la réponse empathique que son « peuple » recherche, les Philippins attendent une expertise médicale plus sérieuse. Duterte fait figure de canard boiteux entre une opposition et des alliés (au sein du Congrès) qui cherchent à freiner ses tendances autoritaires et à se positionner en vue de l’élection présidentielle de 2022. Son ambition personnelle de voir sa dynastie se perpétrer à travers sa fille Sara, qui l’a remplacé à la mairie de Davao et qu’il souhaiterait voir lui succéder dans deux ans, pourrait ne pas se réaliser. Sur ce point toutefois, comme pour l’épidémie de coronavirus, la seule certitude reste l’incertitude.

  • 1. Ben-Ghiat, Ruth “Covid-19 Tempts Would-Be Autocrats”, Foreign Affairs, 5 mai 2020.
  • 2. Référence au film américain Dirty Harry (Inspecteur Harry) dans lequel Clint Eastwood joue le rôle d’un agent de police préfère ignorer les subtilités de la loi et est toujours prêt à se faire justice lui-même.
  • 3. Pour plus d’informations sur la carrière de Duterte avant son élection et sur sa première année au pouvoir, voir Curato, Nicole (ed.), A Duterte Reader: Critical Essays on Duterte’s Early Presidency, Quezon City: Ateneo de Manila University Press, 2017 ; Heydarian, Richard, The Rise of Duterte: A Populist Revolt against Elite Democracy, Basingstoke UK: Palgrave Macmillan, 2018 ; Miller, Jonathan, Duterte Harry: Fire and Fury in the Philippines, Melbourne/London: Scribe, 2018.
  • 4. Selon la Constitution de 1987, le président de la République est limité à un mandat, Duterte ne pourra donc pas se représenter en 2022.
  • 5. Teehankee, Julio & Thompson, Mark, “Electing a Strongman”, Journal of Democracy, 27 (4) 2016, p. 126.
  • 6. Fourth Quarter 2019 Social Weather Report, janvier 2020.
  • 7. Camroux, David « Le populisme punitif aux Philippines » in Alain Dieckhoff, Christophe Jaffrelot & Elise Massicard (eds) Populismes au pouvoir, Paris : Presses de Sciences Po, 2019, pp. 141-154.
  • 8. World Prison Brief referenced in Nikkei Asian Review 21 avril 2020. La prison de New Bilibid Prison dans la région de Manille est l’un des clusters du virus (Rappler, 30 avril 2020).
  • 9. Social Weather Stations, Fourth Quarter 2019 Social Weather Survey: Pres. Duterte’s Net Satisfaction rating rises to “Very Good” +60%, SWS, 28 décembre 2019.).
  • 10. Simangan, Dahlia, “Is the Philippine ‘War on Drugs’ an Act of Genocide?” Journal of Genocide Research, 20 (1) 2018: pp. 68-89.
  • 11. Arroyo a été présidente des Philippines de 2001 à 2010. Elle a ensuite été emprisonnée, accusée de fraude électorale. Duterte l’a fait libérer, elle a été blanchie de ses accusations et elle a pu revenir en politique.
  • 12. Nikkei Asian Review, 17 avril 2020.
  • 13. Venzon, Cliff, “Duterte granted 5 milliards de dollars and power over companies to fight coronavirus”, Nikkei Asian Review, 24 mars 2020.
  • 14. Robles, Raissa, “Coronavirus: is Covid-19 task force Duterte’s ‘Rolex 12’ in plan for Marcos-style martial law in the Philippines?”, South China Morning Post, 28 avril 2020.
  • 15. À l’heure de rédiger cet article, une procédure judiciaire est en cours auprès de la Cour suprême. De même, preuve du soutien législatif tout relatif dont bénéficie le président, le Sénat a voté le 11 mai dernier (16 pour, 8 abstentions) en faveur d’une demande de révision de la décision de la Commission nationale des télécommunications. Deux jours plus tard, la la Chambre des représentants était prête à voter l’extension de la licence jusqu’en octobre 2020.
  • 16. Go, Miriam (2019) “Sexism is president’s power tool: Duterte is using violent language and threats against journalists”, Index on Censorship, 48 (4): pp. 33-35.
  • 17. Beltran, Jermaine (2017) “The Emergence of the Philippine ‘Anti-Media’: The Duterte Factor”, Journal Ilmu Kumunikasi, 14 (1): 61-74.
  • 18. Abad, Michele, “Poor families still await subsidies during coronavirus lockdown”, Rappler, 21 avril 2020.
  • 19. Venzon, Cliff, “Duterte’s cash aid for poor Filipinos draws middle class pushback”, Nikkei Asian Review, 17 avril 2020.
  • 20. Venzon, Cliff “Duterte apologized to Philippine tycoons he threatened to jail”, Nikkei Asian Review, 5 mai 2020.
  • 21. The Economist ,18 avril 2020.
  • 22. En 2019, le montant était de 30 milliards de dollars, Nikkei Asian Review, 18 février 2020. Le montant des versements de la diaspora risque cependant de se réduire de façon importante en raison de la chute de l’industrie des croisières, de nombreux licenciements au Moyen-Orient et aux Etats Unis et des conséquences de la pandémie sur les travailleurs domestiques en Italie.
  • 23. Tomacruz, Sophia & Hapal, Don Kevin, “Online outrage drowns out Duterte propaganda machine”, Rappler, 24 avril 2020.
  • 24. Un observateur avisé a décrit une situation bloquée dans laquelle les Philippines n’ont ni développé une nouvelle alliance avec la Chine ni véritablement abandonné la coopération avec les Etats-Unis. Voir Heydarian, Richard, “Change and continuity in the Philippine-US-China triangle”, East Asia Forum, 11 mai 2020.
  • 25. Palatino, Mong, “China’s COVID-19 Diplomacy Backfires in the Philippines”, The Diplomat, 9 mai 2020.
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